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Préparatifs de la fête de l'Aïd El Fitr : des ateliers de couture débordés par les commandes à Parakou
- Titre
- Préparatifs de la fête de l'Aïd El Fitr : des ateliers de couture débordés par les commandes à Parakou
- Créateur
- Maurille Gnassounou
- Editeur
- La Nation
- Date
- 9 septembre 2010
- Résumé
- La communauté musulmane du Bénin à l’instar de celle du monde entier, célébrera, demain vendredi 10 septembre prochain, la fête de l’Aïd el Fitr ou Ramadan, après un mois de carême. A Parakou, les préparatifs de cette fête vont bon train. En témoigne la volonté de bon nombre de fidèles qui, soucieux de porter des habits neufs à l’occasion, prennent d'assaut la plupart des ateliers de couture de la ville.
- Page(s)
- 13
- Couverture spatiale
- Parakou
- Détenteur des droits
- La Nation
- Langue
- Français
- Source
- La Nation
- Identifiant
- iwac-article-0003402
- contenu
-
La communauté musulmane du Bénin à l’instar de celle du monde entier, célébrera, demain vendredi 10 septembre prochain, la fête de l’Aïd el Fitr ou Ramadan, après un mois de carême. A Parakou, les préparatifs de cette fête vont bon train. En témoigne la volonté de bon nombre de fidèles qui, soucieux de porter des habits neufs à l’occasion, prennent d'assaut la plupart des ateliers de couture de la ville.
Même si la cherté de la vie due à la crise économique et financière qui sévit actuellement, les oblige à fêter selon leurs possibilités chez eux, les fidèles musulmans de Parakou tiennent à aller à la prière de l’Aïd el Fitr et à sortir demain vendredi, parés de leurs plus beaux atours. Du coup, ce sont les couturières et les couturiers de la ville qui, depuis quelques jours, se retrouvent submergés par de nombreuses commandes. Leurs ateliers ne cessent d’être fréquentés par les clients.
A Yarakinin, Issa Hamdoulaye et ses sept apprentis s’affairent autour de trois machines à coudre et une à broder. Il y a plus d’une semaine qu’ils travaillent de jour comme de nuit, pour pouvoir satisfaire sa clientèle. Le principal souci de Issa Hamdoulaye est de pouvoir honorer les engagements qu’il a pris auprès de ses clients, à savoir, de ne plus avoir dans son atelier à la veille de la fête, les vêtements qu’ils lui ont demandé de leur confectionner. Au rythme où il s’emploie avec ses apprentis, il s'est dit confiant de pouvoir tenir dans le délai.
Ce qui pourrait ne pas être le cas de Bertin Koulo, au quartier Gare. Il est tellement acculé par ses clients qui s’impatientent. Ces derniers lui reprochent déjà, d’avoir accusé trop de retard. Certains auraient même menacé de lui retirer leur tissu, à défaut de venir faire le pied de grue ces derniers jours, dans son atelier. C’est à lui de les rassurer chaque fois, explique-t-il.
Tout en déplorant l’attitude de certaines de ses clientes qui attendent le dernier moment pour venir solliciter ses services, Aminata Konaté, dont l'atelier de couture est non loin du marché Azerkê avoue s'être organisée à tel point que, c’est au fur et à mesure, qu’elle essaie de livrer ses différentes commandes. Ceci, insiste-t-elle, au prix des privations de ses sommeils, ainsi que de celles de ses dévouées apprenties dont elle a remercié au passage les parents, pour leur compréhension. Elle a préféré attendre le dernier jour, avant de faire le point de l’affaire qu’elle aura réalisée par rapport à l’année dernière. Toujours est-il qu’elle ne cesse d’être assaillie par les clientes. Malheureusement, précise-t-elle, elles ne payent pas souvent l’intégralité de ce qu’on leur réclame, alors que les prix des fournitures et autres garnitures ont connu une augmentation sur le marché.
Des commandes s’enchaînent
A peine avait-elle fini de parler, qu’une cliente accompagnée de deux petites filles, firent leur entrée dans l’atelier. Les supplications de cette dernière, ont tôt fait de l’obliger à accepter de prendre les tissus qu’elle lui a amenés. Immédiatement, ses apprenties se sont mises à prendre les mesures des deux enfants, celles de la dame étant déjà disponibles dans leurs cahiers. « Qui contenter et qui ne pas satisfaire, surtout qu’elles sont toutes des habituées à mon atelier ? Refuser de leur rendre service, elles iront ailleurs » s’est résignée la maîtresse couturière, Aminata Konaté.
Quant à Séfou Adémola qui a établi son atelier de couture à Kpébié, il remercie le Tout Puissant Allah et le Prophète Mahomet, pour lui avoir trouvé quelques clients cette année, même si c’est seulement à partir d'hier mardi sept septembre, qu’il a commencé avec ses deux apprentis, à veiller pour pouvoir leur donner satisfaction. Pour l’Aïd el Fitr de l’année dernière, il avoue n’avoir pas été sollicité. Par rapport à la question de savoir, comment est-ce qu’ils veillent dans leur atelier, Tadjoudine Issiaka répond qu’il faut savoir s’organiser, en ne perdant pas de vue que tous ses clients vont vouloir porter, demain vendredi, ce qu’ils vous ont demandé de leur confectionner comme tenue pour la prière ou la sortie. Le comble, dira Tadjoudine Issiaka, c’est qu’il y a des clients exigeants qui n’ont pas les moyens pour vous payer la moindre avance, et qui viennent le faire après avoir été relancés à plusieurs reprises. A 72 heures de la fête, il y avait encore sur sa table sept pagnes dans lesquels, le ciseau n’avait pas été mis. Toutefois, il rassure qu’il ne va pas décevoir ses clients.
La plupart des couturières et couturiers en activité à Parakou, sont actuellement débordés. Ce qui est loin de ne pas leur plaire, chacun d’eux tenant à faire une très bonne affaire au cours de cette fête de l’Aïd el Fitr, après plusieurs veillées de 22 heures jusqu’à l’aube.
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