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Votre regard : pensez-vous que l'État doit continuer de s'impliquer dans l'organisation du hadj 2009?
- Titre
- Votre regard : pensez-vous que l'État doit continuer de s'impliquer dans l'organisation du hadj 2009?
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Nesmon De Laure
- Editeur
-
Le Jour Plus
- Date
- 8 avril 2009
- DescriptionAI
- Ce texte explore la question de l'implication de l'État dans l'organisation du Hadj 2009. La majorité des intervenants s'accorde sur la nécessité de cette implication pour des raisons logistiques, administratives, diplomatiques et pour faciliter le pèlerinage. Bien que la dimension spirituelle relève des musulmans, l'État est jugé indispensable pour la gestion des aspects pratiques comme l'hébergement et le transport, souvent coûteux et nécessitant un préfinancement. Les participants soulignent également les exigences financières et physiques du Hadj, tout en notant que la Côte d'Ivoire offre des prix compétitifs et qu'une collaboration étroite entre l'État et la communauté musulmane est essentielle pour une organisation réussie et sans frustrations.
- pages
- 8
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0010756
- contenu
-
VOTRE REGARD
Pensez-vous que l'Etat doit continuer de s'impliquer dans l'organisation du hadj 2009 ?
1- M. Koné Mamadou, Musulman
« Il faut d'abord de bonnes conditions physiques des pèlerins »
Moi j'ai déjà participé au Hadj, il y a trois années. Ceux qui souffrent, ce sont les personnes âgées. Le Hadj nécessite de bonnes conditions physiques à cause des bousculades. Le parcours est long. Il faut des moyens financiers également: La somme de 1 500 000fcfa ne concernent que l'hébergement et le transport. Pour la nourriture, nous nous servons dans des restaurants. Il y a des plats ivoiriens comme asiatiques. En tout cas, tout y est représenté. L'Etat a toujours été impliqué dans l'organisation. Et doit le rester.
2- M. Koné Muhammad Ahmed, Président de la jeunesse d'une mosquée
« La partie spirituelle de l'organisation doit être réservée aux musulmans »
Le Hadj, c'est tout d'abord une affaire de musulmans. La partie spirituelle de l'organisation doit être réservée aux musulmans. Quand il s'agit de la logistique, on doit inviter toutes les compétences. Ainsi, l'Etat peut intervenir. On ne peut pas faire un pèlerinage sans passer par l'Etat. Vu que cela implique les relations diplomatiques entre la Côte d'Ivoire et l'Arabie Saoudite. Si l'organisation du Hadj est une activité lucrative dont les bénéfices sont reversés à la communauté, elle s'accommode avec les lois de l'Etat sur les activités lucratives.
3- M. Diarrassouba Dramane, Jeune musulman
« Le Hadj est moins cher en Côte d'Ivoire »
Que ce soit dans la sous région ou ailleurs, le Hadj nécessite de gros moyens financiers. Mais comparativement à ce qui se passe ailleurs, la Côte d'Ivoire offre les meilleurs prix. Ce qui veut dire que la manière de l'organiser ici ne souffre pas de problème. C'est vrai qu'avant, avec 500000 fcfa, on pouvait accomplir ce pilier de l'Islam. Aujourd'hui il faut compter avec l'évolution des coûts sur le marché mondial. Le Hadj, c'est aussi plusieurs étapes.
4- M. Diabaté, Fidèle musulman
« L'Etat doit toujours intervenir »
Tout musulman aspire à participer au Hadj. Mais cela demande beaucoup de moyens. Moi je veux y aller mais je n'ai pas encore les moyens. Si l'Etat peut nous arranger, il doit toujours intervenir. Surtout que l'avion quitte le sol ivoirien pour descendre ailleurs. L'Etat facilite la tâche pour le pèlerinage. Tous ceux qui peuvent nous arranger sont les bienvenues.
5- M. Karamoko Lassana, Fidèle musulman
« Les musulmans doivent travailler ensemble avec l'Etat »
On ne peut pas confier l'organisation du Hadj aux seuls privés. L'Etat doit y participer pour éviter les mauvaises organisations. C'est lui qui doit gérer le niveau administratif. Les musulmans doivent se mettre ensemble avec l'Etat pour une réussite totale du Hadj.
6- El Hadj Diomandé Siaka Consaba Juriste
« Il faut éviter les frustrations »
Le Hadj est une activité importante dans la vie du musulman ; c'est une célébration spirituelle pour le croyant qui exige une préparation sérieuse. Au niveau individuel, communautaire et national. Il demande beaucoup de ressources. Et nécessite l'intervention efficace des pouvoirs publics sur deux volets. L'hébergement et le transport. Car ces deux volets sont à préfinancer 8 mois avant l'événement. L'Etat dans sa démarche, doit s'adresser à la communauté dans toutes ses composantes, dans toute sa diversité. Il faut éviter les frustrations. C'est vrai qu'il y a eu la crise de confiance de 2006. Mais il existe encore des structures sérieuses à ne pas négliger. Les religieux doivent également encadrer efficacement les pèlerins ivoiriens sur les lieux au niveau spirituel.
Propos recueillis par NESMON DE LAURE
PHOTO: IPÉCA


