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Aïd el-Kébir : les prix des moutons flambent, mais la Tabaski aura lieu
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- Titre
- Aïd el-Kébir : les prix des moutons flambent, mais la Tabaski aura lieu
- Créateur
- Claude Urbain Plagbeto
- Editeur
- La Nation
- Date
- 3 octobre 2014
- Résumé
- Les préparatifs de la Tabaski prévue pour demain samedi 4 octobre vont bon train à Parakou et à Tchaourou. Malgré la flambée des prix des moutons, les musulmans s'activent à sacrifier à cette tradition annuelle de pardon, de réconciliation et de rapprochement dénommée fête du sacrifice "Aïd el-Adha” ou encore grande fête "Aïd el-Kébir”.
- Page(s)
- 1
- 7
- Détenteur des droits
- La Nation
- Langue
- Français
- Source
- La Nation
- Identifiant
- iwac-article-0003520
- contenu
-
Les préparatifs de la Tabaski prévue pour demain samedi 4 octobre vont bon train à Parakou et à Tchaourou. Malgré la flambée des prix des moutons, les musulmans s'activent à sacrifier à cette tradition annuelle de pardon, de réconciliation et de rapprochement dénommée fête du sacrifice "Aïd el-Adha” ou encore grande fête "Aïd el-Kébir”.
En dépit de la morosité économique et de la cherté de la vie, la Tabaski se tiendra. La fièvre de la fête se ressent petit à petit à Parakou, Tchaourou et environs, malgré la psychose des préparatifs de la rentrée des classes qui fait saigner financièrement chaque année les parents. Beaucoup de fidèles musulmans ont pu déjà s’offrir une bête en vue de sacrifier à la tradition annuelle, en souvenir du miracle opéré par Dieu en substituant un bélier au fils unique qu'lbrahim lui offrait en sacrifice à sa demande. Les bêlements de moutons et d’autres ovins se font entendre. Dans la circulation, il est fréquent depuis quelques jours de voir des bêtes transportées sur les épaules, sur les motos, dans des véhicules. Aux coins de rues, des moutons prêts à être sacrifiés pour la fête sont attachées aux alentours des maisons. Des cours, des arrière-cours, des garages sont même transformés pour la circonstance en parcs de moutons, de boucs, de chèvres.
En cette veille de la Tabaski, une certaine ruée vers les banques et les marchés de bétails, de vivres et de légumes reste perceptible. Au marché du bétail à Guèman à la sortie Nord de Parakou, au marché circonstanciel au quartier Okédama à la sortie Sud de la ville et au marché de bétail de Tchaourou, l’affluence quoique faible, est remarquable. Les potentiels acheteurs regardent, tâtent la chair des moutons puis s’engagent dans le marchandage avec les vendeurs. Les bêtes coûtent un peu plus cher cette année, fait observer Soulémane qui venait de s’offrir un bélier moyen à 85 000 F CFA pour un prix de base annoncé à 110 000 F CFA par le vendeur. Avec 60 000 F CFA, Razack faisait depuis plus d’une heure le tour du marché, à Okédama sans pouvoir s’offrir ce qui lui plaît. En effet, il faut débourser en moyenne 80 000 F CFA pour payer un mouton qui peut faire l’affaire de la fête. Les prix varient en général de 50 000 F CFA à 200 000 F CFA, voire plus. Il y a même des moutons de 300 000, de 350 000 F CFA, confie Alassane, un peulh nigérien venu à Parakou depuis deux semaines avec une trentaine de moutons. Les mairies trouvent également leur compte dans ce commerce, en prélevant une taxe qui s’élève à 1000 F CFA par tête de bête à Tchaourou par exemple.
En attendant la grande affluence
Certains expliquent le peu d’engouement noté jusque-là par la mévente enregistrée l’année passée et qui aurait ainsi découragé de nombreux vendeurs qui viennent du Niger, du Burkina Faso, du Togo. Aussi, de nombreux acheteurs attendent-ils le dernier moment pour s’approvisionner, surtout qu’il est permis de sacrifier à la tradition même deux jours après la célébration. En cette veille de la fête dite « jour d’Arafat », certains croyants observent un jeûne, un acte qui n’est pas obligatoire mais plutôt subrogatoire au fait qu’ils n'ont pas effectué le pèlerinage "hadj” à La Mecque. Et c’est en direction de La Mecque que l’homme “pieux” chargé de trancher la carotide de la bête dirigera la tête de l’animal, tout en prononçant le nom d’Allah et autres psalmodies du livre saint, après les prières sur les places Idi et autres lieux retenus qui font déjà leurs toilettes. Les bêtes à immoler en offrande à Allah ne doivent être ni boiteuses ni affectées par une quelconque maladie et l’on se doit également de tenir compte de leur âge : soit au moins un an révolu pour le mouton, deux ans pour le bœuf, cinq ans pour le chameau, insiste l’islamologue Mohamed Awali. Selon la tradition, la viande sera divisée en trois parties : une partie est donnée en aumône notamment aux voisins, une autre est destinée à la consommation en famille et entre amis et une autre peut être conservée.
La fête du sacrifice est pour les mahométans l'occasion d’implorer la rémission des péchés par Allah, d'effacer les rancœurs envers ses tiers, de se féliciter mutuellement et d'échanger des vœux de tout genre.
Fait partie de Aïd el-Kébir : les prix des moutons flambent, mais la Tabaski aura lieu