Article
Ce dimanche : le Mouloud
- Hierarchies
-
Burkina Faso
- Articles de journaux (3615 items)
- Burkina 24 (279 items)
- Carrefour africain (33 items)
- FasoZine (116 items)
- L'Evénement (45 items)
- L'Observateur (61 items)
- L'Observateur Paalga (509 items)
- La Preuve (28 items)
- Le Pays (709 items)
- LeFaso.net (709 items)
- Mutations (13 items)
- San Finna (9 items)
- Sidwaya (1104 items)
- Publications islamiques (432 items)
- Al Mawadda (11 items)
- An-Nasr Trimestriel (16 items)
- An-Nasr Vendredi (318 items)
- L'Appel (48 items)
- L'Autre Regard (11 items)
- Le CERFIste (13 items)
- Le vrai visage de l'islam (15 items)
- Documents divers (Burkina Faso) (16 items)
- Photographies (Burkina Faso) (9 items)
- Références (Burkina Faso) (297 items)
- Articles de journaux (3615 items)
- Titre
- Ce dimanche : le Mouloud
- Créateur
- Sanon K. Rigobert
- Editeur
- L'Observateur Paalga
- Date
- 27 août 1993
- Résumé
-
L'an 569 marque la naissance du fils d'Abdallah et d'Amina, le prophète Mohamet (569- 632).
Tous les ans, les musulmans du monde entier célèbrent l'anniversaire de la naissance de Mohamet: Le Mouloud.
Au Burkina, c'est le dimanche prochain que la communauté musulmane célèbrera la naissance du père de l'Islam.
Le Mouloud constitue un moment de joie et de prière, une occasion où l'on prêche la nuit durant dans les mosquées. La pratique de cette fête cependant ne semble pas être partagée par tous les musulmans. Pourquoi? Il faudrait peut être remonter l'ensemble des hadiths pour en savoir plus. Mais le président du Conseil Islamique burkinabè (CIB) El hadj Harouna Sana nous en donne une version. Lui pense qu'il faut célébrer la fête car dit-il s'il y a hérésie c'est une hérésie positive. - Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0003783
- contenu
-
L'an 569 marque la naissance du fils d'Abdallah et d'Amina, le prophète Mohamet (569- 632).
Tous les ans, les musulmans du monde entier célèbrent l'anniversaire de la naissance de Mohamet: Le Mouloud.
Au Burkina, c'est le dimanche prochain que la communauté musulmane célèbrera la naissance du père de l'Islam.
Le Mouloud constitue un moment de joie et de prière, une occasion où l'on prêche la nuit durant dans les mosquées. La pratique de cette fête cependant ne semble pas être partagée par tous les musulmans. Pourquoi? Il faudrait peut être remonter l'ensemble des hadiths pour en savoir plus. Mais le président du Conseil Islamique burkinabè (CIB) El hadj Harouna Sana nous en donne une version. Lui pense qu'il faut célébrer la fête car dit-il s'il y a hérésie c'est une hérésie positive.
El hadj, vous êtes président du CIB pouvez-vous nous présenter cette organisation?
H.S: Je vous remercie, le CIB est une association religieuse islamique qui a vu le jour le 19 août 1992. Dans son option, cette association veut apporter sa contribution dans le sens de l'élevation du niveau de conscience des musulmans. C'est ainsi qu'à travers nos activités le CIB essaye autant que faire se peut de s'approcher des autres frères musulmans. L'association a à son actif un séminaire de formation des Imans et prêcheurs tenu en juillet dernier.
Pourquoi un Conseil Islamique?
C'est pour dire que l'association n'est pas sectaire. Au sein du Conseil Islamique on retrouve toutes les tendances Tidianya, Quadiriya, Sunnites. Toute les confréries se retrouvent au sein du Conseil Islamique. D'ailleurs l'adhésion est individuelle.
Dimanche prochain les musulmans iront dans les mosquées pour célébrer le Mouloud. Dites-nous ce que c'est exactement?
Le Mouloud? C'est la célébration de la naissance du prophète Mohamet. Une fête qui n'a jamais été célébrée de son vivant. Il faut dire que c'est vers les années 620 qu'on a commencé à parler du Mouloud dans les pays arabes notamment simplement pour se rappeler la naissance du prophète.
Dans les modes de célébration, le Mouloud a certainement connu des déformations. Ce qui peut s'expliquer par l'histoire de la pénétration de l'Islam dans nos sociétés. Cependant la célébration du Mouloud est salutaire. Cela ne constitue pas une déviation du dogme et par conséquent ceux qui le célèbrent ne sauraient être diffamés.
Au Burkina y a-t-il des musulmans qui ne célèbrent pas le Mouloud et pourquoi?
A l'époque on disait qu'il s'agissait des Wahabiya. Ceux qui refusaient donc de célébrer le Mouloud disaient simplement que si l'on célèbre la naissance de Mohamet alors il faudrait également célébrer sa mort.
En fait ce n'est pas là la question. Je pense que le problème posé a trait à la célébration en tant que telle. Du temps du prophète, il avait lui même évité des célébrations de fêtes à la manière d'autres religieux tels que les Chrétiens qui pour certaines fêtes font des processions. Le vrai problème c'est la forme même de la célébration. D'ailleurs au niveau de l'association, nous préconisons une grande rencontre à propos des fêtes religieuses musulmanes. Il y en a qui pensent que le Mouloud est une hérésie. Si c'est le cas alors c'est une hérésie positive.
Alors selon vous, comment célébrer le Mouloud?
Le jour du Mouloud, vous verrez dans les mosquées, des séances de lecture du Coran. C'est une occasion de rencontre entre les hommes et une occasion de se rapprocher du message de Dieu à travers les prêcheurs.
Et si l'on vous demandait de. déterminer un thème pour la célébration du Mouloud d'après demain?
Le thème qui pourrait intéresser le CIB s'est la tolérance. Il faudrait qu'il y ait plus de frottement, d'amour entre les musulmans. Les frères des autres associations, tous sans exception se doivent de se découvrir mutuellement. Cela nous permettra de parler le même langage de façon à approfondir.
Interview réalisée par Sanon K. Rigobert.
Fait partie de Ce dimanche : le Mouloud