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Célébration de l'Aïd el Kébir : Parakou fête dans la paix et l'allégresse !
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- Titre
- Célébration de l'Aïd el Kébir : Parakou fête dans la paix et l'allégresse !
- Créateur
- Claude Urbain Plagbeto
- Editeur
- La Nation
- Date
- 16 octobre 2013
- Résumé
- Occasion pour le sacrifice précieux en vue d’implorer la grâce divine et prier pour la paix, la grande fête musulmane Aïd el-kébir ou fête du sacrifice Aïd el-Adha a tenu une fois encore ses promesses à Parakou. Les fidèles musulmans ont communié avec faste sur les places Idi puis dans les maisons dans la joie et l’allégresse, en dépit de la morosité ambiante et la hausse des prix des animaux.
- Page(s)
- 10
- Sujet
- Aïd al-Adha (Tabaski)
- Fondation islamique Ahaloulbatyti
- Issakiri Abdoulaye
- Jonas Aliou Gbian
- Paix
- Prière
- Soulé Allagbé
- Unité
- Réconciliation
- Détenteur des droits
- La Nation
- Langue
- Français
- Source
- La Nation
- Identifiant
- iwac-article-0003507
- contenu
-
Occasion pour le sacrifice précieux en vue d’implorer la grâce divine et prier pour la paix, la grande fête musulmane Aïd el-kébir ou fête du sacrifice Aïd el-Adha a tenu une fois encore ses promesses à Parakou. Les fidèles musulmans ont communié avec faste sur les places Idi puis dans les maisons dans la joie et l’allégresse, en dépit de la morosité ambiante et la hausse des prix des animaux.
Ils sont tout endimanchés : les hommes avec leur bonnet et, ou leur turban sur la tête, les femmes soigneusement maquillées avec leur voile traditionnelle qui cache les chignons et autres tresses fraîchement faites. Les grandes marques de tissu : bazin riche brodé et autres wax de valeur sont sortis des garde-robes. La bonhomie remarquable dans les salutations traduit une certaine joie de vivre ou du moins cette exultation d’avoir vu ce jour auguste, celui de l’Aïd el-Kébir. Dans les rues de Parakou, hier matin, les artères ont connu un mouvement peu ordinaire des fidèles musulmans vers les places Idi qui ont fait leurs toilettes, grâce aux bonnes volontés, pour accueillir la grande prière d’ouverture des festivités.
Les motos et les voitures sont surchargées ; même les malles-arrière sollicitées pour convoyer les enfants au lieu sacré de prières n’ont dérangé visiblement personne. C’est la fête ! Ce qui rime d'habitude avec anarchie, surtout à Parakou où l’excès de vitesse, l’ignorance du code de la route et la conduite en état d’ivresse sont de mise en de pareilles occasions. Hier encore, les fêtards n’ont pas dérogé à la «tradition»; en témoignent plusieurs cas d’accidents dénombrés surtout le matin à l'heure de la prière et plus tard dans la soirée. Place Idi de Zongo en face de la Fondation islamique Ahaloulbatyti, l’affluence était monstre. Les fidèles musulmans sont sortis nombreux pour la grande prière dirigée par l’imam de la Mosquée centrale de Yarakinnin, Issakiri Abdoulaye. Même les femmes en menstrues sont autorisées à faire le déplacement, mais tout en se mettant à l'écart de la masse. Les mendiants remuant les piécettes contenues dans leurs caisses pour attirer l’attention, sont aussi nombreux que les vendeurs de gâteaux et de petits objets à l’arrière de la foule.
Sur les lieux, le ministre en charge des Finances, représentant le gouvernement, Jonas Aliou Gbian, le maire de Parakou, Soulé Alagbé et des autorités municipales de Parakou, ont été les hôtes de marque lors de la séance de prières. Dans son sermon, le célébrant a exhorté au pardon et à la réconciliation. Les uns et les autres ont prié pour la paix, l’unité dans la nation toute entière et particulièrement en direction du chef de l'Etat afin qu'il soit fortifié pour poursuivre les oeuvres entamées. Des vœux de longévité et de succès ont été également exprimés.
A la fin de la prière et ce, conformément au rituel musulman, tout en prononçant le nom d’Allah, l'imam a égorgé sur place un mouton, donnant ainsi le top pour l’immolation des moutons, béliers et autres dans les maisons par les musulmans qui s’en sont procurés, en dépit de la morosité économique et de la cherté des bêtes. Jusqu’à hier matin, les courses et les négociations houleuses autour des prix en vue de l’achat des moutons se poursuivaient encore aux devantures des écoles, aux carrefours et autres places publiques transformés en marchés circonstanciels de bétail.
La fête s’est poursuivie autour des assiettes avec au menu de l’igname pilée, du riz, du couscous, de la pâte, accompagnés de la viande des bêtes immolées. En tout cas, comme à l’occasion du ramadan (l’Aïd el-Fitr), il n’est pas recommandé de jeûner le jour de l’Aïd el-Kébir. Le spectacle équestre orchestré à travers la ville de Parakou par quelques cavaliers paradant avec leurs chevaux, a apporté également du mordant à la fête.
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