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Titre
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Yopougon / Mosquée du camp militaire : l'exhumation des 4 victimes a commencé
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Date
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5 avril 2013
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DescriptionAI
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L'exhumation de quatre victimes de la crise postélectorale a débuté à la mosquée du camp militaire de Yopougon, en Côte d'Ivoire. Le ministre de la Justice, Mamadou Coulibaly Gnenema, a lancé cette opération symbolique visant à exhumer des corps de fosses communes, en commençant par Yopougon, l'une des communes les plus touchées. Cette initiative, soutenue par des organisations comme l'ONUCI et la Croix-Rouge, s'étendra à tout le pays et est perçue par le Collectif des victimes en Côte d'Ivoire comme une reconnaissance des droits des victimes.
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nombre de pages
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1
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Identifiant
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iwac-article-0010953
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Droits
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contenu
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Yopougon/Mosquée du camp militaire
l'exhumation des 4 victimes a commencé
Les ministres Gnenema coulibaly entouré des médecins légistes a donné le premier coup de pioche pour l'exhumation des corps ensevelis dans une fosse commune de la mosquée
La mosquée du camp militaire de Yopougon a abrité hier la cérémonie de lancement des opérations d'exhumation des victimes de la crise postélectorale. Depuis lors, ce lieu de culte qui abrite une fosse commune grouille de médecins légistes, d'éléments de la police scientifique, à l'œuvre, pour exhumer les quatre corps qui s'y trouvent. Il s'agit de 4 fidèles de la mosquée exécutés et brûlés dans la nuit du 4 au 5 avril 2011 par des miliciens.
Le ministre de la justice Mamadou Coulibaly Gnenema, qui a marqué de sa présence cette cérémonie, a situé le cadre de ces opérations « Ces opérations, qui débuteront ce jour à Yopougon pour s'étendre à tout le district d'Abidjan, se poursuivront sur l'ensemble du pays. Cette cérémonie est chargée de souvenirs douloureux et d'émotion. Elle évoque des souvenirs si tristes que nous ne pouvons pas ne pas tourner nos pensées vers toutes les personnes décédées à l'occasion de la crise postélectorale. »
Il a justifié le choix de Yopougon pour le lancement de cette opération en ces termes : « Dans le district d'Abidjan, Yopougon est sans conteste l'une des communes qui ont payé le plus lourd tribut aux violences postélectorales. Sur 57 sites découverts sur l'ensemble du territoire national, 36 ont été répertoriés dans cette seule commune. Du point de vue symbolique, il n'y a pas une localité mieux indiquée pour accueillir la présente cérémonie. Dans l'attente des résultats de ces opérations, nous n'avons de certitude que sur le site de cette mosquée. Nos enquêtes ont confirmé que les restes de quatre (04) enfants tués par balles et brûlés reposent dans ce site. Le choix du lieu de la présente cérémonie n'obéit pas à des considérations autres que celles que nous venons d'évoquer, » a-t-il expliqué.
Le ministre de la justice, garde des sceaux a ensuite remercié les organisations et entreprises qui accompagnent le gouvernement dans la conduite de ces opérations. Il s'agit de l'ONUCI qui assurera la sécurisation des sites et les relevés photographiques pendant la durée des opérations ; la Croix Rouge qui aura la charge des autopsies ; IVO-SEP, qui a mis à la disposition 300 casiers destinés à conserver les restes humains exhumés jusqu'à leur remise aux familles pour l'inhumation ; l'Institut Médico-légal d'Abidjan.
En marge de cette cérémonie, le CVCI (Collectif des victimes en Côte d'Ivoire) a animé une conférence de presse pour marquer son soutien à l'action du gouvernement. « C'est un sentiment de joie qui nous anime aujourd'hui. Ce qui se passe n'est que le début de la reconnaissance des droits des victimes et des parents des victimes, » a indiqué Issiaka Diaby.
Il a ajouté en outre que le CVCI avait dénombré 376 corps et 120 cas de disparition pour la seule commune de Yopougon. Notons que les différentes confessions religieuses ont fait des bénédictions pour la réussite de ladite opération.
COULIBALY FANGMA
Le Jour Plus
Frédérick Madore
