-
Titre
-
Union fraternelle des croyants de Dori : la foi fait œuvre utile au Sahel
-
Date
-
4 avril 2000
-
Résumé
-
Fortes de leur conviction qu'entre deux communautés religieuses, la foi est la chose la mieux partagée, les communautés catholique et musulmane de Dori, de Gorom-Gorom et de Séba se sont ainsi regroupées dans un cadre de solidarité dénommé l'Union fraternelle des croyants (UFC) pour travailler au développement de leur région.
-
nombre de pages
-
1
-
Identifiant
-
iwac-article-0003885
-
Droits
-
-
contenu
-
Fortes de leur conviction qu'entre deux communautés religieuses, la foi est la chose la mieux partagée, les communautés catholique et musulmane de Dori, de Gorom-Gorom et de Séba se sont ainsi regroupées dans un cadre de solidarité dénommé l'Union fraternelle des croyants (UFC) pour travailler au développement de leur région.
«La foi par excellence, c'est la tolérance, l'acceptation de l'autre en face de soi avec ses différences». L'Union fraternelle des croyants (UFC) se veut une organisation non-gouvernementale qui, au contraire du fanatisme destructeur œuvre à faire de la foi le point de départ de son action de développement.
C'est ainsi qu'après l'Assemblée générale constitutive des 4 et 5 mars 1999, l'UFC a tenu sa seconde Assemblée générale du 22 au 23 mars 2000 dans ses locaux à Dori. Les objectifs de cette rencontre étaient d'amender le procès-verbal de la première Assemblée générale, des statuts et règlement intérieur, du rapport du Conseil d'administration, ainsi que la présentation du programme annuel d'activités.
Au total, cinquante délégués représentant les communautés chrétienne et musulmane soit vingt- cinq par communauté ont pris part aux travaux de cette deuxième Assemblée générale.
Les travaux se sont déroulés sous les bénédictions du grand Imam de Dori et de l'Evêque de Fada N'Gourma qui est du reste le répondant juridique de l'UFC.
En effet, après l'ouverture des travaux, ces deux hommes de foi ont exhorté l'ensemble des participants à plus d'ardeur dans les différentes actions de développement et surtout dans leur foi. Durant deux jours donc, catholiques et musulmans ont travaillé ensemble sous la protection de Dieu pour le développement du Sahel. Ce qui a permis à la cinquantaine de participants d'aboutir à des résultats satisfaisants. Le renouvellement du bureau de l'Union était également à l'ordre du jour de cette deuxième Assemblée générale. A l'issue des élections, un nouveau bureau composé de dix membres dont cinq catholiques et cinq musulmans a été mis en place. Ce nouveau bureau est dirigé par M. Sylvain Kiendrébéogo et a un mandat de trois ans.
Les missions assignées à ce nouveau bureau selon son président n'ont pas changé: poursuivre l'action salvatrice de l'UFC dans la réalisation d'infrastructures communautaires. Il s'agira également et surtout de l'entretien régulier de ces infrastructures afin de leur donner «une longue vie».
Les différentes réalisations de l'UFC dans sa zone d'intervention, sont déjà encourageantes.
En effet, grâce à la construction de boulis (onze au total) et à la réalisation de plusieurs puits à grand diamètre à travers le Sahel, l'UFC contribue énormément au bien-être des populations sahéliennes. C'est donc une mission délicate qui attend le nouveau bureau car il faut non seulement consolider les acquis tout en essayant d'augmenter le nombre d'infrastructures.
Les activités de terrain de l'UFC
L'Union fraternelle des croyants de Dori a été fondée en 1969 par le Père Lucien Bidaud. Sa création fait suite à une grande sécheresse suivie tout naturellement d'une grande famine dans la région.
Dès cet instant, le Père Bidaud entreprend une œuvre de bon samaritain en vue de soutenir la population durement éprouvée. Et comme c'est l'eau qui est source de vie, il commence par forer des puits à grand diamètre par ses mains propres. Il associe à ses activités les musulmans et les chrétiens de Dori.
Trente et un ans après, son action fait tâche d'huile dans le Sahel burkinabè durement éprouvé par les intempéries de la nature.
Aujourd'hui, le jardinage est beaucoup pratiqué dans la zone d'intervention de l'UFC grâce à la réalisation des boulis et des retenues d'eau. Quant au bétail, il n'est plus menacé par le manque d'eau à longueur d'année. S'agissant de la population elle-même, l'alphabétisation, les reboisements, l'artisanat et la gestion de banques de céréales sont entre autres des activités instaurées par l'UFC qui se révèlent être maintenant incontournables pour le développement du Sahel.
Dans le village de Djomga situé à 7 km de Dori par exemple, la réalisation du bouli depuis maintenant quatre ans, permet à 35 familles de mener des activités maraîchères. Un bouli de 12 000 m3 dont la réalisation a coûtée plus de trente-cinq millions de FCFA à l'UFC. Quant au village de Bebay, il bénéficie de l'UFC, la réalisation d'un puits à grand diamètre. Un puits qui fait non seulement le bonheur du village de Bebay mais aussi à plusieurs autres villages environnants. Si l'UFC arrive à assurer de telles réalisations, c'est grâce au soutien de ses partenaires financiers et techniques que sont le CESAO, l'INADES, la Fondation Jean Paul 11 et MISEREOR basé en Allemagne.
C'est pourquoi à l'ouverture comme à la clôture de l'Assemblée générale, le secrétaire général de la province du Séno, l'Evêque de Fada ont tous salué à sa juste valeur l'appui de ces partenaires et demandé la bénédiction de Dieu sur eux.
François KABORE (Collaborateur)
Sidwaya
Frédérick Madore
