Article
Idriss Koudouss (président du CNI) à Laurent Gbagbo : "Nous avons été choqués par les commentaires de Notre Voie"
- Titre
- Idriss Koudouss (président du CNI) à Laurent Gbagbo : "Nous avons été choqués par les commentaires de Notre Voie"
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Armand Bohui
- Editeur
-
Le Jour
- Date
- 13 janvier 2000
- DescriptionAI
- Laurent Gbagbo (FPI) a rencontré Idriss Koudouss (CNI) pour dissiper des rumeurs de manque de considération envers les musulmans. La rencontre a révélé que le mécontentement de la communauté était dû aux commentaires du journal "Notre Voie" (Freedom Neruda), perçus comme endossés par Gbagbo, et non à ses propres propos. Koudouss a défendu Gbagbo et promis d'apaiser la communauté, tandis que Gbagbo a promis de parler aux journalistes et a mis en garde contre l'instrumentalisation de la religion en politique.
- nombre de pages
- 1
- Sujet
- Djiguiba Cissé
- Idriss Koudouss Koné
- Sékou Sylla
- Front populaire ivoirien
- Laurent Gbagbo
- Conseil National Islamique
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0012047
- contenu
-
Idrisss Koudouss (président du CNI) à Laurent Gbagbo
«Nous avons été choqués par les commentaires de Notre Voie»
Le président du FPI, Laurent Gbagbo, a rendu visite hier mercredi à Idriss Koudouss, président du Conseil national islamique (CNI). La rencontre a permis aux deux personnalités d'échanger leurs points de vue sur l'actualité.
Pour le Front populaire ivoirien, «c'est une tradition de rencontrer le Conseil national islamique (CNI)». Mais cette 8è visite que Laurent Gbagbo, son président a rendue hier à Idriss Koudouss, président du CNI, à la mosquée d'Aghien était nécessaire. Elle a permis aux deux responsables de s'expliquer. L'initiateur de la rencontre, Laurent Gbagbo, s'est dit «surpris» d'apprendre que des rumeurs graves circulent dans les mosquées. Celles-ci, selon le leader du FPI, font état de ce que son parti n'aurait aucune considération pour les musulmans. Et qu'en retour, la communauté serait en colère contre ce parti. «C'est comme ça que commencent les malentendus», a dit Gbagbo. Après avoir expliqué sa position sur la transition et informé son hôte sur toutes les rencontres qui lui ont permis de prendre position comme il l'a fait.
Prenant la parole en premier, le vice-président chargé de la mobilisation, Fama Touré, a déploré les commentaires que les journaux ont livré suite au refus de Gbagbo d'entrer dans le gouvernement. «Ces commentaires sont apparus comme s'ils avaient votre caution. Et cela a choqué les musulmans», dira l'adjoint de Koudouss. L'imam Sékou Sylla lui, a été plus explicite: «J'ai dit dans mon sermon de vendredi que la plume peut faire autant de ravages que l'épée», a-t-il avoué en montrant du doigt le confrère Freedom Neruda de Notre Voie, présent à la rencontre. Selon lui et l'imam du Plateau, M. Cissé, ce ne sont pas les propos de Laurent Gbagbo qui sont en cause, mais les commentaires du journaliste Freedom Neruda. Ces derniers ont été du reste soutenus par le président du CNI, El hadj Koudouss. Il a en effet déclaré que Laurent Gbagbo a été le plus grand défenseur de sa communauté. Selon lui, les musulmans lui doivent entre autres leur ambassade d'Arabie Saoudite. C'est pourquoi, a-t-il souhaité, le leader du FPI doit continuer d'aider les musulmans. Pour finir, il a rassuré le FPI en promettant d'apaiser la communauté qu'il dirige. Quant à Laurent Gbagbo, il a promis de parler avec les journalistes. Il s'est réjoui en outre que sa position ne soit pas en cause. Il a demandé à la communauté musulmane de poser le même regard sur tous les journaux, et a mis en garde contre l'usage de la religion et de l'ethnie dans la politique.
ARMAND BOHUI
Idrisss Koudouss, président du CNI
