Article
Fête de Tabaski : le prix du mouton prend l'ascenceur
- Titre
- Fête de Tabaski : le prix du mouton prend l'ascenceur
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Y. Gbané
- Editeur
-
Le Jour
- Date
- 22 mars 2000
- DescriptionAI
- À l'approche de la fête de Tabaski, prévue le 27 mars, le prix des moutons a considérablement augmenté, rendant l'achat difficile pour de nombreux musulmans. Cette flambée est attribuée par les vendeurs à l'absence de commerçants nigériens, mais surtout à la hausse des taxes douanières, des coûts de transport et aux tracasseries policières. En conséquence, les marchés connaissent une faible affluence, et certains fidèles envisagent des alternatives pour le sacrifice.
- nombre de pages
- 1
- Sujet
- Bouaké
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0011921
- contenu
-
Fête de Tabaski
Le prix du mouton prend l'ascenseur
L'immolation du mouton sera-t-elle possible pour tous les musulmans cette année ? Rien n'est moins sûr avec cette hausse des prix qui rythme le marché du mouton.
Le prix des moutons a considérablement augmenté. (photo d'archives)
Les musulmans célèbrent, le samedi 27 mars prochain, la fête de Tabaski. A quelques jours de cette fête, ils ne se bousculent pas sur les différents lieux de vente de mouton. A Williamsville, ce n'est pas la grande affluence. Les acheteurs viennent au compte goutte. L'on déplore ici que le prix des moutons soit trop élevé. Aujourd'hui, pour un grand bélier, il faut débourser entre 120 000 et 150 000 Fcfa. Or par le passé, il coûtait 90 000 ou 100 000 Fcfa. Le prix du moyen bélier s'élève à 85 000 Fcfa ou 100 000 Fcfa. Auparavant, l'on le payait 60 000 à 75 000 Fcfa. Que dire du petit bélier, il coûte 45 000 à 70 000 Fcfa (L'ancien prix était de 30 000 Fcfa).
Bakary Fofana, commerçant a acheté cette année deux moutons au lieu de quatre moutons, comme par le passé. D'aucuns soutiennent que cette situation est due à l'absence cette année des vendeurs nigériens sur le marché. Selon certains vendeurs, le gouvernement nigérien aurait décidé de les retenir au pays. Parce que chaque année, les fidèles musulmans de ce pays sont lésés. Pour les vendeurs maliens et burkinabé, l'absence des nigériens n'a rien à voir avec l'augmentation des prix du mouton. Ce sont plutôt soutiennent-ils les taxes douanières et le transport qui ont fait flamber le prix du mouton. «Ces taxes ont augmenté. Nous ne pouvions pas ne pas revoir le prix des moutons à la hausse», fait remarquer Souleymane vendeur burkinabé. il souligne que le transport de son bétail de Ouagadougou à Abidjan et les taxes lui reviennent à deux ou trois millions de Fcfa. «Même quand vous avez vos papiers au complet, vous devez payer de l'argent à chaque barrage policier et douanier», déplore Moussa Diallo. Et d'ajouter : «Si les tracasseries policières, les taxes douanières et le transport diminuent, nous reviendrons aux anciens prix». Idem pour Kadu Ynoussa, vendeur burkinabé. «A chaque barrage je suis obligé de donner au moins 15 000 Fcfa aux policiers. Cela est anormal». Même le prix des cordes qui servent à attacher les moutons a subi une augmentation. Il est passé de 50 à 200 Fcfa. «Les vendeurs doivent tenir compte de notre pouvoir d'achat. Depuis 18 ans, nos salaires n'ont pas bougé d'un iota», martèle Mme Salimata Traoré, enseignante, qui a décidé de se passer cette année de mouton. En lieu et place, elle entend payer des poulets pour faire ses sacrifices. A Port Bouet, c'est le même scénario. Un berger malien assis sous un parasol, attend avec patience l'arrivée des acheteurs. A quelques pas, un autre découragé de trop attendre dort. Ici, il y a plus de badauds que d'acheteurs. Boubacar Sangaré, du Mali arrivé depuis lundi passé, n'a pu vendre aucun mouton. «L'année dernière j'étais débordé par les clients. Cette année je me demande si je pourrai faire des bénéfices ?», s'interroge-t-il. Les fidèles musulmans demandent aux autorités de prendre des mesures pour les années à venir.
Y. GBANÉ
Communiqué du Conseil supérieur des imams
Les Imams se sont réunis le 15 mars 1999 en séance extraordinaire à la grande mosquée de Treichville sous la haute présidence de l'Imam Anzoumana Konaté représentant le Cheick Affou Sanogo.
Au terme de cette séance de travail, le Cosim communique :
Le croissant lunaire du mois de Zoul Hidja ayant été vu le mercredi 17 mars 1999, la célébration de la fête de Aid El Adha (Tabaski) aura lieu sur l'ensemble du territoire national le samedi 27 mars 1999 à partir de 9 h. Mise en place 8 h 52 précises.
Par ailleurs les Imams informent les fidèles que la célébration de Arafat cette année aura lieu le vendredi 26 mars 1999. Le Cosim souhaite bonne fête à tous, dans la joie, la paix, le recueillement, et la miséricorde de Dieu.
Shukran
El hadj Aboubakar Fofana
Porte-parole du Cosim
