Article
Laïcité en Côte d'Ivoire : Koudouss demande l'application de la constitution
- Titre
- Laïcité en Côte d'Ivoire : Koudouss demande l'application de la constitution
- Type
- Article de presse
- Créateur
- L. C.
- Editeur
-
Le Jour
- Date
- 20 avril 2002
- DescriptionAI
- Lors d'une table ronde organisée par le Centre d'études, d'information et de documentation du Conseil national islamique, l'imam Idriss Koudous a déclaré que la laïcité n'est pas encore effective en Côte d'Ivoire. Il a dénoncé des violations flagrantes telles que la destruction de lieux de culte et les violences envers des imams, appelant à une application stricte de la constitution pour garantir l'égalité de traitement et la paix sociale. Les participants ont également souhaité que la neutralité de l'État se manifeste par l'égalité de tous les citoyens.
- nombre de pages
- 1
- Sujet
- Laïcité
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0012016
- contenu
-
Laïcité en Côte d'Ivoire
Koudous demande l'application de la constitution
«La laïcité, quelles réalités en Côte d'Ivoire». C'est autour de ce thème que le Centre d'études, d'information et de documentation (Ceid) du conseil national islamique (CNI) a organisé sa table ronde, samedi dernier, à l'intention des imams, des organisations politiques et de la société civile.
La laïcité dans son vécu quotidien et sa pratique au niveau des hommes politiques et religieux est diversement appréciée. Pour les confessions islamiques, la laïcité n'est pas encore effective en Côte d'Ivoire. Ce constat a été fait par l'imam Idriss Koudous, président du Conseil supérieur islamique, samedi dernier, lors d'une table ronde organisée à la mosquée d'Aghien.
Selon le président du CNI, si le concept de laïcité est consacré par la loi fondamentale, sa pratique reste à parfaire. En effet, pour l'imam Idriss Koudous, malgré sa laïcité, la Côte d'Ivoire est le théâtre de certaines violations flagrantes. Le dignitaire musulman en veut pour preuve, les perquisitions et la destruction des lieux de culte, les violences faites à des imams et la diabolisation de certaines communautés religieuses. Des pratiques qui, selon lui, mettent à mal l'unité et la paix sociale. L'imam de la mosquée Bilal a expliqué que la laïcité n'est pas opposée à la religion. «Elle définit plutôt le champ de manoeuvre des religieux par rapport à l'Etat. Son application stricte met les religieux à l'abri des appétits «insatiables» des hommes politiques», a soutenu le conférencier.
Pour avancer vers une plus grande harmonie, et pour l'application effective du respect de la constitution, l'imam Idriss Koudous a souhaité la prise de conscience et la participation de tous les acteurs de la vie sociale, politique et économique.
Au cours de cette table ronde, plusieurs communications ont été dites par des praticiens du droit, des universitaires, des acteurs politiques et des animateurs de la société civile. Les différents intervenants ont souhaité que la neutralité de l'Etat se manifeste par l'égalité de traitement des citoyens devant la loi et dans les actes de la vie civile, en la discrimination intuitive ou manifeste dans l'expression du service public.
L.C.
L'imam Idriss Koudous ne croit pas encore à l'effectivité de la laïcité en Côte d'Ivoire.
