Article
Bema Fofana, président de l'association des musulmans, Firdaouss, cadre de Boundiali : "À Boundiali, tout est à faire et non à refaire"
- Titre
- Bema Fofana, président de l'association des musulmans, Firdaouss, cadre de Boundiali : "À Boundiali, tout est à faire et non à refaire"
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Abou Traoré
- Editeur
-
Le Jour Plus
- Date
- 24 décembre 2012
- DescriptionAI
- Bema Fofana, président de l'association des musulmans Firdaouss, se porte candidat aux élections municipales de Boundiali pour remédier au grand retard de développement et à l'extrême pauvreté de la commune. Ancien conseiller municipal et fort du soutien des chefs locaux, il propose une nouvelle dynamique pour exploiter les potentialités économiques et résoudre les problèmes fondamentaux, affirmant que "tout est à faire" dans la ville. Son programme vise à bâtir une commune inclusive et à la sortir de sa léthargie.
- pages
- 7
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0010817
- contenu
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Bema Fofana, président de l'association des musulmans, Firdaouss, cadre de Boundiali
« A Boundiali, tout est à faire et non à refaire »
Beaucoup connu dans le milieu du hadj à travers son organisation Firdaouss (Association des musulmans), Bema Fofana, a décidé désormais de s'intéresser aux questions de développement local. Pour ce faire il entend être candidat aux prochaines élections municipales à Boundiali. Dans cet entretien, M. Fofana explique les raisons de ce nouveau pari qu'il veut relever pour sa terre natale.
Qu'est ce qui justifie votre candidature aux élections municipales ?
Ce qui justifie ma candidature, c'est avant tout, le grand retard au plan du développement qu'accuse la commune de Boundiali et l'extrême pauvreté de nos braves populations.
Le fait que vous n'ayez pas auparavant occupé de poste politique dans la ville n'est-il pas un handicap pour vous auprès des populations ?
Non ce n'est pas un handicap pour moi car, je ne suis pas un nouveau venu. Je suis natif de cette ville. Pendant ma jeunesse, j'ai été président des élèves et étudiants et, croyez moi nous avons fait beaucoup de bonnes choses. Enfin sachez que j'ai été conseiller municipal de 1990 en 1995.
Par ailleurs pour être candidat il faut le soutien et des populations (chef de terre, organisations communautaires locales) et du parti, le RDR. Avez-vous ou êtes-vous sûr d'avoir ces soutiens ?
Bien sûr nous disposons de ces soutiens-là. Vous n'imaginez tout de même pas qu'on puisse se lancer dans une telle aventure sans l'enjeu est de taille. Il vous faut le soutien de votre famille ensuite, celui de votre quartier, de votre village et, enfin celui de votre parti politique. En ce qui me concerne, je m'honore de la qualité des relations que j'ai avec les chefs de terre et de village de notre commune. Je vous informe que les chefs de terre et de village( des villages de Niangnon, de Boundiali, de Tombougou, de Nondara et de Samongosso qui constituent l'ossature initiale de la commune de Boundiali) ont porté leur choix sur ma modeste personne pour conduire la liste pour le conseil municipal de Boundiali.En plus, j'ai le soutien de ma mère qui est une icône dans toute la région. Elle a 108 ans et est très appréciée dans toute la contrée. Enfin j'ai avec moi, une équipe dynamique qui sillonne toute la commune et les résultats sont très encourageants. Concernant le Parti, je me réjouis de savoir qu'il n'imposera personne et qu'il tiendra compte de l'avis de la base.
Selon vous, quels sont vos atouts pour remporter ces élections ?
Les atouts, ils sont nombreux. Notre détermination, notre engagement auprès des populations, notre connaissance de leurs attentes et le programme que nous souhaitons réaliser sont autant d'atouts pour nous.Ensuite, nous avons une équipe pluridisciplinaire composée de personnes compétentes prêtes à servir avec abnégation notre cause commune qu'est le développement de la commune de Boundiali. Pas d'exclusion, pas de clivage ethnique ou religieux.
Vous êtes candidat dans une région dirigée par FOFANA ZEMOGO. Pensez-vous être capable de changer l'ordre des choses ?
Le grand frère Z comme nous l'appelons affectueusement a eu un grand parcours politique aussi bien à Boundiali, dans le Parti que dans le Gouvernement. A ce titre, nous lui rendons un hommage bien appuyé ainsi qu'à ses ex-collaborateurs. Ceci dit, l'ordre des choses doit changer. C'est un impératif. Nous sommes candidat pour une nouvelle dynamique à Boundiali, pour une autre façon de conduire les affaires de la commune. Nous avons à Boundiali d'énormes potentialités économiques qui ne demandent qu'à être exploitées pour le bonheur de nos populations.
En circulant dans les rues de BOUNDIALI, on se rend compte que la ville accuse un véritable retard sur le plan du développement (infrastructures socio-économiques, culturel). Qu'est-ce qui justifie cela ?
Retard ? Ce mot me paraît trop faible pour décrire le cas de Boundiali. En effet, à Boundiali tout est à faire et non à refaire. En circulant dans la ville, on constate l'état défectueux des routes. Ce qui a pour corollaire le manque de moyens de transport. Pas de taxi, pas de gbaka, pas de wôrô wôrô.Les gens sont obligés de faire toutes leurs courses à pied ou à moto pour les plus aisés. A la faveur de la crise, les gens se sont installés comme ils pouvaient. Conséquence, plusieurs quartiers sont sans électricité, sans eau potable, sans routes, sans école, en un mot comme en mille sans le strict minimum. Une seule usine d'égrenage de coton pour tout le département.
Quels sont vos projets pour Boundiali au cas où vous êtes élu ?
Nos projets pour Boundiali, ils sont nombreux. Souffrez que je ne les détaille pas tous pour des questions de stratégie. Retenez que nous allons commencer par résoudre les problèmes que j'ai évoqués plus haut .Ensuite, sachez que nous nous voulons rassembleurs et bâtisseurs car, nous ne voulons exclure personne. Le Président de la République a un vaste programme de développement pour la région de la Bagoué. Si je suis élu, je m'attèlerai avec le Président du Conseil Général qui sera élu, à le réaliser en y ajoutant notre touche spéciale.
L'actualité est également dominée par le processus de réconciliation. Quelle est votre contribution dans ce processus en tant que cadre de la région de BOUNDIALI ?
Vous savez, la Côte d'Ivoire vient de loin et, la réconciliation ne se décrète pas, elle se vit, s'entretient. Le 15 décembre dernier, nous étions à Kouto pour une cérémonie de réconciliation. A Boundiali, nous sommes conscients de l'existence de certaines dissensions et nous nous emploierons à les dissiper. Nous rencontrons fréquemment tous les chefs de village, de quartier et les responsables religieux. La réconciliation est un travail de longue haleine.
Avez-vous un appel à lancer ?
Bien sûr, nous avons un appel à lancer. Nous demandons solennellement à tous les fils, filles, cadres en un mot à toutes les compétences de s'unir à nous pour sortir Boundiali de sa léthargie. Tous pour la RENAISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT DE BOUNDIALI. Je vous remercie.
Interview réalisée par
ABOU TRAORÉ

