Article
Cherté des fruits en période de carême : clients, détaillants et grossistes se rejettent la responsabilité
- Titre
- Cherté des fruits en période de carême : clients, détaillants et grossistes se rejettent la responsabilité
- Editeur
- La Nation
- Date
- 10 juillet 2014
- Résumé
- Loin d’être une prescription du Coran, la consommation de fruits en période de carême répond à l’envie de la grande majorité des musulmans de suivre à la lettre l’un des enseignements du prophète Mahomet. C’est lui qui a conseillé aux fidèles qu’après toute une journée de privation d'aliment, il est souhaitable que le croyant rompt le jeûne en commençant par les fruits. Mais cela suffit-il à expliquer la fluctuation des prix des fruits en période de carême ? Au marché de fruits de Cadjèhoun comme à Ganhi et chez les grossistes à Dantokpa, la chose est décriée tant par les clients que par les détaillants qui rejettent la responsabilité sur les grossistes.
- Page(s)
- 11
- Couverture spatiale
- Cotonou
- Détenteur des droits
- La Nation
- Langue
- Français
- Source
- La Nation
- Identifiant
- iwac-article-0003530
- contenu
-
Loin d’être une prescription du Coran, la consommation de fruits en période de carême répond à l’envie de la grande majorité des musulmans de suivre à la lettre l’un des enseignements du prophète Mahomet. C’est lui qui a conseillé aux fidèles qu’après toute une journée de privation d'aliment, il est souhaitable que le croyant rompt le jeûne en commençant par les fruits. Mais cela suffit-il à expliquer la fluctuation des prix des fruits en période de carême ? Au marché de fruits de Cadjèhoun comme à Ganhi et chez les grossistes à Dantokpa, la chose est décriée tant par les clients que par les détaillants qui rejettent la responsabilité sur les grossistes.
Charlotte Kpatènon, vendeuse de fruits à Cadjèhoun
« La papaye que nous prenions à 3000 ou 3500 le lot de 40 est subitement passée à 12000 FCFA »
« La papaye que nous prenions à 3000 ou 3500 le lot de 40 est subitement passée à 12000 FCFA. Il en est de même pour l'ananas qui est passé de 3500 FCFA le tas de 40 à 6000 FCFA. En période de carême, les fruits prennent du prix mais les clients ne veulent pas en attendre parler. Ils nous boudent et bonjour la mévente? Même chez les musulmans ce n’est pas la grande affluence. Après le carême, les prix ne baissent pas automatiquement. Cela prend du temps. Il faut d’abord que l’on écoule le stock actuel ».
Abibatou Damata, vendeuse en gros d’ananas à Dantokpa
«En période de carême généralement les fruits augmentent de prix, depuis la source»
« Je ne peux pas vendre cet ananas à 2500 FCFA. Regardez bien vous-même sa grosseur. Nulle par ailleurs vous n’allez acheter ça à 2500 FCFA ». Ainsi s’exprimait dame Abibatou Damata face à un client devant un tas d’ananas. Interrogée sur le prix actuel de ce fruit tant prisé en ces temps de carême, elle répond : « Je ne peux pas dire que le lot de 40 ananas se vend à tel prix. Cela dépend du prix de cession, de la grosseur et de la qualité. Les prix ne sont jamais les mêmes au marché. Un tas de 40 ananas peut coûter 3000 FCFA aujourd’hui et demain 2500 FCFA. En période de carême généralement les fruits augmentent de prix. Mais c’est depuis la source. Les clients ne comprennent pas cela et parfois on est obligé de les liquider pour éviter la perte parce que ce sont des denrées périssables ».
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