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Titre
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Conférence de l'Ahmadiyya : les délices du paradis ne sont pas matériels
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Date
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17 février 1993
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Résumé
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Du 13 au 14 février dernier, a eu Heu la 4è conférence annuelle de l'Association Islamique ahmadiyya du Burkina. La manifestation s'est déroulée au siège de l'association sis sur l'avenue Bassawarga.
Etaient présents à l'ouverture, un représentant de sa Majesté le Mogho-Naba, un représentant du chef de Fada, le Kamsongho Naba de Ouaga, le chef et une délégation de Baskoudré, une délégation et des députés de Fada, une délégation de l'ambassade d'Iran et une délégation de la communauté musulmane de Boussé. Les associations islamiques ahmadiyya de Côte d'Ivoire et du Ghana y étalent représentées respectivement par 2 et 20 personnes. La conférence a également connu la participation de 30 jamaats1 ahmadiyya2 des provinces du Burkina.
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Droits
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Identifiant
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iwac-article-0003717
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contenu
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Du 13 au 14 février dernier, a eu Heu la 4è conférence annuelle de l'Association Islamique ahmadiyya du Burkina. La manifestation s'est déroulée au siège de l'association sis sur l'avenue Bassawarga.
Etaient présents à l'ouverture, un représentant de sa Majesté le Mogho-Naba, un représentant du chef de Fada, le Kamsongho Naba de Ouaga, le chef et une délégation de Baskoudré, une délégation et des députés de Fada, une délégation de l'ambassade d'Iran et une délégation de la communauté musulmane de Boussé. Les associations islamiques ahmadiyya de Côte d'Ivoire et du Ghana y étalent représentées respectivement par 2 et 20 personnes. La conférence a également connu la participation de 30 jamaats1 ahmadiyya2 des provinces du Burkina.
La conférence a commencé avec une récitation du Saint Coran par M. Mahmood Tahriq, missionnaire de l'Association. Cette récitation a été suivie d'une lecture du Coran en français, par M. Abdoul Karim Ouédraogo, également missionnaire. Les passages lus étaient traduits au fur et à mesure en mooré, dioula et ashanti par MM. Moumini Ouédraogo et Ibrahim Sanfo, autres missionnaires.
L'allocution de bienvenue a été prononcée par M. Soumana Amadou, président du bureau exécutif national de l'Association. Dans son intervention, il a remercié les participants d'avoir fait le déplacement et les autorités pour avoir autorisé jusque-là, les activités de l'Association. Poursuivant, le président a dit : "la conférence annuelle est une tradition au sein du Mouvement international ahmadiyya, et a pour but, la formation morale et spirituelle de ses membres".
Soumana Amadou a aussi donné lecture du message adressé aux Ahmadis 3 du Burkina par leur chef suprême, sa Sainteté Mirza Tahir Ahmad, 4è Calife 4 du Messie.
Dans son message adressé à l'occasion de la conférence, le chef du Mouvement ahmadiyya a qualifié la manifestation de "réunion divine", où on écoute des "paroles vertueuses dans un environnement de prières et de souvenir de Dieu." Deux passages du message surtout ont retenu l'attention des fidèles ; le premier dit : "Dieu nous a accordés cette faveur que chaque vendredi, mes sermons sont retransmis en direct à la télévision dans le monde entier. Vous tous, devez donc en profiter". Le second passage à retenir l'attention est l'invitation adressée au jamaat du Burkina pour qu'il surclasse tous les jamaats du continent. 3 thèmes étaient à l'ordre du jour de la conférence, à savoir :
- L'imam Mahdi et Messie promis est venu ! ;
- Jésus est-il mort ou vivant ? ;
- La vie après la mort.
Une projection vidéo, portant sur les activités de l'Ahmadiyya à travers le monde a également eu lieu.
Les exposés ont été présentés par des missionnaires de l'Association et ont été le lieu pour celle-ci de donner son point de vue sur les sujets traités. Il est à retenir que selon l'Ahmadiyyat, Jésus n'est pas actuellement en vie. De plus, l'Imam Mahdi et le Messie promis ne sont qu'une seule et môme personne accomplissant la seconde venue du Christ, à en croire le Mouvement ahmadiyya. Cette personne ne serait autre que sa Sainteté Mirza Ghulam Ahmad de Qadian.
Du troisième exposé, il ressort que dans le monde à venir, nos actions et leurs conséquences prendront des formes tangibles. Les récompenses du paradis ne seraient pas matérielles et c'est pourquoi, les descriptions matérielles du paradis islamique n'auraient qu'une valeur allégorique.
Après la mort, l'homme se rendrait dans le monde du barzakh5 ; là, il recevrait un corps en récompense des actes posés ici-bas. Après le monde du barzakh, il continuerait son voyage, dans le monde de la résurrection où il prendrait un corps visible cette fois-ci et toujours en rapport avec les actes de sa vie terrestre.
Il est apparu à travers l'exposé que le paradis n'est pas un lieu d'inactivité mais de perfectionnement spirituel sans fin.
Les différentes interventions étaient ponctuées par des cris d'Allahou akbarou poussés en chœur par les fidèles.
Les femmes étaient séparées des hommes par un rideau et des banderoles pendaient partout, portant des passages de livres du fondateur du Mouvement islamique ahmadiyya. Ainsi et à titre d'exemples, on pouvait lire : "nous sommes musulmans par la grâce de Dieu et le Saint prophète Mohammad est notre chef", ou encore, "celui qui soustrait ou ajoute quelque chose à l'Islam, est un infidèle.
Le discours de clôture a été prononcé l'après-midi du dimanche par M. Mohammad Idrees, missionnaire en chef de l'Association et représentant du Calife au Burkina. Dans son discours, il a demandé à Dieu de verser une pluie de bénédictions sur les participants. M. Mohammad Idrees a également invité les fidèles à se tenir prêts à rencontrer leur seigneur à tout moment, car dit-il, la mort frappe sans avertir". Poursuivant son intervention, il a ajouté : "la vie de ce monde est semblable à l'escale du voyageur, et le paradis s'obstient ici-bas".
Le missionnaire en chef a par ailleurs exhorté les croyants à persévérer dans la foi jusqu'à ce que les anges de Dieu leur annoncent le salut.
Les responsables de l'Association se sont dits plus que satisfaits des résultats obtenus.
Ahl-Assane Rouamba
Notes
jamaat (lire djamaate) signifie communauté.
ahmadiyya (de Ahmad, nom du Saint Prophète de l'Islam) communauté musulmane fondée par sa Sainteté Mirza Ghulam Ahmad de Qadlan.
ahmadi : membre de la communauté ahmadiyya.
Calife : mot polysémique signifiant ici, successeur.
barzakh : mot arabe désignant le monde intermédiaire entre la vie présente et l'eau-delà. C'est encore le monde astral des alchimistes de l'Antiquité.
Allahou akoubar signifie : Dieu est très grand.
Le Pays
Frédérick Madore
