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Titre
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Pagaille et amateurisme!
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Date
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27 septembre 2012
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DescriptionAI
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Le texte dénonce la désorganisation et l'amateurisme récurrents dans l'organisation du Hadj pour les pèlerins ivoiriens, illustrés par les calvaires vécus en 2011 (retards de documents, longues files d'attente, conditions difficiles pour les personnes âgées). Malgré le soutien financier de l'État, des responsables musulmans critiquent un processus plus "business" et des choix douteux (compagnie aérienne). Ces problèmes sont attribués à des jeux d'affinité, du copinage et l'exclusion de la communauté musulmane de l'organisation, faisant craindre une répétition des désagréments pour l'édition suivante et nuisant à l'image de l'islam.
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nombre de pages
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1
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Identifiant
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iwac-article-0010819
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Droits
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contenu
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Pagaille et amateurisme !
Pourquoi diantre chaque année, ce sont les pèlerins musulmans qui sont soumis à ce calvaire sans nom ! Pourtant l'an dernier, les désagréments enregistrés à Abidjan par les 5518 pèlerins du contingent ivoirien du hadj 2011 qui laisseront des cicatrices indélébiles devaient interpeller la conscience collective afin d'y remédier lors de cette édition. Mais l'histoire semble se répéter. On se souvient qu'à cette époque dans l'enceinte de la direction de cultes, des chaises ont même volé en éclat. Les pèlerins à 24 heures de leur vol n'étaient pas encore entrés en possession de leurs kits de voyage ( valise, passeport et autres). A cet effet, on a assisté à une pagaille indescriptible à la direction des cultes à Cocody avec les pèlerins venus consulter les listes de départ et récupérer leurs documents de voyage. Il fallait faire un long rang devant le guichet sous la pluie et sous le soleil. Pour des personnes du troisième âge pour la plupart, ce n'était pas du tout chose aisée. Une scène d'humiliation. Le calvaire des populations se poursuivra à la grande mosquée de la Riviera, le lendemain où rendez-vous a été donné aux voyageurs à partir de 11 heures pour les enregistrements. Certains ont passé toute la journée dans la faim avant de prendre la direction de l'aéroport Félix Houphouët Boigny ont rapporté l'an dernier des pèlerins amers.
« Nous avons tous compris que le hadj c'est 80 % business et 20 % la recherche de Dieu », dénoncent des responsables d'associations musulmanes. Qui, à l'époque, avaient dénoncé le choix de l'avionneur Ethiopian Airlines qui a montré ses limites dans les faits. De manière à susciter des interrogations sur la crédibilité de l'appel d'offres qui a abouti à son choix. Le président de la République pour faciliter cette édition avait pourtant préfinancé l'édition à coup de milliards de FCFA en plus de la distribution gratuite des irhams aux 2440 hommes du voyage. Mais d'où vient encore ce tâtonnement qu'on croyait un vieux souvenir ? « La plus grande partie de la communauté musulmane est exclue de l'organisation du Hadj par des jeux d'affinité menés par certains musulmans ; Imams, Cadres de l'administration publique. Malgré l'énorme sacrifice financier de l'Etat, l'organisation du Hadj 2011 était un désastre. Si rien ne change, celle de 2012 risque d'être pire. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Les indicateurs de difficultés artificielles pour les pèlerins restent perceptibles : rétention d'informations, exclusion, complaisance dans le recrutement des encadreurs, ne semble pas faite pour quitter le triangle des Bermudes. L'ossature organisatrice du Hadj 2011 a été constituée par copinage, une tradition en opposition à la charte de bonne conduite que le Chef de l'Etat a fait signer par les ministres de la République », avait analysé l'Imam Dosso du Fipem dans une correspondance. Espérons que l'histoire lui donnera tort. Et cela n'est pas bon pour l'image de l'islam qui se veut fédératrice.
ABOU TRAORÉ
Le Jour Plus
Frédérick Madore
