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Islam et développement : "Définir le développement en fonction de nos valeurs culturelles, de nos croyances"
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- Titre
- Islam et développement : "Définir le développement en fonction de nos valeurs culturelles, de nos croyances"
- Créateur
- Aboubacar Sy
- Editeur
- Sidwaya
- Date
- 30 janvier 1995
- Résumé
- L'hôtel Relax a servi de cadre samedi dernier à un dîner-débat islamique. Organisé par le Cercle d'étude, de recherche et de la formation islamique (CERFI), ce diner-débat était animé par Boubacar Fofana et Abdallah Dziguiba Cissé. Venus d'Abidjan, ces deux prêcheurs sont bien connus des télespectateurs burkinabè pour l'émission “Islam et société” de la télévision nationale.
- Sujet
- Aboubacar Fofana
- Djiguiba Cissé
- Développement économique
- Relations Côte d'Ivoire-Burkina Faso
- Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques
- Prostitution
- Couverture spatiale
- Abidjan
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0003947
- contenu
-
L'hôtel Relax a servi de cadre samedi dernier à un dîner-débat islamique. Organisé par le Cercle d'étude, de recherche et de la formation islamique (CERFI), ce diner-débat était animé par Boubacar Fofana et Abdallah Dziguiba Cissé. Venus d'Abidjan, ces deux prêcheurs sont bien connus des télespectateurs burkinabè pour l'émission “Islam et société” de la télévision nationale.
Première manifestation islamique organisée dans un hôtel de la place, le diner-débat du CERFI a vu la participation de certaines personnalités comme Mamadou Georges Sanogo et Arba Diallo, ex- ministre des Affaires étrangères. A la question de savoir pourquoi débattre de l'islam dans un hôtel, hors des mosqués et des centres religieux, un organisateur nous souffle : “Ce cadre nous permet de rencontrer une catégorie sociale donnée de musulmans” Et quelqu'un d'autre d'ajouter, "le thème du débat, “Islam et développement “ est bien choisi avec cette assistance qui peut jouer un rôle actif dans le développement de notre pays”.
Les débats ont été fructueux quand on sait les qualités de ses animateurs. M. Boubacar Fofana dans sa communication, a posé la problématique du développement, avant de souligner l'apport de l'islam pour amorcer ce processus. Pour M. Fofana, le mot développement est l'un des mots les plus utilisés dans les discours politiques dans le Tiers-monde depuis une trentaine d'années. Mais ajoutera-t-il, force est de constater que ce problème se pose aujourd'hui avec plus d'acquité qu'il y a 30 ans. Cette situation, résulte pour lui, du fait qu'on n'a jamais défini le concept de développement par rapport à nos valeurs culturelles, à nos croyances. On a le plus souvent lié le développement à la croissance, à l'augmentation de la production. Selon M. Fofana, le développement ne doit pas être conçu seulement en terme quantitatif et numérique. Vu sous l'angle islamique, le développement doit prendre en compte d'autres phénomènes plus complexes. L'islam est une civilisation, un mode de vie, un mode de pensée. C'est pourquoi dira M. Fofana, le développement doit être analysé en fonction de ce système. Car ajoutera-t-il, "si nous devons prendre un système de développement conçu à partir d'une idéologie contraire à notre pensée, on va aboutir à une situation qui remettra en cause notre propre existence.
En islam, on doit d'abord savoir ce qu'on doit développer, ensuite chercher les finalités de ce développement. Selon le conférencier, la première de ces finalités, c'est la garantie de la dignité humaine, favorisée par la justice sociale. La finalité du développement c'est aussi la garantie de la paix sociale. “Lorsque le développement encourage la criminalité, la prostitution, la paupérisation d'une partie au profit de l'autre, il ne pourra jamais assurer la paix sociale dira M. Fofana”.
Il a fini par appeler les musulmans à concevoir le développement comme un acte d'adoration, à considérer cela-comme un “djihad” (une guerre sainte) car dira-t-il “le musulman a une responsabilité vis-à-vis de l'humanité”.
Les débats qui ont suivi cette communication ont aussi porté sur le problème du développement.
Aboubacar SY (Stagiaire)