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Titre
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Tabaski 2015 : les moutons sont chers !
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Date
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20 septembre 2015
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DescriptionAI
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À l'approche de l'Aïd-el-Kebir (Tabaski) en septembre 2015, le marché du bétail en Côte d'Ivoire, notamment à Port Bouët, connaît une augmentation vertigineuse des prix des moutons. Cette hausse est principalement due à la crise politique et à la fermeture des frontières avec le Burkina Faso, perturbant l'approvisionnement. Les clients peinent à acheter des moutons, dont les prix ont parfois doublé par rapport à l'année précédente, suscitant l'inquiétude pour la célébration de la fête.
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Identifiant
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iwac-article-0011238
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Droits
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contenu
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Vendredi 18 septembre 2015. Nous sommes à cinq jours de l'Aïd-el-Kebir ou Tabaski . Une fête populaire qui commé- more l'obéissance d'Abraham à Dieu. Durant cette période, le mouton est très prisé par les musulmans.
Ce qui n'est pas sans conséquences sur les prix et l'approvisionnement du marché en bétail. En effet, chaque année dans la fièvre de la fête de la Tabaski, le prix du bétail connait une augmentation vertigineuse en Côte d'Ivoire.
C'est le constat que nous avons fait hier, au marché de bétail situé dans la commune de Port Bouët. Sur la voie menant à l'hôpital général, les troupeaux de moutons sont visibles de part et d'autre. Le seul hic, le mouton se vend à prix d'or.
En effet, les prix des moutons vendus l'année dernière à 70.000 FCFA sont passés à 100.000 FCFA voire plus. Les gros moutons qui s'achetaient à 150.000 FCFA l'an dernier, coûtent aujourd'hui 200.000 FCFA.
Certains moutons sont même vendus à 500.000 FCFA et plus. Cette augmentation du prix de mouton serait due à la crise politique constatée ces derniers temps au Burkina Faso, selon quelques vendeurs que nous avons interrogés.
« Cette année, il n y a pas de moutons. Les frontières du Burkina Faso sont fermées. J'ai commandé des moutons qui doivent arriver mais je ne sais pas à quel moment ils rentreront en Côte d'Ivoire.
Je suis obligé de vendre ceux que j'ai en ce moment en attendant l'ouverture des frontières », nous confie Bamba Adama, vendeur de bétail.
Chez lui, le plus petit mouton se vend à 70.000 FCFA. Il nous confie que les béliers de taille moyenne sont vendus entre 120.000 FCFA et 170.000 FCFA ; les gros béliers à 200.000 FCFA et même plus.
Ce commerçant justifie la hausse du prix du mouton par la situation qui prévaut en ce moment au Burkina Faso. Il nous montre les différents moutons dans son enclos et nous informe que les prix varient selon le type de mouton et la taille.
"Il y a des moutons qu'on appelle Wara Saga, Lolo Saga, Djina Saga et Massa Saga. Les Djina Saga et les Wara Saga sont plus chers. Dans les pays où nous les prenons, les moutons sont chers.
Maintenant avec la fermeture des frontières, ça dévient compliqué", nous apprend notre interlocuteur. Un autre vendeur de bétail, Ladji Sissoko, pratique les prix suivants : 120.000 FCFA, 150.000 FCFA, 160.000 FCFA et 200.000 FCFA selon la taille du mouton.
Il reconnait que les prix ont augmenté cette année, non pas à cause des tracasseries routières mais de certains facteurs exogènes. « Moi, je suis un revendeur. Je me ravitaille auprès de grossistes. Leurs prix ont augmenté.
Nous sommes obligés de vendre chèrement pour avoir un peu de bénéfice », nous dit Ladji Sissoko. Chez les vendeurs situés en face de l'hôpital général de Port Bouët, les prix sont pratiquement les mêmes.
Chez Mamadou, les moutons de 90.000 FCFA sont maigres et de petites tailles. Du côté des clients, l'angoisse se fait sentir. « Je suis venue aujourd'hui avec 100.000 FCFA pour acheter un mouton et je constate que les moutons sont vraiment coûteux.
L'année dernière, le mouton que j'ai acheté à 110000 FCFA se vend à 170.000 FCFA cette année.
Je vais revenir après pour acheter mon mouton », dit Bakayoko Issouf, employé dans une entreprise de la place. Cissé Bakary, un autre client, nous confie avoir acheté un mouton de taille moyenne à 150.000 FCFA.
« Je viens d'acheter ce mouton mais je le trouve petit pour son prix. L'année dernière, j'avais acheté un gros mouton à 160000 FCFA. Là, je serai obligé d'acheter des poulets pour compléter le mouton le jour de la fête », fait savoir Cissé.
Comme lui, nombreux sont les musulmans qui se plaignent du prix des moutons et espèrent une baisse des prix dans les prochains jours afin de passer une bonne fête de l'Aïd El Kebir.
Le Patriote
Frédérick Madore
