Article
Après le Hadj 2002 : les imams déplorent la division
- Titre
- Après le Hadj 2002 : les imams déplorent la division
- Type
- Article de presse
- Créateur
- L. C.
- Editeur
-
Le Jour
- Date
- 6 mai 2002
- DescriptionAI
- Après le Hadj 2002, les imams de Yopougon ont déploré la division au sein de la communauté musulmane, attribuant cette fragmentation à la recherche du matériel et au comportement de certains coreligionnaires. Ils ont également critiqué la politique de libéralisation du gouvernement concernant l'organisation du pèlerinage, qui s'est déroulé dans un contexte économique et organisationnel difficile. Un appel à l'unité et au respect des guides spirituels a été lancé pour retrouver la cohésion.
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0011995
- contenu
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Après le Hadj 2002
Les imams déplorent la division
La commune de Yopougon a reçu dimanche dernier, à la mosquée Bilal ses pèlerins. A cette occasion, les imams ont déploré la division au sein de leur communauté ainsi que la politique de libéralisation du gouvernement quant à l'organisation du Hadj 2002.
«Le pèlerinage 2002 s'est déroulé dans un contexte nuageux», a estimé le commissaire général de la Coordination nationale pour l'organisation du pèlerinage à la Mecque (Cnopm), Abass Kéïta dimanche dernier, au cours de la cérémonie de réception des pèlerins de Yopougon, à la mosquée Bilal. Selon El Hadj Abass Kéïta, l'édition 2002 s'est déroulée dans un contexte marqué par la libéralisation, la récession économique et la mise en liquidation de la multinationale Air Afrique. Au plan interne, le commissaire général du Cnopm a indiqué que 80% des pèlerins se sont inscrits très tard; 80% ne se soumettent pas à la visite médicale et 44% des pèlerins ont au moins 60 ans. Par ailleurs, les imams ont saisi cette opportunité pour dénoncer les divisions au sein de la communauté musulmane. L'imam Issouf Abdullatif, président du Conseil national islamique (Cni), section Yopougon, s'est élevé contre ces coreligionnaires qui, à ses yeux, fragilisent l'union et l'entente au sein de l'islam pour le matériel. «Je ne peux pas comprendre que l'on puisse accepter le pardon des frères musulmans qui, animés par la recherche du matériel, se détournent de leur communauté», a fustigé l'imam Abdullatif. L'imam des 220 logements, Moussa Karamoko, lui, ne dit pas le contraire. Il a regretté que certains imams se transforment en démarcheurs pendant la période du Hadj. «Cela est dangereux et ne nous honore pas», a-t-il dit. Pour rectifier le tir, le président du CNI, Idriss Koudouss, a invité les musulmans à suivre à la lettre leur guide spirituel. C'est, a-t-il conseillé à travers cette démarche que la religion islamique retrouvera la cohésion pour son épanouissement.
Le président du Conseil national islamique (CNI), l'imam Idriss Koudouss.
LC
