UNICEF/"Femmes et santé" : former les femmes musulmanes en soins de santé primaires

Titre

UNICEF/"Femmes et santé" : former les femmes musulmanes en soins de santé primaires

Créateur

Marceline Ilboudo

Editeur

Sidwaya

Date

2 novembre 1994

Résumé

Un séminaire de formation en soins de santé primaires a débuté lundi 31 octobre 1994 à l'Ecole franco-arabe de Hamdalaye (secteur 10 de Ouagadougou). Ce séminaire organisé par le projet "femmes et santé” avec la collaboration de l'UNICEF, intéresse 70 animatrices de l'Association des femmes musulmanes. “Ittihad Islami” venues des secteurs et des environs de la capitale. La cérémonie a été présidée par le directeur provincial de la santé, M. Guili Seydou, du Dr Berthe Ouédraogo, administrateur de santé à l'UNICEF et El Hadj Ali Cissé, président de l'association "Ittihad Islami”.

Sujet

Ali Cissé

Femme en islam

Ittihad Islami

UNICEF

Couverture spatiale

Ouagadougou

Hamdalaye

Droits

Langue

Français

Source

Institut de Recherche pour le Développement

Contributeur

Frédérick Madore

Identifiant

iwac-article-0003940

contenu

Un séminaire de formation en soins de santé primaires a débuté lundi 31 octobre 1994 à l'Ecole franco-arabe de Hamdalaye (secteur 10 de Ouagadougou). Ce séminaire organisé par le projet "femmes et santé” avec la collaboration de l'UNICEF, intéresse 70 animatrices de l'Association des femmes musulmanes. “Ittihad Islami” venues des secteurs et des environs de la capitale. La cérémonie a été présidée par le directeur provincial de la santé, M. Guili Seydou, du Dr Berthe Ouédraogo, administrateur de santé à l'UNICEF et El Hadj Ali Cissé, président de l'association "Ittihad Islami”. Pour le Dr Berthe Ouédraogo de l'UNICEF, la formation en soins de santé primaires s'inscrit dans le cadre de la collaboration de l'UNICEF et "femmes et santé” pour atteindre les objectifs intermédiaires définis lors de la conférence internationale sur l'assistance aux enfants africains tenue en novembre 1992 à Dakar (Sénégal). A cette rencontre les Etats s'étaient engagés à atteindre d'ici à 1995 une couverture vaccinale de 80% pour le DTC-polio; 90% pour la rougeole et le tétanos, 90% pour le tétanos pour les femmes en âge de procrééer; d'atteindre 80% d'utilisation de, la thérapie de réhydration par voie orale (TRO); d'éliminer la quasi-totalité des troubles dus à la carence en vitamine A; d'appliquer l'allaitement maternel exclusif jusqu'à 4-6 mois. Et à ses objectifs s'ajoute l'élimination du ver de Guinée d'ici 1995.

Pour que ces attentes deviennent une réalité au Burkina, l'UNICEF a choisi comme partenaire le projet "femmes et santé”. Cela se justifie par le sérieux et la qualité du travail abattu sur le terrain par les responsables du projet et le souci permanent de ceux-ci d'offrir des compétences aux femmes afin d'améliorer leur participation à la résolution de leurs propres problèmes de santé d'une part, et de ce toute la communauté d'autre part.

C'est pourquoi le contenu de la formation étalée sur 6 jours a été aménagé pour qu'à la fin de la session les participants soient capables de mener des activités pour obtenir les résultats escomptés. A leur retour dans leur communauté de base, les participants devront être capables au niveau de la vaccination de recenser les groupes cibles du PEV (Programme élargi de vaccination) et vérifier leur état vaccinal, d'animer des séances de sensibilisation sur le PEV, de prendre contact avec les agents de santé pour établir le programme de vaccination. En ce qui concerne la thérapie par rehydratation orale, les femmes formées devront pouvoir assurer des séances de sensibilisation, de recenser les cas de diarrhée et administrer le traitement, d'assurer les démonstrations de l'utilisation SRO, de référer à temps les cas de diarrhée avec déshydratations. Pour la promotion de l'allaitement maternel exclusif, elles devront animer des séances de sensibilisation à l'intention des accouchées, des accoucheuses villageoises et toute personne influente (belles-mères) pour l'utilisation du lait maternel et du colustrum...

Pour lutter contre l'avitaminose A, elles devont promouvoir l'utilisation des aliments riches en vitamine A (fruits, légumes...)

En vue d'enrayer la propagation du ver de Guinée, les participantes au séminaire devront pouvoir sensibiliser la population, recenser les cas de ver de Guinée, amener les gens à utiliser des tamis-filtres...

Les femmes présentes à ce séminaire de formation se sosnt engagées par la voix de leur porte-parole à profiter de cette occasion qui n'est pas fréquente pour améliorer leur vision de la santé, au bénéfice des membres de leur famille et leur entourage.

Marceline ILBOUDO