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Visite du Pt KEREKOU en Jamahiriya Arabe Libyenne : pour le renforcement des liens d'amitié et de coopération existant entre les Peuples béninois et libyen
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- Titre
- Visite du Pt KEREKOU en Jamahiriya Arabe Libyenne : pour le renforcement des liens d'amitié et de coopération existant entre les Peuples béninois et libyen
- Créateur
- Romain Assongba
- Editeur
- Ehuzu
- Date
- 24 septembre 1980
- Résumé
- C'est pour donner un nouveau départ à la coopération bénino-libyenne que le président Kérékou s’est envolé, hier de Cotonou pour Tripoli, capitale de la Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste.
- Page(s)
- 1
- 6
- Détenteur des droits
- La Nation
- Langue
- Français
- Source
- La Nation
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0004071
- contenu
-
C'est pour donner un nouveau départ à la coopération bénino-libyenne que le président Kérékou s’est envolé, hier de Cotonou pour Tripoli, capitale de la Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste.
Dans un entretien qu'il a eu avec les journalistes dans le salon d’honneur de l'aéroport international avant de quitter Cotonou, le président Kérékou a souligné le but de cette visite.
On se souvient, la dernière visite du président Kérékou en Libye, remonte au mois de juin 1977, lors des festivités qui ont marqué la commémoration de la fête nationale libyenne.
A cette occasion, les présidents Khadafi et Kérékou n'avaient pas pu aborder tous les problèmes intéressant nos deux pays et la vie internationale. C'est ce qui explique aujourd'hui, la visite du président Kérékou en Libye.
« Nous attachons une grande importance à cette visite d’Etat et d'amitié, a souligné le président Kérékou. Car, c'est la première fois, que nous allons discuter en tête à tête avec le président Mohammar El Khadafi ».
Outre la coopération bénino-Iibyenne, les présidents Khadafi et Kérékou inscriront au centre de leurs débats, les problèmes des zones de tensions créées ça et là, par l’impérialisme : « La situation internationale est menacée. II y a des tensions en Afrique et dans le monde. Les anciens foyers incandescents allumés par l’impérialisme international sont maintenant en éruption. D'autres foyers viennent d'être créés ». Pour ce faire, les pays à vocation révolutionnaire doivent s’unir, plus que jamais, pour liquider l'impérialisme international. Cette nécessité s'impose et le président Kérékou l’a précisé : « Nous pensons, explique le chef de l’Etat, que nous révolutionnaires, nous qui avons choisi la voie libre, la voie de l'indépendance, nous devons rester extrêmement vigilants. Notre devoir, c'est de nous concerter périodiquement pour faire l’analyse de la conjoncture internationale, afin de conjuguer tous nos efforts, pour aller de l’avant ... ».
LES CADRES NATIONAUX DOIVENT FAIRE FACE A LEURS RESPONSABILITES
Interrogé sur les problèmes nationaux et plus précisément sur les différentes visites qu'il entreprend dans nos différentes Sociétés d’Etat, Offices et Sociétés d’économie mixte, le président Kérékou s’est déclaré déçu par Ta gestion peu encourageante dont font preuve certains de nos cadres nationaux, directeurs de ces entreprises. « Nous sommes amèrement déçus, souligne le chef de l'Etat, en ce qui concerne le comportement, le rendement, l'efficacité, en un mot, la manière dont nos cadres se comportent vis-à-vis de la Révolution et des masses populaires de nos villes et de nos campagnes. L’indépendance nationale ne s’octroit pas du bout des lèvres ... ».
Malgré les déficits et les bilans négatifs de certaines Sociétés d'Etat- on constate néanmoins l'achat abusif et anarchique de véhicules, tout cela soutenu par un laisser-aller épouvantable dénoncé par le président Kérékou : « ... Certains cadres se sont lancés dans le recrutement anarchique de personnel malgré les instructions du Parti. D’autres se sont enlisés dans la gestion bureaucratique de leurs Unités de production. D’autres enfin se sont lancés dans les commandes de véhicules comme si leur bilan de gestion était positif. On se demande où se trouvent les ministères de tutelle de ces Sociétés d’Etat » ?
Dans la pratique, on s'aperçoit que les cadres nationaux se sont accaparés du pouvoir d’Etat. « ... Tout se passe, a indiqué le président Kérékou, comme si le Parti, le gouvernement et les institutions révolutionnaires n’existaient pas. En réalité devait-il poursuivre, les cadres se sont emparés du pouvoir d'Etat et sur le dos du gouvernement ... ».
Face à cette situation, le président Kérékou entend prendre des mesures qui s'imposent, en toute équité :
« Nous étudierons avec attention les travaux de la Commission nationale chargée de vérification et du contrôle de la gestion de toutes nos Unités de production pour qu'au moment des prises de décision certains techniciens à la technicienne ne trompent notre vigilance Nous n’entendons pas traîner quelqu'un dans la boue. Et nous n'entendons pas non plus qu’on nous traîne dans la boue. En tout cas ce n’est pas le Parti ou le gouvernement qui ont été incapables d'assumer leur responsabilité. Ce sont les cadres béninois qui veulent trahir le Peuple béninois. Puisque nous connaissons leur intention, nous allons, le moment venu, riposter avec la dernière rigueur ».
Notons que le président Kérékou a été salué à son départ, par les membres du Comité Central, ceux de l'Assemblée Nationale Révolutionnaire, du Conseil Exécutif National, du Corps diplomatique et une foule nombreuse de militantes et militants de la Révolution béninoise.
Romain ASSONGBA