Article
Pèlerinage 99 : l'avion décolle enfin
- Titre
- Pèlerinage 99 : l'avion décolle enfin
- Type
- Article de presse
- Créateur
- S. B.
- Editeur
-
Le Jour
- Date
- 6 mars 1999
- DescriptionAI
- Le premier vol du pèlerinage 99, organisé par la Confédération islamique de développement (CID-CI) vers Djeddah, a décollé le 5 mars 1999, avec un retard significatif dû à la délivrance tardive des visas. Malgré les défis logistiques, les organisateurs ont maintenu leurs engagements. Cependant, des pèlerins d'affaires transportant d'énormes quantités de bagages pour la restauration ont été laissés au sol, leurs colis ne pouvant être embarqués, et l'avion est parti à 4h du matin.
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
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Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0012055
- contenu
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Pèlerinage 99
L'avion décolle enfin
Le programme des vols de la Confédération islamique de développement (CID-CI) a été modifié suite à la délivrance tardive des visas. Prévu pour le 1er mars 1999, c'est seulement le 5 mars que le premier vol sur Djeddah s'est effectué.
Enfin les premiers pèlerins ivoiriens sont partis ! La Confédération islamique de développement (CID-CI) a effectué son premier départ sur Djeddah le 5 mars 1999 à 4 h 00 du matin. «Nous avions un challenge à gagner. Nous voulions prouver que des particuliers ivoiriens peuvent organiser un pèlerinage dans de bonnes conditions et à des coûts socialement étudiés. Malheureusement, la délivrance tardive des visas et la longue immobilisation de l'avion affecté nous ont causé d'énormes préjudices. Mais jusqu'au bout nous avons tenu nos engagements pour être crédibles aux yeux des musulmans qui nous ont fait confiance», explique Babily Dembelé, président du CID-CI. Le jeudi 4 mars dès 20 h, les Pèlerins et leurs accompagnateurs ont pris d'assaut l'aérogare «Pèlerinage». Sur place, les organisateurs remettent aux voyageurs leurs passeports contenant les visas. Ces visas ont été délivrés le même jour par les diplomates saoudiens arrivés la veille à 23 h 30. Dans la foule, organisateurs et démarcheurs essayent tant bien que mal, de rassurer et de guider les pèlerins qui ne comprennent pas grand-chose aux formalités d'enregistrement. Certains quittent pour la première fois leur village pour embarquer à destination de la Kaaba. Dans la cohue de personnes âgées en uniformes, on remarque quelques jeunes candidats au Hadj. «Personne ne sait l'heure de sa mort. Alors les jeunes ne doivent pas attendre d'être vieux pour accomplir ce dernier pilier de l'Islam», estime Kady Samira Touré, une élégante jeune femme d'une trentaine d'années. Dans cette foulée on note la présence du ministre des Transports Adama Coulibaly. «Je suis là pour veiller au bon déroulement du départ et les choses apparemment se passent bien». A côté des voyageurs ordinaires, il existe une catégorie spéciale de pèlerins : Les «hadj d'affaires». Ces femmes vont toutes les années au pèlerinage pour faire de la restauration pendant toute la durée du Hadj. Chacune transporte au moins 300 kilos de bagages (sacs de riz, sacs de gombo, de bananes, marmites, mortiers...) Malheureusement, pour les «hadjas économiques» la soute ne pourra pas contenir tous leurs énormes colis. Accrochées à leurs bagages, ces femmes refuseront de monter dans l'avion. Après avoir supplié les passagers d'embarquer, le commandant de bord a finalement décoller à 4 h 00 du matin laissant au sol les pèlerins «récalcitrants». Le prochain vol est prévu pour le 9 mars.
S.B.
