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Passoré : lancement du programme d'enseignement en arabe
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- Titre
- Passoré : lancement du programme d'enseignement en arabe
- Créateur
- Mamadou Koné
- Editeur
- L'Observateur Paalga
- Date
- 10 avril 1996
- Résumé
- Malgré leur ancienneté et leur importance numérique, les médersas (écoles franco-Arabe) ont longtemps évolué en marge du système éducatif national. Avec le lancement officiel du programme d'enseignement en arabe le 5 avril dernier à Yako, dans la province du Passoré, par M. Banworo Seydou Sanou, ministre de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation (MEBA), on peut dire qu'une page vient d'être tournée dans l'histoire de ces écoles.
- Couverture spatiale
- Yako
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0003802
- contenu
-
Malgré leur ancienneté et leur importance numérique, les médersas (écoles franco-Arabe) ont longtemps évolué en marge du système éducatif national. Avec le lancement officiel du programme d'enseignement en arabe le 5 avril dernier à Yako, dans la province du Passoré, par M. Banworo Seydou Sanou, ministre de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation (MEBA), on peut dire qu'une page vient d'être tournée dans l'histoire de ces écoles. En effet, ce programme qui couvre toutes les disciplines linguistiques à savoir : le calcul, le système métrique, la géométrie, les sciences, l'histoire et la géographie du CP1 au CM2, est la version arabe du programme officiel de l'enseignement primaire au Burkina Faso. Tout en mettant à la disposition des fondateurs de médersas un outil commun, cette harmonisation des programmes entre les écoles classiques et les médersas constitue à n'en point douter une innovation qui aura des repercussions positives sur le système éducatif dans notre pays. Pour le haut-commissaire du Passoré, M. Amadou Koné, la fin de la juxtaposition des deux systèmes qui s'observaient de loin tout en développant une certaine méfiance l'un envers l'autre; permettra aux enfants formés dans les médersas, au-delà de l'éducation religieuse, d'avoir accès à la science, à la technologie instrument indispensable pour le développement humain durable et le développement économique et social du Burkina; elle ouvrira aux élèves des deux systèmes une égalité de chance d'accès au marché de l'emploi; elle contribuera à l'élevation du taux de scolarisation et du taux d'alphabétisation, toutes choses sans lesquelles le développement n'est pas possible; et enfin elle ouvrira la porte à une nouvelle culture et renforcera la coopération avec les peuples arabes frères.
L'élaboration de ce programme comme l'a souligné le ministre du MEBA, découle d'une volonté commune de réorganisation des médersas qui constituent une des composantes non négligeable de l'offre éducationnelle. Aussi, de concert avec les associations islamiques, les fondateurs, les enseignants et d'autres compétences du monde arabophone, une série de réflexions ont été menées, pour une prise en compte à terme des médersas dans les textes réglementant l'enseignement privé.
Le choix de Yako pour le lancement de ce programme n'est pas fortuit, car la province à 40% musulmane a déjà mis l'accent sur le développement des médersas, par le biais de l'initiative privée.
Cependant, sur la trentaine d'écoles que compte la province, quelques unes seulement sont officiellement reconnues, les autres évoluant dans l'informel, pour ne pas dire, dans la clandestinité. Mais la raison la plus significative le plus significatif qui a prévalu au choix de cette ville est sans conteste, le fait que la générosité légendaire d'El Hadj Oumarou s'est une fois de plus manifestée et a permis de financer entièrement la manifestation. Il a également remis gracieusement 300 exemplaires du nouveau programme au MEBA. Une passerelle vient d'être rejetée entre les deux systèmes d'enseignement, il reste donc aux acteurs de savoir l'exploiter.
Mamadou Koné