Article
L'Union islamique ou l'expression d'une prise de conscience
- Titre
- L'Union islamique ou l'expression d'une prise de conscience
- Editeur
- Ehuzu
- Date
- 31 janvier 1984
- Résumé
- S'organiser pour mieux participer au processus révolutionnaire en cours depuis le 26 octobre 1972. Tel est l'un des principaux objectifs que se sont fixés les musulmans béninois en décidant au début de cette année, de mettre sur pied une organisation confessionnelle de masse dénommée « Union Islamique du Bénin (UIB) ».
- Page(s)
- 3
- Sujet
- Badirou Gafary
- Congrès UIB (1984)
- Coopération arabe
- Liamidi Kélani
- Machioudi Dissou
- Malam Yaro
- Mathieu Kérékou
- Moucharaf Gbadamassi
- Moudjadid Lawal Damala
- Organisation de la Coopération Islamique
- Union Islamique du Bénin
- Détenteur des droits
- La Nation
- Langue
- Français
- Source
- Bibliothèque du Congrès
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0004044
- contenu
-
S'organiser pour mieux participer au processus révolutionnaire en cours depuis le 26 octobre 1972. Tel est l'un des principaux objectifs que se sont fixés les musulmans béninois en décidant au début de cette année, de mettre sur pied une organisation confessionnelle de masse dénommée « Union Islamique du Bénin (UIB) ».
Cette organisation qui a vu le jour à l’issue d'un congrès tenu les 2 et 3 janvier 1984 au Complexe Polytechnique Coulibaly à Cotonou, se veut avant tout « un instrument de l'émancipation, dans le strict respect des lois en vigueur, de la Communauté musulmane, afin qu'elle puisse apporter une contribution efficace au processus révolutionnaire ».
N’est-ce pas là l’expression d'une prise de conscience qui mérite d'être d'autant plus soulignée qu'elle intervient au lendemain de l'adhésion de notre pays à l’Organisation de la Conférence Islamique ? Toujours est-il que notre Etat révolutionnaire, sans renier son principe fondamental de neutralité envers les manifestations réligieuses, ne peut que se féliciter de cette volonté de notre Communauté musulmane d’apporter une contribution plus efficace à l’édification chez nous, en République Populaire du Bénin, d'une Société nouvelle où il fera bon vivre pour chacun et pour tous.
En tout cas, par delà leur profession de foi librement exprimée dans le communiqué final du congrès, les membres de I'U.I.B. ne seront jugés qu'à leur pratique quotidienne. Et, c'est dans la mesure où ils œuvreront tous au sein de leur organisation pour une unité de pensée religieuse et une saine pratique sociale qu’ils mériteront de la patrie.
COMMUNIQUE FINAL DU CONGRES CONSTITUTIF
Les 2 et 3 janvier 1984, s'est tenu dans l’enceinte du Lycée Technique Coulibaly à Cotonou, le Congrès constitutif de l’Union Islamique du Bénin.
Ce congrès qui a été solennellement ouvert par le préfet de l’Atlantique, le camarade Soulé Dankoro, a réuni autour des Imams Djamiou de Porto-Novo, Cotonou Athiémé, Abomey, Parakou et Natitingou, plus de deux cents (200) fidèles des deux sexes, venus de nos six provinces.
Durant les 48 heures qu'ont duré leurs assises, les congressistes se sont notamment penchés sur le rôle que peut jouer la Communauté musulmane dans le processus de développement en cours dans notre pays, la République Populaire du Bénin. Aussi, ont ils, à l'unanimité décidé de la constitution d’une Organisation Confessionnelle de masse, dénommée Union Islamique du Bénin (U.I.B.).
Ouverte à tous les musulmanes et musulmans, l’U.I.B. se veut avant tout, un instrument de l'émancipation, dans le strict respect des Lois en vigueur dans notre pays, de la Communauté musulmane nationale, afin qu'elle puisse apporter une contribution efficace et positive au processus en cours depuis le 26 octobre 1972.
Au terme de leurs assises, les congressistes ont adopte à l'unanimité et par acclamations, une motion de remerciements et de fidelité à la patrie, adressée à notre grand camarade de lutte, le président Mathieu Kérékou.
Au Peuple frère de Guinée éprouvé par les violents tremblements de terre qui ont dévasté une partie de son territoire, ils ont adressé un message de compassion et de sympathie.
Enfin, ils ont, par acclamations et sur recommandation du Collège des Imams Djamiou, mis sur pied un Bureau exécutif national de 27 membres qui se compose comme suit :
Président : Imam Djamiou El Hadj Kèlani Liamidi (Atlantique)
1er vice-président :
— Imam Djamiou Ahamadou, El Hadj Mouhamed Sanni (Atacora)
2e vice-président :
— Imam Djamiou Damala Hadj Moudjadidou (Ouémé)
3e vice-président :
— Imam Djamiou El Hadj Aboubari Kassim (Borgou)
4e vice-président :
— Imam Djamiou El Hadj Novitchao Idrissou (Zou)
5e vice-président :
— Imam Djamiou Mouftaou Radji Bakari (Mono)
Secrétaire général :
El Hadj Badirou Dean Gafari
Secrétaire général-adjoint :
— El Hadj Assouman Nouhoum
Trésorier général :
— El Hadj Salifou Ousseni
Trésorier général-adjoint :
— El Hadj Ayétou Madjidi
Secrétaire aux affaires extérieures :
1/ Adamou Hadj Tamimou
2/ Badarou Ganiyou
Secrétaire à l'Information, à la Propagande :
— Moussé Damala
Délégué à la Jeunesse, chargé des Affaires culturelles :
— Gbadamassi Moucharafou
Délégué aux Affaires féminines :
— Ahounou El Hadj Mounirou
Six conseillers spirituels :
1/ Province de l’Atlantique :
— El Hadj Mama Yaro Ibrahim
2/ Province de l’Atacora :
— El Hadj Aboudoulaye Abdrahamane
3/ Province de l’Ouémé :
— El Hadj Chitou Sanni
4/ Province du Borgou :
— El Hadj Yacoubou Mama
5/ Province du Zou :
— El Hadj Idrissou Boukari
6/ Province du Mono :
— El Hadj Gbadamassi Soulé.
• Responsables à l'Organisation :
1/ Province de l'Atlantique :
— Wabi Latif
2/ Province de l'Atacora :
— Hamani Boubakari Bako
3/ Province de l’Ouémé :
— Dissou Machoudi
4/ Province du Borgou :
— Aboudoulaye Karimou
5/ Province du Zou :
— Moumouni Moussa
6/ Province du Mono :
— Yessoufou Issiaka.
Prêt pour la Révolution !
La lutte continue.
Cotonou, le 3 janvier 1984.
Le Congrès.
Fait partie de L'Union islamique ou l'expression d'une prise de conscience