Article
Célébration des mariages musulmans / phénomènes des "Bôrô d'enjaillement" : 10 morts enregistrés à Yopougon et Abobo
- Titre
- Célébration des mariages musulmans / phénomènes des "Bôrô d'enjaillement" : 10 morts enregistrés à Yopougon et Abobo
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Abou Traoré
- Editeur
-
Le Jour Plus
- Date
- 5 juillet 2013
- DescriptionAI
- Le phénomène des "bôrô d’enjaillement", des parades de véhicules dangereuses lors de mariages musulmans à Abidjan, a récemment causé 10 morts et de nombreux blessés à Yopougon et Abobo. Le Conseil Supérieur des Imams (Cosim) et la Coordination Nationale des Gares Routières (Cngrci) condamnent fermement ces pratiques non islamiques, exhortant les musulmans à y mettre fin et appelant les autorités à intervenir, interdire ces parades et sanctionner les conducteurs irresponsables.
- nombre de pages
- 1
- Sujet
- Aboubacar Fofana
- Adama Coulibaly
-
Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques
- Mariage
- Jeunesse
- Gouvernement
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0010952
- contenu
-
Célébration des mariages musulmans/phénomène des « Bôrô d’enjaillement »
10 morts enregistrés à Yopougon et Abobo
Le phénomène de « bôrô d’enjaillement » lors des célébrations des mariages musulmans dans le district d’Abidjan prend des allures inquiétantes. Le jeudi 27 juin dernier, dans la commune de Yopougon on a enregistré 8 morts sur le coup et une quarantaine de blessés dont six dans un état très grave. Dans la commune d’Abobo, le bilan était de 02 morts et 15 blessés dont 03 dans un état très grave. Une situation qui a poussé le Conseil supérieur des imams (Cosim) à lancer une croisade contre ce phénomène mortel. « Après les constats et les plaintes déposées auprès du Cosim, le Cheick Aboubacar Fofana nous a instruit de lutter contre ce phénomène de « bon chauffeur » et de « bôrô d’enjaillement » dont les conséquences sont incalculables », a expliqué hier à la presse, le chargé des ong et syndicats au conseil supérieur des imams, l’Imam Daoud Doumbia qui animait une conférence de presse avec le président de la coordination nationale des gares routières (Cngrci). En effet, chaque après midi de jeudi, des cortèges de véhicules parades dans les artères communales. Ces parades sont réalisées par des chauffeurs au mépris de toutes règles de conduites. Ainsi il est fréquent de voir des files de véhicules bondés de monde, conduits à des vitesses et à la manière des cascadeurs hollywoodiens, sous les encouragements très osés de leurs occupants, pour la plupart des cas, des adolescents. En plus des embouteillages, ces parades conduisent très fréquemment à des accidents, causant blessures graves et morts d’hommes. « Ce phénomène n’a rien à voir avec l’islam. Il est condamné, blâmé en islam. Ce n’est pas islamique. (...) Nous allons prendre contact avec les groupes de femmes, les leaders d’opinion et élaborer une plateforme à soumettre au gouvernement. Nous appelons tous les musulmans de bonne foi à mettre fin à ce phénomène », a exhorté l’homme de Dieu. Le président Touré Adama n’est pas passé par quatre chemins pour stigmatiser le phénomène de « Borô d’enjaillement lors des mariages. « Face à la persistance du phénomène, devant le mutisme surprenant des autorités, la coordination nationale des gares routières de Côte d’Ivoire avec le soutien du Conseil supérieur des imams condamne avec la plus grande énergie, cette manière immorale de célébrer des mariages ; s’indigne de l’inertie des autorités devant la persistance et le développement de ce phénomène. », a déploré M. Touré. Avant d’interpeller les conducteurs de véhicules d’arrêter immédiatement tout « bôrô d’enjaillement » ou parade hollywoodienne à l’occasion de célébration de mariages. « Nous demandons également aux forces de l’ordre d’arrêter sans ménagement toute parade du genre et de traduire les conducteurs devant la justice. En raison de l’extension du phénomène de « bôrô d’enjaillement » à plusieurs niveaux, avec des conséquences incalculables, la Cngrci demande au ministre de l’Intérieur et de la sécurité la prise immédiate d’un arrêté d’interdiction », a plaidé le transporteur. Le président du groupement des taxis compteurs, Adama Coulibaly, a qualifié les conducteurs qui s’adonnent à ces jeux de la mort « de voyous et d’inconscients qui utilisent leur matériel de travail à des pratiques mortelles ».
ABOU TRAORÉ

