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Visite de travail du chef de l'Etat au Qatar : le Bénin vend ses atouts à Doha
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- Titre
- Visite de travail du chef de l'Etat au Qatar : le Bénin vend ses atouts à Doha
- Créateur
- Gnona Afangbedji
- Editeur
- La Nation
- Date
- 12 novembre 2014
- Résumé
- Le président de la République a entamé, hier mardi 11 novembre, une visite de travail au Qatar. L'une des étapes charnières du séjour de Boni Yayi dans cet Etat du Golfe, c'est la rencontre avec la communauté des affaires de Doha qu'il invite à investir dans son pays.
- Page(s)
- 1
- 16
- Détenteur des droits
- La Nation
- Langue
- Français
- Source
- La Nation
- Identifiant
- iwac-article-0003514
- contenu
-
Le président de la République a entamé, hier mardi 11 novembre, une visite de travail au Qatar. L'une des étapes charnières du séjour de Boni Yayi dans cet Etat du Golfe, c'est la rencontre avec la communauté des affaires de Doha qu'il invite à investir dans son pays.
Quiconque cherche à capter les capitaux des Etats Golfe arabo-persique fait du Qatar une escale incontournable. Ce petit Etat du Golfe, 10 fois moins grand que le Bénin, s’est transformé en une puissance économique et financière émergente, avec en toile de fond la création d’un fonds d’investissement d’environ 115 milliards de dollars. En 2010, le fonds d’investissement du Qatar a représenté à lui seul près du quart des investissements totaux directs des fonds souverains dans le monde. C’est donc en bon connaisseur de l’importance stratégique du Qatar que le chef de l’Etat a décidé, lors de son séjour à Doha, de mobiliser le milieu d’affaires de ce géant du monde arabe autour des enjeux de développement du Bénin. «Nous avons décidé d’aller à la recherche de la croissance et ramener cette croissance pour la prospérité du Bénin. Notre pays a décidé d’accélérer le rythme de création de la richesse. Nous voudrions mutualiser nos richesse et ressources avec vous et suivre les pas du Qatar», déclare-t-il. Au cours d’une session de présentation des opportunités d’affaires du pays initiée par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Qatar, Boni Yayi indique qu’en dépit des efforts que fournit son gouvernement, le Bénin reste toujours confronté à un gap entre la croissance économique et la croissance démographique. «Ce gap est d’autant significatif lorsqu’il s’agit de régler la question de la sécurité humaine», affirme-t-il. Le défi que s’est imposé le pays, soutient-il, c’est d’améliorer son climat des affaires. Déjà, le chef de l’Etat se réjouit des fruits produits par les réformes entreprises par son gouvernement pour faciliter le processus de création des entreprises. Il en veut pour preuve, le dernier classement Doing Business qui a permis au Bénin de se compter parmi les 10 pays les plus réformateurs du monde en 2014. «Nous avons fait un saut de 23 points qui dénote de notre volonté d’accélérer la création de la richesse. Ce qu’il nous faut maintenant, c’est de mettre en place un partenariat non seulement dans la sous-région, en Afrique mais aussi avec les pays du Golfe arabo-persique, un partenariat placé sous le signe du partenariat public-privé. Nous avons des choses à partager ensemble, les richesses du sous-sol, des hommes de qualité», vante-t-il.
Des projets structurants !
La communauté des affaires de Qatar s’est enquise des grands projets structurants autour desquels le Bénin entend mobiliser des capitaux étrangers, notamment ceux des hommes d’affaires du Qatar. Selon Aurèle Houngbédji, conseiller technique du président de la République auprès du Conseil présidentiel de l’Investissement (CPI), cinq projets phares sont aujourd’hui déclencheurs de croissance. Il s’agit notamment du Projet Epine dorsale, du Programme de construction d’infrastructures énergétiques, de restructuration et d’extension du réseau de distribution de l’énergie, du Projet touristique de la Route des pêches; du projet de développement des aménagements hydro-agricoles au Bénin, le projet de l’hôpital de référence. D’autres projets tels que la construction du Champ de foire de Cococodji, le développement du transport fluvio-lagunaire, de transport aérien et de construction routière ont été aussi évoqués. Au-delà de ces projets présentés lors de la Table ronde de Paris, en juin dernier, le président de la République estime que le Bénin a besoin du secteur privé du Qatar pour le financement de l’agriculture, la transformation des produits agricoles ainsi que l’exploitation des ressources minières. «Nous voulons développer de nouvelles filières et jeter les bases d’une véritable diversification, mais notre principale faiblesse, c’est la faiblesse du financement de notre agriculture», affirme-t-il, appelant le Fonds d’investissement du Qatar à la rescousse. Il enchaîne : «Nous sommes venus vous inciter à venir chez nous. Nous sommes aussi venus apprendre de vous car avec notre vision Alafia 2025, nous avons décidé de jeter les bases d’une puissance émergente». Boni Yayi annonce pour ce jour la signature d’un protocole d’accord pour la protection réciproque des investissements entre les deux Etats. Un document censé rassurer les investisseurs qataris qui auront choisi la destination Bénin.
Rapprocher le Bénin du Qatar !
L’intérêt des hommes d’affaires qataris pour l’Afrique de l’Ouest, est de plus en plus marquant, indique Mohammed Bin A. Bin Towar, vice-président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Qatar. Qui salue l’initiative du président de la République de venir en personne à la rencontre de la communauté des affaires de Doha. «Vous offrez une occasion pour les hommes d’affaires qataris d’étudier les opportunités d’investissement dans votre pays et de les mobiliser autour des projets d’infrastructures de développement, de manière à servir l’intérêt du peuple béninois», affirme-t-il, soulignant la nécessité d’un rapprochement entre le secteur privé des deux pays. Le Qatar, poursuit-il, s’est inscrit dans une vision de développement social et culturel à l'horizon 2030. L’organisation de la Coupe du monde 2022 constitue à ses yeux un véritable challenge que l’Etat arabe entend relever pour renforcer sa place dans le concert des nations.
Des opérateurs économiques qataris ont exprimé leur désir d’investir dans des secteurs tels que le tourisme, l’industrie, l’immobilier et l’énergie.
Le séjour du chef de l’Etat se poursuit ce jour à Doha et devrait être sanctionné par la signature de plusieurs accords de coopération.