Pèlerinage 87 : la viande de la Mecque, de nouveau à Ouagadougou

Titre

Pèlerinage 87 : la viande de la Mecque, de nouveau à Ouagadougou

Créateur

A. Baguian

Editeur

Sidwaya

Date

11 septembre 1987

Résumé

5 000 carcasses de moutons congelées destinées à notre pays seront déchargées à Dakar et transportées demain samedi 12 septembre par avion cargo Air Afrique à Ouagadougou. Cette opération entre dans le cadre de la distribution de viande de sacrifice du pélérinage 87 organisée par la Banque islamique de développement (BID). La distribution de viande intéresse plusieurs pays africains tels la Mauritanie, le Sénégal, le Mali, le Niger, la Guinée Conakry, la Guinée Bissau et la Gambie.

Sujet

Banque Islamique de Développement

Coopération arabe

Hadj

Couverture spatiale

Ouagadougou

Djeddah

Droits

Langue

Français

Source

Institut de Recherche pour le Développement

Contributeur

Frédérick Madore

Identifiant

iwac-article-0003932

contenu

5 000 carcasses de moutons congelées destinées à notre pays seront déchargées à Dakar et transportées demain samedi 12 septembre par avion cargo Air Afrique à Ouagadougou. Cette opération entre dans le cadre de la distribution de viande de sacrifice du pélérinage 87 organisée par la Banque islamique de développement (BID). La distribution de viande intéresse plusieurs pays africains tels la Mauritanie, le Sénégal, le Mali, le Niger, la Guinée Conakry, la Guinée Bissau et la Gambie.

Sur le terrain, une commission inter-ministérielle chargée de receptionner et de distribuer cette viande travaille d'arrache pied depuis le 28 juillet pour le bon déroulement de l'opération. M. Saleh Isrmaël Saleh représentant de la BID, arrivé depuis le 7 septembre dernier à Ouagadougou en vue de coordonner les activités d'accueil et de distribution explique le système d'envoi utilisé cette année par son institution : “Le Burkina à l'instar des autres pays recevait en direct de Djeddah la viande du pélérinage à l'état réfrigéré. Cette année, la banque a opté d'acheminer par bâteau la quantité de carcasses destinée à l'Afrique''. Pourquoi ? “L'avantage de ce système qui est à la phase expérimentale réside dans le fait, qu'il permet d'une part d'amoindrir le coût de frais de transport et d'autre part il favorise l'utilisation de la nouvelle technologie. Celle-ci, a démontré et confirmé que la viande congelée peut-être conservée pendant longtemps, et consommer au moment voulu. Sur le plan sanitaire, cette viande a été contrôlée avant et après l'abattage et le stockage”.

Dans ce domaine, une inspection sera faite par nos services vétérinaires dès l'arrivé de cette viande. Pour le docteur Roger Moussa Tall, directeur général de l'Onera "la technique de la congelation applique une basse température inférieure à 0 degré, et permet de transformer l'eau liquide en solide, c'est-à-dire en glace, et de conserver pendant plus de 3 à 6 mois la denrée alimentaire”.

UN IMPACT POSITIF MAIS...

Le cas des poissons congelés et consommés grandement à Ouagadougou est une illustration. Abordant le chapitre des précautions à, prendre le docteur Tall situe ce point à deux niveaux : les conditions hygiéniques et la consommation rapide de la denrée.

Cette distribution généreuse de la viande en provenance, d'Arabie Saoudite a certes un impact positif. Néanmoins ne serait-il pas mieux à la longue d'amortir les efforts que notre pays fait afin que cette viande arrive jusque dans les contrées les plus réculées ? Pourquoi la BID, initiateur du projet ne ferait-il pas en sorte qu'ici aussi, le mot don garde tout son sens et son ampleur en prenant en charge les frais de distribution et de réception, qui somme toute pour un pays sahélien et en proie aux nombreuses difficultés économiques du moment ne sont pas des moindres ? La population apprécie ce don, mais au fil des ans, la note peut s'avérer lourde.

A. BAGUIAN