Article
Mosquée d'Aghien, après l'échec du Hadj 2006 Bis
- Titre
- Mosquée d'Aghien, après l'échec du Hadj 2006 Bis
- Type
- Article de presse
- Editeur
-
Le Patriote
- Date
- 2 janvier 2007
- DescriptionAI
- Le Président du COSIM, El Hadj Aboubakar Fofana, appelle la communauté musulmane à abandonner la complaisance et la corruption. S'appuyant sur l'exemple de soumission et de foi d'Abraham, le texte exhorte les fidèles à prendre en main leur vie religieuse, à utiliser leurs compétences et à lutter contre l'impunité, en insistant sur la moralité et la justice. Une enquête indépendante est également demandée pour situer les responsabilités concernant l'échec du Hadj 2006 Bis.
- Sujet
- Échec hadj 2006 bis
- Hadj
-
Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques
- Aboubacar Fofana
- Abraham
- Ismaël
- Mahomet
- Sacrifice
- Front de la Oumat Islamique
- Famille
- Corruption
- Couverture spatiale
- Grande mosquée des II-Plateaux Aghien
- Langue
- Français
- Contributeur
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Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0011231
- contenu
-
El Hadj Aboubakar Fofana (Président du COSIM): "Il faut quitter les chemins de la complaisance et de la corruption"
Aujourd'hui, c'est la commémoration de la rédemption, du sacrifice et du souvenir de l'histoire d'Abraham, qui a donné un exemple frappant de soumission et de certitude sans faille, de l'empressement sans hésitation à s'exécuter devant l'injonction de son Seigneur Allah.
Voilà en effet, un vieillard de quatre vingt ans qui dans le besoin d'un enfant, s'est adressé à son Seigneur, qui répondait à son appel en lui annonçant la bonne nouvelle du ciel en la personne d'Ismaël alors son fils unique auquel il consacra toute son affection paternelle.
Celui-ci en grandissant développa en lui l'amour de son père.
Voilà que la sagesse divine soumet les deux à une épreuve dure et difficile en demandant au père de faire une offrande à Allah en immolant son fils unique, tuant en même temps, son amour et son espoir.
On lui dit en rêve: «ô Khalil Rahaman, c'est-à-dire l'ami du Miséricordieux fait offrande de ton fils Ismaël».
Dès le matin, Abraham informe la mère d'Ismaël en lui disant: «Laves la tête de ton fils» et elle s'exécuta. Au départ d'Abraham, le Satan apparu et dit à son épouse: «â Adjar, Abraham veut immoler ton fils Ismaël» et Adjar de dire pourquoi? Le Satan répondit: «Abraham prétend avoir reçu l'ordre de Dieu à cet effet, Adjar répliqua en disant, nous confions l'affaire à Allah.
Puis le Satan se tourna vers Ismaël et lui dit ce qu'il avait déjà dit à sa mère, et Ismaël donna la même réponse que sa mère. Le Satan se tourna alors vers Abraham et dit à celui-ci: ô Abraham veux-tu immoler ton fils? Abraham répondit par l'affirmatif, et le Satan rétorqua qu'il s'agissait d'une suggestion du Diable. Abraham dit alors au Satan: «Eloigne toi de moi, ô ennemi d'Allah»;
Une fois au sommet de la montagne, Abraham s'adressa à son fils: «O mon petit garçon, je voudrais t'immoler sur l'ordre d'Allah» et le petit répondit en disant: «O mon père exécute l'ordre du Seigneur. Ce faisant fermes tes yeux au moment de me passer le couteau sur le cou, afin d'éviter de t'apitoyer sur mon sort et de risquer ainsi de faiblir dans l'exécution de l'ordre divin. Evite également de laisser voir mon habit ensanglanté à ma mère. Transmets lui mes salutations et dis lui d'être patiente et endurante.
Au moment où Abraham s'apprêtait à poser le couteau, vint un bélier en signe de rédemption de la part son Seigneur Allah pour sauver la vie d'Ismaël.
C'est le sens du sacrifice du mouton, cela constitue également un acte de soumission et de foi en Allah pour une famille croyante à travers un père qui se soumet à la volonté d'Allah, une mère qui s'en remet à Lui et enfin un fils qui obéit à son père dans sa soumission à Allah.
Chers fidèles, nous devons savoir qu'une famille bâtie autour de la foi est une famille vertueuse et solide. Car la famille constitue le premier maillon de la société. C'est pourquoi, nous ne cessons jamais d'interpeller les familles en général et la famille musulmane en particulier, à se donner pour seule boussole de la vie la foi et la soumission à la volonté d'Allah.
A ce stade de notre propos, nous nous adressons à nouveau à nos pèlerins, pour les inviter à la patience, à l'endurance, la soumission à la volonté d'Allah.
Ceci ne nous empêche pas toutefois d'analyser sereinement et objectivement ce qui s'est passé, d'en tirer les conséquences à tous les niveaux et de prendre définitivement et résolument nos responsabilités à partir de maintenant.
Nous n'avons plus le droit de laisser à quiconque la possibilité de se substituer à nous pour gérer notre vie religieuse dans tous ses aspects. Notre communauté regorge de toutes les compétences susceptibles de nous permettre d'atteindre nos objectifs dans les meilleurs délais et les meilleures conditions possibles.
C'est ici, le lieu pour nous d'en appeler aux cadres de tout rang, aux femmes, aux jeunes, aux opérateurs économiques de tous les secteurs, aux religieux, en un mot à la communauté entière, afin que chacun prenne avec détermination et de façon résolue, sa place pour jouer sa partition dans l'intérêt de la communauté et de la nation toute entière.
Revenons sur les événements récents pour lesquels, nous réitérons que l'échec du hadj 2006 Bis ne peut pas et ne sera pas imputé à notre seule communauté. Une enquête indépendante sera diligente pour situer les responsabilités de toutes les intervenants.
Notre société doit s'engager ici et maintenant à quitter les chemins de la complaisance, de la compromission, et de la corruption.
C'est pourquoi nul ne doit être au-dessus de la loi et l'impunité doit être combattue. Cet objectif constituera un axe prioritaire de notre programme d'actions. Un poète musulman nous enseigne que: «Les nations ne valent que par leur moralité, lorsque disparaît cette moralité, les sociétés elles-mêmes disparaissent». Le prophète Mohamed (SAW) nous enseigne que: «Si les nations d'avant ont péri, c'est parce que lorsqu'un noble commettait le vol, était impuni, tandis qu'un faible commettant le même vol, était sanctionné, et le Prophète Mohamed (SAW) d'ajouter: «Par celui qui tient mon âme si ma fille Fatima venait à voler, je lui aurais tranché la main»