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Titre
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Élection présidentielle / Contribution : le piège du 29 novembre
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Date
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18 mai 2009
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DescriptionAI
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Laurent Gbagbo a fixé la date des élections présidentielles ivoiriennes au 29 novembre 2009. L'auteur dénonce cette date comme un "piège" visant à permettre à Gbagbo de se maintenir au pouvoir pour éviter la Cour Pénale Internationale, et non pour démocratiser le pays. Le choix du 29 novembre, coïncidant avec le Hadj, est perçu comme une stratégie délibérée pour instrumentaliser les musulmans et justifier un report ou une annulation des élections. Le texte alerte les Ivoiriens, l'opposition, les Forces Nouvelles et les religieux sur cette manœuvre et la menace de violence, exhortant notamment les musulmans à soutenir la tenue des élections pour la paix.
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pages
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4
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nombre de pages
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1
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Identifiant
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iwac-article-0011042
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Droits
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contenu
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Election présidentielle/ Contribution
**Le piège du 29 novembre**
Laurent Gbagbo car il s'agit bien de lui a décidé de conduire les Ivoiriens aux Elections le 29 Novembre de cette année 2009. L'opposition est entre sourire et méfiance. La communauté internationale se félicite pendant que la presse de l'opposition estime avec raison qu'il y a eu un recul des animateurs de l'opposition pour ne pas dire une défaite. Le Jour plus est allé plus loin pour affirmer qu'il n'y a pas deux sans trois et que le 29 novembre ne sera pas respecté. De mon côté, je voudrais aller autrement loin pour dire que les Ivoiriens feront face à une roublardise. J'écris donc pour avertir les Ivoiriens, les Forces Nouvelles, l'opposition politique, les religieux qui sont visés par Laurent Gbagbo.
**LES FONDEMENTS DU CHOIX DE LA DATE DU 29 NOVEMBRE**
Il est indiscutable que pour Laurent Gbagbo, ces consultations électorales se situent dans la logique de la guerre du 19 Septembre 2002. Les perdre c'est perdre la guerre les gagner c'est gagner la guerre. En effet, le jeudi 29 janvier 2009 quand il a reçu le peuple Atchan au palais présidentiel il a dit : « La guerre est totalement finie. La résolution 1865 en a pris acte. (...) Nous allons régler bientôt le problème des com'zones. Ils vont partir. Les préfets vont faire leur travail. A partir de ce moment, tout sera fini. Tenez bon ! (...) Notre pays doit sortir vivant, la tête haute. Nous irons aux élections aux conditions constitutionnelles de la Côte d'Ivoire. TANT QUE CELA N'EST PAS, C'EST COMME SI NOUS AVIONS PERDU LA GUERRE».
Frère Ivoirien, les élections sont la suite de la guerre et Gbagbo ne tient pas à perdre la guerre. Il ne s'agit donc pas de faire naître la Côte d'Ivoire à la démocratie mais tout simplement de gagner une guerre. Dans la guerre le choix de la date pour déclencher les hostilités est important par rapport à l'objectif qu'on se fixe et qu'on définit comme une victoire. Sur ce fondement on ne peut pas se réjouir du choix du 29 Novembre. On doit plus chercher les motivations surtout quand on sait que la personne ne veut pas aller aux élections et qu'elle est poussée à donner des dates qu'elle ne respecte pas. Il y a deux questions importantes : Pourquoi Laurent Gbagbo a choisi cette date et que va-t-il faire ? Avant de répondre à cette question il faut faire un éclairage important.
**UN ECLAIRAGE IMPORTANT**
**Pr Koné Abou Bakary Sidick**
Si Gbagbo n'est pas sûr d'organiser la mascarade d'élection pour se maintenir, il utilisera l'option de la violence. Dans tous les entretiens que j'ai eus et ils sont nombreux et dans toutes les informations recueillies, il ressort une constante.
**LAURENT GBAGBO SOUHAITE MOURIR AU POUVOIR QUE D'ETRE BATTU A UNE ELECTION ET FAIRE FACE AU TPI.**
Rester au pouvoir est sa seule immunité. Il ne croit pas à l'échange de l'abandon du fauteuil contre les charges pénales. Le cas Charles Taylor l'a sevré de cette illusion. Ce qui est terrible, et que les Ivoiriens doivent savoir c'est que l'homme a accepté de conserver le pouvoir coûte que coûte car il sait qu'après la perte du pouvoir, il n'a aucun futur. Gbagbo est aujourd'hui comme un suicidaire. Si des partis politiques ou les Forces Nouvelles croient que Laurent va se rendre pour se faire hara Kiri qu'ils se détrompent. Laurent se battra jusqu'à son dernier souffle et il faut le reconnaître c'est son droit.
**LE FONDEMENT DU CHOIX DU 29 NOVEMBRE**
Le 29 Novembre est choisi à dessein par Laurent Gbagbo car cette date se situe en pleine période du Hadj où les musulmans préparent et effectuent le pèlerinage à cette date. Gbagbo a choisi cette date pour instrumentaliser les musulmans et mettre le RHDP en très mauvaise posture. Il faut savoir que Gbagbo est celui qui a décidé après l'instruction de l'Ecole, quand il était dans l'opposition d'instrumentaliser la religion une fois arrivé au pouvoir. Souvenez-vous de l'opération dignité. En plein mois de Ramadan, « l'eau et le courant ont été coupés » comme on le dit chez nous dans la zone des Forces Nouvelles dans le seul but d'augmenter la misère et la souffrance dans le mois de « Swan » (carême) et obtenir une révolte musulmane. Pendant qu'il le faisait cette atteinte intolérable au sacré, il offrait du sucre qu'il traitait comme des fourmis. Avons-nous besoin de revenir sur les mosquées transformées en théâtre de guerre et terrain de footing des escadrons de la mort au début de la crise ? C'est à cette même période que les religieux poussaient les jeunes gens devant les Canons. Gbagbo va sous le prétexte du mois de Ramadan soit s'autosaisir ou alors se faire saisir par des musulmans à sa solde pour repousser la date des élections en 2010. Au total, le FPI n'ira pas aux élections. Il a décidé d'instrumentaliser les musulmans pour en faire le bouc émissaire. L'objectif de cet écrit est d'alerter les musulmans afin que déjà prévenus, ils dégagent l'attitude à tenir. Il est temps pour les musulmans de rester vigilants. Je pense que les musulmans doivent faire une déclaration pour souligner la laïcité de l'Etat et demander la tenue des élections si cela ne tient qu'au Hadj qui ne saurait cautionner le maintien de l'humiliation et de la souffrance de millions d'hommes, de femmes et d'enfants. Mieux, la décision d'aller aux élections est prise alors que deux millions d'Ivoiriens ne sont pas recensés. Si on peut se passer d'eux pour aller aux élections afin d'abréger la souffrance des Ivoiriens, on peut le faire pour trois mille pèlerins. Il faut faire le sacrifice des 3000 musulmans dans le jeu électoral pour donner la paix à la Côte d'Ivoire. L'Islam n'est pas incapable d'une telle Tsédaka. Les Musulmans doivent comprendre qu'il ne s'agit pas d'un conflit religieux encore moins d'une opposition RHDP –Islam. Il faut éviter cette reconversion de la crise à laquelle se livre la refondation.
Puisque Laurent ne veut pas aller aux élections et il ne pourra plus rouler les Ivoiriens dans la farine en donnant une autre date alors il confluera à l'échec de l'accord de Ouagadougou. Il ne lui reste qu'une seule voie celle de la violence. C'est pour cela que pendant qu'il va chercher à instrumentaliser l'Islam pour avoir le report de la date, il va chercher à liquider les Force Nouvelles. Les Forces Nouvelles ont obtenu l'identification, il faut qu'elles obtiennent des élections propres et leur objectif premier qui est la démocratisation de la Côte d'Ivoire se fera. Il s'agit de former une nouvelle armée en y intégrant les éléments des Forces Nouvelles...
Les Partis politiques de l'opposition vont entrer en campagne pour se livrer à une débauche d'énergie et subir une hémorragie financière sans avoir les élections. Ils doivent gérer cette situation et mieux ils doivent gérer une crise qui va opposer au nom d'élections propres, le FPI aux Forces Nouvelles. Il sera question de choisir son camp à visage découvert. Ils auront aussi à se prononcer si au nom du Hadj il faut reporter ou pas les élections. Il ne faut pas oublier qu'ils sollicitent le suffrage des musulmans et ne devront pas montrer de mépris vis-à-vis de l'Islam. C'est maintenant qu'il faut résoudre ces deux problèmes. Si le FPI attaque les Forces Nouvelles, le RHDP fait quoi? Car aucun des leaders ne peut venir au pouvoir à la suite d'une défaite ou une victoire militaire de Gbagbo. C'est un problème qu'il ne faut ni évacuer ni éluder. Aux Ivoiriens, je dis qu'il est temps de dégager une attitude vis à vis de quelqu'un qui veut conserver le pouvoir sans élections. Toute chose qui fait le lit à la misère, l'humiliation et la frustration. Frères nous sommes avertis. Le Jour plus était dans le vrai quand il dit qu'il n'y a jamais deux sans trois. Gbagbo va flouer les Ivoiriens.
Shalom!
**Professeur Koné Abou Bakary Sidick**
**Porte Parole de la Kehila des Limmoudim de Rabbi Ieshoua ha Mashiah.**
**07/80/48/76**
**konesidick@yahoo.fr**
Le Jour Plus
Frédérick Madore
