Article
Célébration de l'Aïd el-Kébir : communion de prières pour la paix et le pardon à Parakou
- Titre
- Célébration de l'Aïd el-Kébir : communion de prières pour la paix et le pardon à Parakou
- Créateur
- Claude Urbain Plagbeto
- Editeur
- La Nation
- Date
- 6 octobre 2014
- Résumé
- «Aïdkoum Mabrouk ! Taqabbal-Allahu minna wa minkum. Amin : Joyeuse fête ! Qu'Allah agrée nos bonnes actions et les vôtres. Amen». Tels sont les vœux que se sont échangés les musulmans à l’occasion de la fête de la Tabaski qui s’est déroulée samedi 4 octobre dernier dans une communion de prières et dans l’allégresse à Parakou et ce, en dépit de la morosité économique ambiante.
- Page(s)
- 11
- Sujet
- Aïd al-Adha (Tabaski)
- Fondation islamique Ahaloulbatyti
- Issa Kiré
- Paix
- Prière
- Rachidi Gbadamassi
- Salamatou Kora Ponou
- Détenteur des droits
- La Nation
- Langue
- Français
- Source
- La Nation
- Identifiant
- iwac-article-0003552
- contenu
-
«Aïdkoum Mabrouk ! Taqabbal-Allahu minna wa minkum. Amin : Joyeuse fête ! Qu'Allah agrée nos bonnes actions et les vôtres. Amen». Tels sont les vœux que se sont échangés les musulmans à l’occasion de la fête de la Tabaski qui s’est déroulée samedi 4 octobre dernier dans une communion de prières et dans l’allégresse à Parakou et ce, en dépit de la morosité économique ambiante.
Ce samedi matin à Parakou, les artères principales de la ville connaissent une affluence peu ordinaire : la circulation est dense. Les véhicules sont bondés de monde ; même les malles-arrière sont fortement sollicitées. C’est la ruée vers les places Idi. En fait, le stress des préparatifs de la fête et les houleuses négociations autour des prix des moutons, sont désormais du passé pour bon nombre. C’est la joie qui se lit sur les visages : la grâce de se retrouver en pleine forme parmi les vivants pour cette fête du sacrifice (Aïd el-Adha), la plus grande fête dans la tradition musulmane (Aïd el-Kébir).
A Zongo, au lieu sacré de prières sis en face de la fondation islamique Ahaloulbatyti, c’est un monde fou attendant l’imam central Issa Kiri qui dirigera la célébration. Parés de leurs beaux habits, les hommes avec leur bonnet et leur turban et les femmes tout aussi endimanchées avec leur voile sur la tête, se sont déplacés par centaines pour ce rituel, à défaut de se rendre à La Mecque. Les cavaliers et leurs chevaux parés de belles couleurs se sont invités pour donner du mordant à la fête à travers leurs parades. Les mendiants, en grand nombre, rivalisent d’ardeur pour réclamer l’aumône. Les vendeurs d’objets divers sont aussi nombreux.
A l’heure de la prière proprement dite, l’imam dans son prêche rend grâce à Dieu pour tous ses bienfaits et sa miséricorde à l’égard des hommes. Il prie pour qu'Allah comble tous les fidèles musulmans ainsi que les non musulmans en leur accordant la santé et la prospérité. Il plaide également pour le renforcement de la foi en Allah, la culture du pardon, l’union, l’entente et la paix dans les ménages, la nation et le monde entier. Le secrétaire général de la préfecture Borgou-Alibori, Mahamadou Imorou, le premier adjoint au maire de Parakou, Mohamed Alidou Nonsou, le conseiller municipal Hamed Touré rencontrés sur les lieux, ont abondé dans le même, tout en appelant les jeunes à la retenue, afin de ne pas transformer les moments de fête en occasions de douleurs, de deuils par les excès de vitesse, en boissons alcoolisées.
Quant à la préfète du Borgou-Alibori, Salamatou Kora Ponou, elle était plutôt à la place Idi du CARDER Borgou avec le député Rachidi Gbadamassi, le directeur général de la SONAPRA, Idrissou Bako et d’autres personnalités.
A la fin du sermon au bout d’une trentaine de minutes, conformément au rituel musulman, tout en prononçant le nom d'Allah, l’imam a procédé à l’immolation sur place d’un bélier. Le top est ainsi donné pour les sacrifices de mouton, béliers, bœufs et autres dans les maisons pour la fête. Les musulmans qui en ont eu la capacité, se réjouissent d’avoir accompli ce devoir de commémoration de la soumission d’Ibrahim (Abraham) à Dieu, en acceptant de sacrifier son fils unique Ismaël qui sera substitué en un animal par l’archange Gabriel. La fête s’est poursuivie tout le week-end autour des assiettes avec au menu de l’igname pilée, du riz, du couscous, de la pâte de maïs, accompagnés évidemment de la viande des bêtes immolées. Comme à l’occasion du ramadan (Aïd el-Fitr), il n’est pas recommandé de jeûner le jour de l’Aïd el-Adha ; autrement, c’est enfreindre les règles de l’islam.
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