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Construction d'une université koweitienne à Porto-Novo : TASK-Force dénonce des manœuvres de détournement du projet
- Titre
- Construction d'une université koweitienne à Porto-Novo : TASK-Force dénonce des manœuvres de détournement du projet
- Créateur
- Alain Allabi
- Editeur
- La Nation
- Date
- 14 mai 2014
- Résumé
- Dans l'après-midi d’hier mardi 13 mai, les membres de l’association TASK-Force regroupant les cadres retraités de l’Ouémé-Plateau ont tenu une séance d’échanges avec la presse. A l’ordre du jour, le détournement du projet de construction d’une université koweïtienne à Porto-Novo vers Comé dans le département du Mono.
- Page(s)
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- Sujet
- Agence des Musulmans d'Afrique/Direct-Aid
- Coopération arabe
- Éducation
- Mathurin Coffi Nago
- Nassirou Bako Arifari
- Noukpo Agossou
- Osseni Nourou
- TASK-Force
- Thomas Boni Yayi
- Couverture spatiale
- Abomey-Calavi
- Comè
- Koweït
- Lokpodji
- Porto-Novo
- Université d'Abomey-Calavi
- Université internationale du Koweït (Comé)
- Détenteur des droits
- La Nation
- Langue
- Français
- Source
- La Nation
- Identifiant
- iwac-article-0003493
- contenu
-
Dans l'après-midi d’hier mardi 13 mai, les membres de l’association TASK-Force regroupant les cadres retraités de l’Ouémé-Plateau ont tenu une séance d’échanges avec la presse. A l’ordre du jour, le détournement du projet de construction d’une université koweïtienne à Porto-Novo vers Comé dans le département du Mono.
Les membres de l’association TASK-Force sont mécontents. Ils n’admettent pas que le projet de construction d'une université koweïtienne prévu pour Porto-Novo soit déporté vers Comé. C’est ce qui ressort des explications que les membres ont fournies à la presse à la suite de la lettre ouverte adressée au peuple et au chef de l’Etat sur la même question.
Pour Nourou Osséni, trésorier général de TASK-Force, l’idée de ce projet remonte à 2006 et a été lancée par l’Agence des Musulmans d’Afrique (AMA) qui a été mandatée par le Koweit. Depuis lors, plusieurs correspondances ont été échangées entre les différentes parties prenantes. Entre autres, il a mentionné que pour en savoir davantage sur le dossier et mieux approfondir les négociations, le président Boni Yayi a envoyé une mission exploratoire au Koweit. Ladite mission a été conduite par Mathurin Coffi Nago, alors ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Selon lui, ce dernier a précisé que cette université koweïtienne sera dans la région de Porto-Novo, car la municipalité a déjà envoyé une lettre au gouvernement pour signifier la mise à disposition d’un domaine de 100 ha pour abriter l’université. Poursuivant ses explications, Nourou Osséni indiquera que ces propos du ministre Nago ont été confirmés par la correspondance N°096/MESFP/ DC/SGM/DGES/SP du 21 février 2007 adressée au président du Conseil d’administration de l’Agence des Musulmans d’Afrique (AMA). Cette disponibilité du domaine a été saluée par le président du Conseil d’administration de l’AMA lors de la visite du président Boni Yayi au Koweit le 9 juin 2008.
Depuis 2008 jusqu’en 2011, le projet n'a plus connu d’évolution, a fait observer Nourou Osséni, qui ajoutera que cela est dû « au peu de diligence avec laquelle sont traités les projets de développement national en général et ceux concernant l’Ouémé-Plateau en particulier».
L’indignation de TASK-Force
Mais grande a été la surprise de TASK-Force d’apprendre, il y a quelques semaines, de la bouche de Nassirou Bako Arifari, ministre des Affaires étrangères intervenant sur une chaîne de télévision après une visite du chef de l’Etat au Koweit, que Porto-Novo ne va plus abriter cette université et que c’est plutôt Comé qui va l’accueillir. Cette information a profondément déçu cette association qui n’entend pas laisser Porto-Novo une nouvelle fois déposséder d’un projet qui lui a été destiné et pour lequel cette ville capitale du Bénin a déjà mobilisé le domaine.
Les membres dénoncent les manœuvres et velléités tendant à détourner de la capitale du Bénin ce projet. Ils exigent qu’il soit restitué à Porto-Novo. «Nous n’accepterons jamais que nos droits continuent d’être bafoués», a dit Nourou Osséni avant de rappeler, avec beaucoup de peine, qu’en 1970 le même scénario s'est produit pour que l'Université nationale soit détournée vers Abomey-Calavi.
Les arguments avancés pour détourner ce nouveau projet de Porto-Novo ne tiennent pas. C’est ce qu'a estimé Noukpo Agossou. Le caractère humide du site de Lokpodji retenu pour accueillir cette université ne justifie pas cette manœuvre. Sous sa casquette de professeur géographe d’université, il a avancé qu’étant doté d'intelligence, l’être humain est capable de transformer ce milieu à travers l’aménagement. De même, il a indiqué que l’éloignement du site dont on argue ne résiste pas à l’analyse. A l’en croire, quand on dit campus, cela renvoie à la campagne. «Lokpodji n’est qu’à 6 km de Porto-Novo. Et on ne peut pas prétendre que c’est éloigné», a-t-il soutenu. Aussi l’association a-t-elle lancé un appel au chef de l'Etat pour qu’il fasse en sorte que Porto-Novo, la capitale du Bénin, ne soit pas une fois encore victime.
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