Article
Réconciliation nationale. Les élèves et étudiants de confession musulmane et chrétienne, hier à Gbagbo : "Aucun sacrifice n'est trop grand pour sauver la Nation"
- Titre
- Réconciliation nationale. Les élèves et étudiants de confession musulmane et chrétienne, hier à Gbagbo : "Aucun sacrifice n'est trop grand pour sauver la Nation"
- Type
- Article de presse
- Créateur
- K. Marras D.
- Editeur
-
Le Patriote
- Date
- 1 octobre 2003
- DescriptionAI
- Des élèves et étudiants musulmans et chrétiens de Côte d'Ivoire ont lancé une initiative conjointe pour la réconciliation nationale, lors d'une cérémonie intitulée "La réconciliation par l'école". Ils ont appelé les Ivoiriens au pardon, à se tourner vers Dieu et à abandonner la violence, notamment les affrontements à la machette. Des ministres ont salué cette démarche, soulignant l'importance de l'engagement des jeunes et du rôle de l'école comme lieu de savoir et non de violence pour la paix du pays.
- Sujet
- Mohamed Cissé
- Laurent Gbagbo
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Association des Élèves et Étudiants Musulmans de Côte d'Ivoire
-
Association des Jeunes Musulmans de Côte d'Ivoire
- Réconciliation
- Christianisme
- Éducation
- Politique
- Conflit
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0010793
- contenu
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Les élèves et étudiants de confession musulmane et chrétienne ont décidé, d'un commun accord, d'apporter leur contribution au processus de réconciliation nationale.
Ils l'ont fait savoir, hier, dimanche à l'Hôtel de ville du Plateau au cours d'une cérémonie dénommée : "La réconciliation par l'école", organisée par l'Association chrétienne des élèves et étudiants Protestants de Côte d'Ivoire (AEEMCI), la Jeunesse estudiantine catholique (JEC), l'Association des élèves et étudiants musulmans de Côte d'Ivoire (AJMCI). Devant les ministres Fofana Zémogo et Kaé Kplohourou Eric et Oré Gnézé qui représentait le chef de l'Etat, ces jeunesses musulmane et chrétienne, dans un message à l'endroit du Président de la République, ont laissé entendre qu'"aucun sacrifice n'est trop grand pour sauver une Nation". Pour que la réconciliation nationale soit donc une réalité, le président de l'AEEMCI, Cissé Mohamed qui a pris la parole, au nom des jeunesses musulmane et chrétienne, a demandé aux Ivoiriens de pardonner et d'ouvrir leur coeur à Dieu. "A toute la population ivoirienne, nos coeurs sont meurtris certes. Et il est difficile de pardonner à quelqu'un qui a porté atteinte soit à notre intégrité physique ou celle d'un proche soit qui nous a causé un tort quelconque. Mais, nous vous invitons à vous tourner vers Dieu", a-t-il déclaré.
Les responsables de l'AEEMCI, et de l'ACEEPCI, ont tous invité les étudiants à abandonner le sentier battu des affrontements meurtriers à la machette. "Le pays sera équilibré si vous êtes équilibrés (...), craignez donc pieusement Dieu et améliorez vos rapports entre vous", leur a conseillé Koné Ibrahim. "Notre école peut guérir, elle va guérir et elle guérira (...). L'école peut changer de visage", a renchéri Dieudonné Karou. Au nom des parents d'élèves et étudiants, le ministre de la Réforme administrative, Kaé Kplohourou Eric, a demandé pardon pour avoir failli à leur mission d'éducateurs. Il a indiqué, en outre aux élèves et étudiants, que "l'école doit être un lieu par excellence ou s'exprime le savoir et non la machette".
"Si les adultes seuls se retrouvent pour s'engager dans la voie de la réconciliation nationale tant que les jeunes n'auront pas conscience de s'engager eux aussi dans cette voie, l'oeuvre est vaine", a dit pour sa part, le ministre de l'Enseignement supérieur, Fofana Zémogo. Il a par ailleurs, salué l'initiative des organisateurs de la cérémonie : "les jeunes des confessions religieuses ont choisi la bonne voie, le ministère s'engage à les soutenir dans leurs actions", a-t-il poursuivi en guise d'encouragement.
