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Titre
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Hier à la grande Mosquée de la Riviera, l'ultime hommage à Hadja Nabintou Cissé
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Date
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9 décembre 2005
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DescriptionAI
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La cérémonie de levée de corps et d'inhumation de Hadja Nabintou Cissé, mère d'Alassane Ouattara, a rassemblé une foule immense, perçue comme un "test populaire" ou une "campagne électorale avant la lettre" pour son fils. L'événement a vu la participation de nombreuses personnalités politiques, administratives et de membres du RDR, venus rendre un dernier hommage. La cérémonie, marquée par des lectures du Coran et des oraisons funèbres émouvantes, a souligné l'importance de la défunte et son héritage, certains y voyant même un moment de réconciliation nationale.
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Identifiant
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iwac-article-0011371
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Droits
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contenu
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La cérémonie de levée de corps de la mère de Alassane Ouattara a eu lieu hier, matin en présence des personnalités politiques et administratives. L'occasion pour les leaders, militants et sympathisants du RDR de lui rendre un ultime hommage.
Un test de populaire réussi ! C'est ainsi qu'un ami sénégalais, présent hier à la grande mosquée de la Riviera Golf, a qualifié la cérémonie d'inhumation de Hadja Nabintou Cissé, mère de Alassane Ouattara. A preuve, les obsèques ont très vite pris des allures insoupçonnées. Le record d'affluence battu, hier, a fait dire justement à des témoins qu'il s'agit d'une « campagne électorale avant la lettre », pour son fils ADO. En effet, plus qu'une simple campagne, ce fut plutôt un test grandeur nature qui préfigure, aux dires d'un confrère, de ce que seront les prochaines élections générales. A la vérité, l'esplanade de la grande mosquée de la Riviera Golf, théâtre de la levée de corps de l'octogénaire a refusé du monde. Tous de blanc vêtus, les parents, amis et connaissances de la défunte ont, très tôt, pris d'assaut l'enceinte de l'édifice religieux.
Les autorités politiques et administratives, les personnalités de tous bords, les militants et sympathisants du RDR ne sont pas demeurés en reste. Tous ont tenu à être des témoins privilégiés de l'événement du jour. Le décor ainsi planté, la cérémonie a commencé par la traditionnelle lecture du Coran, suivie de la présentation des condoléances au couple Ouattara, aux membres des familles Cissé, Ouattara et alliées. Le clou de la cérémonie, c'est sans conteste l'oraison funèbre lue par Henriette Dagri Diabaté, Secrétaire générale du RDR. Emouvant et dense, le texte de la « patronne des républicains » n'a laissé personne indifférent. « Avec le talent et les connaissances reconnus de l'historienne, elle a su captiver l'assistance et rendre un ultime hommage à celle qui a donné le jour, le 1er janvier 1942 à Dimbokro, à Alassane Ouattara : « Hadja Nabintou Cissé, repose en paix. Et merci d'avoir donné à la Côte d'Ivoire un fils que le monde entier nous envie. Hadja, nous te demandons humblement pardon », a-t-elle affirmé entre deux sanglots. Selon Mme Diabaté, le rêve du RDR était d'offrir la présidence de la République à Alassane Ouattara du vivant de sa mère, mais le Seigneur, fait-elle remarquer, en a décidé autrement.
S'adressant à la défunte, la n° 2 du RDR lâche d'une voix empreinte de trémolos : « Hadja, ton sacrifice n'a pas été vain, car nous avons gagné ». Aussitôt dit, elle fond en larmes, arrachant des pleurs à l'assistance. A la suite de Mme Diabaté, l'Imam Cissé Djiguiba a prononcé un sermon axé sur le thème de la mort, comme aboutissement logique et nécessaire de toute vie : « Nous venons tous de Dieu, à Dieu nous retournerons tous. Ce n'est pas donné à tous de vivre à plus de 80 ans. Seigneur, accorde à Hadja le paradis », implore-t-il. Selon lui, l'histoire se répète avec la mort de Hadja Nabintou Cissé, la mère des croyants qui donne naissance à « Al Hassan » (le meilleur en langue arabe). Tout comme Fatma, la fille du prophète de l'Islam qui a, elle aussi, donné naissance, il y a 15 000 ans, aux jumeaux « Al Hassan » et « Al Husein ».
A en croire l'Imam Djiguiba, « l'événement du rappel à Dieu de Hadja Nabintou va réconcilier la Côte d'Ivoire. Tous ceux qui ont voulu lui refuser la filiation de son fils, Alassane Ouattara, voient aujourd'hui la vérité ». Bien avant, c'est le jeune Amadou Touré, petit fils de la défunte qui ouverte la série des oraisons « Hadja, tu n'étais pas seulement une mère, une grand-mère pour nous, tu étais tout pour nous », a-t-il fait remarquer,au bord des de larmes ;
L'honneur est revenu à l'Imam Idriss Koudouss, président du CNI d'adresser le mot de remerciement de la famille éplorée à tous les participants, particulièrement au clergé chrétien représenté en grand nombre : « Vous n'avez pas vu le corps parce que l'Islam ne permet pas d'exposer une dépouille mortelle. Le décès de notre mère Hadja Nabintou est une dure épreuve. Car, personne d'autre ne peut remplacer une mère », a-t-il conclu. Dans une procession compacte, le cortège transportant la dépouille de la mère de Ouattara s'est ébranlé vers le cimetière de Williamsville où Hadja Nabintou repose pour l'éternité depuis hier à 17 heures. Que d'émotions !
Le Patriote
Frédérick Madore
