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Le billet du jour : Salam'Akaïk
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- Titre
- Le billet du jour : Salam'Akaïk
- Editeur
- Daho-Express
- Date
- 7 février 1972
- Résumé
- Les méchantes langes prétendent que, la semaine dernière, au cours d’un contrôle inopiné des bagages de pèlerins en provenance de la Mecque et débarquant d’un seul avion à Niamey, les douaniers nigériens ont fait une recette de près d’un million et demi de francs CFA en droits et taxes sur des marchandises officiellement importées comme « cadeaux et souvenirs », mais destinées en fait à être vendues.
- Page(s)
- 1
- Détenteur des droits
- La Nation
- Langue
- Français
- Source
- Bibliothèque du Congrès
- Identifiant
- iwac-article-0004008
- contenu
-
Les méchantes langes prétendent que, la semaine dernière, au cours d’un contrôle inopiné des bagages de pèlerins en provenance de la Mecque et débarquant d’un seul avion à Niamey, les douaniers nigériens ont fait une recette de près d’un million et demi de francs CFA en droits et taxes sur des marchandises officiellement importées comme « cadeaux et souvenirs », mais destinées en fait à être vendues.
Alla merci, nos musulmans ne sont pas de la même étoffe que ceux du Niger. La contrebande, ils n’en tâtent point. Lorsqu’ils font du commerce, ils font du commerce ; et lorsqu’ils accomplissent un acte de dévotion, tout en eux et autour d’eux respire la piété. En tout cas, jamais il ne leur viendrait à l’idée de prendre alibi du voyage à la Mecque prescrit par l’Ecriture sainte pour trafiquer, à l’aller, sur des noix de cola et autres bagatelles rades à Djeddah, et du retour, sur des frivolités du genre des montres, des postes de radio et de ces mallettes dont les noms se terminent par « phone ». Non, nos musulmans mettent un point d’honneur à discerner le spirituel du mercantile temporel : ils ne sacrifient pas sur le même autel à Mercure et Mahomet.
Sans doute arrive-t-il à certains d’entre eux de manifester un zèle insolite à entreprendre, plusieurs années de suite, le voyage aux Lieux saints auquel tout croyant est tenu une fois dans sa vie s’il en a la force : l’infidèle, que la grâce n’a jamais effleuré de ses ailes, ne peut comprendre leur enthousiasme qui plonge ses racines dans leur désir mystique de retremper, aux sources de l’Islam, leur foi et celle de leurs femmes et enfants qu’ils emmènent avec eux.
Si d’aventure nos douaniers avaient fouillé les hadjs dahoméens à leur retour à Cotonou, ils en auraient été pour leurs peines; car, que croyez-vous qu’ils auraient découvert dans les colis pansus débarqués de l’avion? Wallaï! rien d’autre, à part, la bouilloire, la peau de mouton, le chapelet à gros grains de buis et le turban, rien d’autre que beaucoup, beaucoup, beaucoup de cette vertu dont le parfum s’exale en puissantes bouffées de myrrhe, d’encens et de musc.
Honte aux pèlerins nigériens! Gloire et paix aux nôtres!
CAYODE.
Fait partie de Le billet du jour : Salam'Akaïk