Article
El Hadj Cissé Djiguiba (Imam de la mosquée du Plateau) : "L'excision ne relève pas de l'Islam"
- Titre
- El Hadj Cissé Djiguiba (Imam de la mosquée du Plateau) : "L'excision ne relève pas de l'Islam"
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Yélly Touré
- Editeur
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Le Patriote
- Date
- 25 février 2005
- DescriptionAI
- L'Imam Cissé Djiguiba dénonce les Mutilations Génitales Féminines (MGF) comme une atteinte aux droits des femmes et une injustice, affirmant qu'elles ne relèvent pas de l'Islam et n'ont aucun fondement religieux, ayant précédé cette religion. Il souligne la persistance de cette pratique en Côte d'Ivoire et exhorte les autorités politiques et religieuses à sensibiliser les populations à ses graves conséquences sanitaires. La Fondation Cissé Djiguiba participe activement à cette lutte en informant les jeunes sur les risques liés aux MGF.
- Langue
- Français
- Contributeur
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Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0011443
- contenu
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Les Mutilations génitales féminines (MGF) communément appelés excision, constituent, selon l'Imam Cissé Djiguiba, «une atteinte aux droits de la femme».
«L'excision est une injustice faite à la femme. Elle ne peut donc pas relever de l'Islam qui protège les droits de la femme», a-t-il précisé. D'une façon générale, a relevé l'Imam du Plateau, tous les érudits de la religion musulmane s'accorde à reconnaître que les MGF sont une pratique antérieure à l'Islam. La religion musulmane n'a fait que leur donner un caractère plus sobre et les a par la suite classées comme une pratique facultative. «L'excision n'existe plus en Arabie Saoudite» et pourtant en Côte d'Ivoire, elle continue d'exister dans beaucoup de communautés, a-t-il dénoncé.
Pour l'Imam Djiguiba donc, le fait de lier la pratique de l'excision à la religion musulmane relève d'une méconnaissance. Surtout qu'elle n'a pas de fondement réel dans la religion. Il est donc temps de se lever contre cette pratique dont est victime une frange de la population.
L'Imam Cissé Djiguiba exhorte les autorités politique et religieuse à la conscientisation des populations pour qu'elles puissent, dans un bref délai, tourner dos à cette pratique aux conséquences négatives (infections, contamination au VIH/SIDA, hémorragies mortelles, déformations génitales . ).
Pour lui, «la Fondation Cissé Djiguiba» ne pouvait, par conséquent, rester en marge de la lutte contre la pratique de l'excision. C'est ainsi qu'à son niveau, elle se charge de la sensibilisation des jeunes qui peuvent être des relais auprès des parents pour les informer sur les risques et autres effets négatifs liés à sa pratique.

