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Titre
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Situation socio-politique : "La coexistence pacifique entre les religions est en train d'être rompue" avertit l'écrivain Maurice Bandaman
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Date
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3 juin 2000
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DescriptionAI
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L'écrivain ivoirien Maurice Bandaman alerte sur la rupture de la coexistence pacifique entre religions et ethnies en Côte d'Ivoire, craignant une grave cassure. Il attribue cette menace à des causes politiques, économiques, ethniques et religieuses, citant notamment le Code électoral et les inégalités économiques. Bandaman exhorte les Ivoiriens à cultiver l'amour, la solidarité et la justice comme fondements d'une paix stable.
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nombre de pages
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1
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Identifiant
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iwac-article-0012029
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Droits
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contenu
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Situation socio-politique
“La coexistence pacifique entre les religions est en train d'être rompue"
avertit l'écrivain Maurice Bandaman
La situation socio-politique ivoirienne inquiète plus d'un intellectuel. Selon Maurice Bandama, Grand prix littéraire d'Afrique noire, "la coexistence pacifique entre les religions et les ethnies est en train d'être rompue. La Côte d'Ivoire évolue, si l'on n'y prend garde, vers une cassure ethnique et religieuse grave». C'était lors d'une conférence de presse organisée par la Jeune chambre économique de San Pedro sur le thème: «paix, solidarité et développement, cas de la Côte d'Ivoire». Pour l'écrivain, la Côte d'Ivoire est menacée par quatre grandes causes qui selon lui, sont politique, économique, ethnique et religieuse. La question du pouvoir alimente aujourd'hui des préjugés ethniques et religieux, a-t-il déploré. Au plan politique, rappelant la contestation du Code électoral pendant les élections de 1995, le conférencier a indiqué que la loi électorale peut être «la principale source de menace de la paix». Abordant l'aspect économique, il a affirmé que la paix peut être mise en cause pour des raisons économiques, à l'exemple, selon lui, de la crise que traverse le pays depuis 1990, en raison des mesures d'austérité prises depuis cette date. «Moins de 20% de la population concentre entre ses mains 60% du revenu national», s'est-il insurgé, indiquant que l'économie de la Côte d'Ivoire se trouve largement dominée par des capitaux étrangers, à l'inverse de l'Afrique du sud, de l'Irlande ou l'Italie où s'est développé, selon lui, un capitalisme national créé par des capitaux nationaux. Au chapitre de la solidarité et du développement, Maurice Bandaman estime qu'en général l'on vit dans une société de solidarité en Côte d'Ivoire. «Le développement n'est pas seulement le luxe, le confort. C'est à la fois la réalisation des infrastructures sociales, culturelles, économiques. A cela, il faut y ajouter le développement moral, qui prend en compte l'homme», a-t-il souligné.
Au total, M. Bandaman a exhorté les Ivoiriens à cultiver voire exporter les valeurs que sont l'amour, la solidarité, la paix et la fraternité. «La paix ne peut se réaliser que sur la base de la justice. Les lois et les critères doivent donc être guidés par les valeurs d'amour et de justice. Ce sont les lois justes qui font q'un pays est stable», a-t-il conclu.
Maurice Bandaman est écrivain, journaliste-chroniqueur, grand prix littéraire d'Afrique noire, et président de l'association des écrivains de Côte d'Ivoire.
AIP
L'écrivain Maurice Bandama est inquiet des tournures du débat politique en Côte d'Ivoire.
Agence Ivoirienne de Presse
Le Jour
Frédérick Madore
