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Célébration de l'Aïd el-Kébir : à Abomey-Calavi, l'Imam El hadj Souleymane Traoré invite à la crainte de Dieu
- Titre
- Célébration de l'Aïd el-Kébir : à Abomey-Calavi, l'Imam El hadj Souleymane Traoré invite à la crainte de Dieu
- Créateur
- Désiré Gbodougbé
- Editeur
- La Nation
- Date
- 6 octobre 2014
- Résumé
- La communauté musulmane du Bénin a célébré à l’instar des autres du monde entier, samedi 4 octobre dernier, la Tabaski ou l'Aïd el-Kébir. A Agori-Plateau dans la commune d'Abomey-Calavi, les festivités ont eu lieu sous la conduite de l’Imam El hadj Souleymane Traoré qui a enseigné aux croyants d'avoir la crainte d'Allah.
- Page(s)
- 11
- Détenteur des droits
- La Nation
- Langue
- Français
- Source
- La Nation
- Identifiant
- iwac-article-0003553
- contenu
-
La communauté musulmane du Bénin a célébré à l’instar des autres du monde entier, samedi 4 octobre dernier, la Tabaski ou l'Aïd el-Kébir. A Agori-Plateau dans la commune d'Abomey-Calavi, les festivités ont eu lieu sous la conduite de l’Imam El hadj Souleymane Traoré qui a enseigné aux croyants d'avoir la crainte d'Allah.
Vêtus pour la plupart de leurs boubous blancs, les musulmans d’Abomey-Calavi ont pris d’assaut l’école primaire publique de Zogbadjè tôt le matin du samedi dernier. L’Imam de la mosquée centrale Médine II dAgori-Plateau à Abomey-Caiavi, El hadj Souleymane Traoré, dans son sermon, a invité les fidèles à craindre Allah le Très haut et miséricordieux.
Après la prière commune et selon les règles de la religion musulmane, l'imam a procédé à l'immolation du bélier en guise de sacrifice, destiné, selon ce dernier, à rendre grâce à Dieu le miséricordieux : «prie ton maître et sacrifie», rappelle-t-il. La Tabaski est un moment de communion, de retrouvailles, et de pardon, au cours duquel le musulman renouvelle en permanence sa soumission à Dieu. Autrement dit, il s’agit d’une fête religieuse au cours de laquelle le musulman qui a les moyens et la possibilité, immole un mouton en guise de sacrifice; d’où l’appellation : Fête du mouton. Mieux, l’Aïd el-Kébir offre à chaque musulman l’occasion de méditer sur la conduite exemplaire d’Annabi Ibrahim et sa famille, considéré en Islam comme l’Ami d’Allah, un exemple de piété et de soumission à Allah et une référence de l’Ihsaane.
En rappel, c’est ce jour-là, dixième jour de Dhul-Hijja, qu’Allah avait demandé à Annabi Ibrahim de sacrifier son fils. Un commandement qu’il exécuta dans une complète soumission à son Créateur. Allah, cependant, dans son infinie bonté, choisit d’épargner l’enfant qu’il substitua par un bélier qui fut sacrifié. De cet acte de totale soumission, provient le fait que les musulmans qui en ont les moyens accomplissent ce rituel, et distribuent la viande qui en est issue aux pauvres et aux nécessiteux. Chaque famille, dans la mesure de ses moyens, immole un animal en l’égorgeant couché sur le flanc gauche, la tête tournée vers la direction de La Mecque. L’animal à sacrifier, ainsi que son immolation, répondent à des règles précises portant sur la nature de l’animal, ses caractéristiques, et aussi le respect qui est dû à l’animal, à qui il faut épargner une longue souffrance.
Selon le député Chabi Sika rencontré sur les lieux de prière, la foi s’exprime à travers la soumission. La première leçon de cette entière soumission, dit-il, est que la foi n’est authentique que dans la soumission à une volonté qui dépasse les seules vues humaines.
Le second enseignement, poursuit-il, est que «Allah», dans son infinie miséricorde, n’a jamais eu le dessein de voir se réaliser le sacrifice du fils qu’Annabi Ibrahim a tant chéri. Derrière la volonté inflexible du Tout-Puissant, se trouve aussi son amour incommensurable pour sa création.
L’Aïdd el-Kébir, a conclu l’imam El hadj Souleymane Traoré, est donc d’une grande richesse, car, elle permet de comprendre de façon pratique le sens de la soumission à Dieu, la dimension d’une miséricorde lumineuse, qui épargne les hommes et les invite au partage.
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