Article
État de droit et laïcité : "Acucune religion ne doit s'imposer" soutient Adolphe Kadjo Djidji, SG du gouvernement
- Titre
- État de droit et laïcité : "Acucune religion ne doit s'imposer" soutient Adolphe Kadjo Djidji, SG du gouvernement
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Jean Roche Kouamé
- Editeur
-
Le Jour
- Date
- 24 octobre 1999
- DescriptionAI
- Une conférence organisée par l'association Le Démocrate 2 000 a traité de la laïcité, de la démocratie et de l'État de droit en Côte d'Ivoire. Le secrétaire général du gouvernement, Adolphe Kadjo Djidji, a affirmé qu'aucune religion ne doit s'imposer et que l'État ivoirien maintient une neutralité envers les confessions. Il a précisé que, malgré cette impartialité, le président soutient matériellement toutes les religions, jugeant la laïcité une réalité vivante et pragmatique dans le pays.
- nombre de pages
- 2
- Sujet
- Laïcité
- Adolphe Kadjo Djidji
- Henri Konan Bédié
- Alassane Ouattara
- Jean Roche Kouamé
- Démocratie
- Gouvernement
- Politique
- Constitution
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0010717
- contenu
-
CONFÉRENCE SUR LA LAÏCITÉ, LA DÉMOCRATIE ET L'ÉTAT DE DROIT
"Aucune religion ne doit chercher à s'imposer"
soutient Kadjo Djidji, SG du gouvernement
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Etat de droit et laïcité
«Aucune religion ne doit s'imposer»
soutient Adolphe Kadjo Djidji, SG du gouvernement
Le Démocrate 2 000, l'association des amis du journal Le Démocrate a organisé hier vendredi au Golf hôtel d'Abidjan, un petit déjeuner débat de rentrée autour du thème : «Laïcité, démocratie et Etat de droit en Côte d'Ivoire : mythe ou réalité». Il a déclaré qu'aucune religion ne doit chercher à s'imposer.
Pour son déjeuner débat de rentrée, l'Association des amis du journal Le Démocrate a choisi de se pencher sur un thème en rapport avec l'actualité socio-politique nationale : «Laïcité, démocratie et Etat de droit en Côte d'Ivoire : mythe ou réalité ?». Le conférencier, Adolphe Kadjo Djidji, juriste et secrétaire général du gouvernement, a mis dans son exposé un accent particulier sur le principe de la laïcité en Côte d'Ivoire. D'entrée de jeu, il a fait savoir qu'aucune religion ne doit s'imposer. Après un rappel historique de l'évolution des différentes notions contenues dans le thème, le juriste s'appuie sur la constitution ivoirienne en son article 2, alinéa 1 qui stipule que «la République de Côte d'Ivoire est une et indivisible, laïque, démocratique et sociale». Sur le plan institutionnel, l'Etat ivoirien selon le secrétaire général du gouvernement a adopté, à l'égard des religions, une attitude d'impartialité ou de neutralité. «En Côte d'Ivoire, explique-t-il, l'Etat se tient à égale distance de toutes les religions».
Mais, dans la pratique, le président de la République aide matériellement toutes les confessions. Quand bien même les différentes confessions religieuses ne disposent pas de subventions directes inscrites au budget. A partir des fonds de souveraineté mis à la disposition du chef de l'Etat, celui-ci participe soit à la construction de temples et de mosquées soit en faisant des dons. Pour montrer tout le grand intérêt que le président Bédié porte aux choses religieuse et spirituelle, Adolphe Kadjo Djidji se réfère à la création au sein du cabinet présidentiel d'une cellule chargée des affaires religieuses animée par des conseillers spéciaux. En somme, pour le conférencier, «la laïcité est une réalité vivante qui côtoie d'autres réalités. A savoir la démocratie et l'Etat de droit» qui, loin d'être, selon lui, un mythe, sont vécus dans un pragmatisme ivoirien en tenant compte de la situation sociale.
Se prononçant sur l'arbitraire dont serait victime le RDR et singulièrement son président Alassane Ouattara, le secrétaire général du gouvernement a reconnu que «l'intéressé était notoirement connu comme Voltaïque».
Adolphe Kadjo Djidji, secrétaire général du gouvernement, est satisfait de l'évolution de la laïcité, de la démocratie et de l'Etat de droit en Côte d'Ivoire.
(Photo Yvette Waléka).
JEAN ROCHE KOUAMÉ

