Article
Paix et réconciliation : pasteurs et imams interpellent les Ivoiriens
- Titre
- Paix et réconciliation : pasteurs et imams interpellent les Ivoiriens
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Coulibaly Zoumana
- Editeur
-
Le Jour Plus
- Date
- 16 août 2011
- DescriptionAI
- Le Conseil National Supérieur des Pasteurs de Côte d'Ivoire (CNSPCI) a organisé une caravane de sensibilisation pour la paix et la réconciliation à Yopougon, réunissant chrétiens et musulmans. Des pasteurs et imams ont appelé les Ivoiriens au pardon, à l'amour et au "vivre ensemble" après les conflits passés du pays. Ils ont souligné l'importance de l'unité interreligieuse et de la prière pour la guérison nationale, avec le soutien des forces républicaines.
- nombre de pages
- 1
- Sujet
-
Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques
- Paix
- Réconciliation
- Christianisme
- Dialogue interreligieux
- Conflit
- Guerre
- Pardon
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0011079
- contenu
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Paix et réconciliation
Pasteurs et imams interpellent les Ivoiriens
A l'initiative du conseil national supérieur des pasteurs de Côte d'Ivoire (CNSPCI), chrétiens et musulmans se sont retrouvés, samedi dernier au stade Jesse Jackson à Yopougon dans le cadre d'une caravane de sensibilisation pour la paix et la réconciliation. Outre les allocutions, des prières, des offrandes, des prestations de chantre et l'exécution de cantiques ont meublé le programme de la manifestation.
Le révérend pasteur Jean-Claude Kabily, secrétaire général du conseil national supérieur des pasteurs de Côte d'Ivoire (CNSPCI) a présenté cette tribune de paix et de réconciliation comme la preuve effective du vivre ensemble. « Dieu veut qu'il y ait une corrélation entre les religions. Et les Hommes de Dieu ont la même mission », a-t-il rappelé.
Deux orateurs : un imam et un pasteur ont été choisis pour les communications. Le premier intervenant, l'imam Abdallah Bande, de la grande mosquée de Port-Bouët, représentant le Conseil supérieur des imams (COSIM) a déploré que la Côte d'Ivoire, jadis pays de paix et d'amour ait traversé l'un des chemins les plus tortueux et tumultueux de son histoire. « Les Ivoiriens se sont entre-déchirés, entretués ». Cela est arrivé, explique l'imam parce que "nous avons péché et transgressé des interdictions divines". A preuve relève-t-il, certains hommes de Dieu sont devenus même des menteurs. Alors que le Tout puissant a dit : « Je vous mets en garde contre le mensonge », a fait remarquer l'orateur.
Le révérend Essoh Aké, second orateur du jour s'est lui, appesanti sur la nature des relations qui doivent exister entre les hommes. « Vous devez servir Dieu et considéré l'intérêt de l'autre avant le vôtre », a recommandé le guide spirituel.
Qui a par ailleurs exhorté à l'amour. « Aimons tous, même nos ennemis », a-t-il conseillé aux Ivoiriens.
Le révérend pasteur Evariste Koffi, président du CNSPCI a fait savoir qu'en dépit des divergences philosophique, religieuse et politique auxquelles les Ivoiriens sont attachés, ils éprouvent un sentiment d'amour pour la patrie. Et les serviteurs de Dieu qu'ils sont, sont le garant spirituel de cette Côte d'Ivoire. Dans un pays de droits, les citoyens s'organisent en association selon lui, pour être plus forts. Mais, décrie-t-il, en Côte d'Ivoire, il n'y a pas d'association qui rassemble tous les pasteurs.
Comme pour réparer cette injustice, il a annoncé le lancement prochain de la pastorale qui va regrouper plus de 3000 pasteurs.
Le député-maire Doukouré Moustapha, parrain de la cérémonie était représenté pour la circonstance par M. Clément Ouattara qui a demandé aux hommes de Dieu de continuer à prier pour le pays. Parce que relève-t-il, la crise n'est pas totalement terminée du fait des calamités qui s'abattent sur le pays.
Le Commandant du groupement tactique 8, Coulibaly Ousmane alias Ben Laden a exhorté les populations à pardonner. « Sans pardon, il n'y aura pas de réconciliation », a expliqué le chef militaire.
Pour qui, chacun doit s'inscrire dans ce sens.
Il a indiqué que les populations peuvent compter sur l'apport des Forces républicaines pour le retour de la paix. S'agissant de la guerre, il a expliqué qu'elle relève du passé. « Dieu l'a voulu, c'est arrivé. Il faut qu'on pardonne maintenant », a-t-il conclu.
C.Z.

