Article
Développement de la Côte d'Ivoire : Boikary Fofana instruit sur l'apport des musulmans
- Titre
- Développement de la Côte d'Ivoire : Boikary Fofana instruit sur l'apport des musulmans
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Maïmouna Dao
- Editeur
-
Le Patriote
- Date
- 25 mai 2007
- DescriptionAI
- Le Cheick Boikary Fofana, président du COSIM, a souligné l'apport historique et économique majeur de la communauté musulmane au développement de la Côte d'Ivoire, affirmant que les musulmans Dioula ont fondé la plupart des villes et pacifié le sud du pays. Il a dénoncé les préjugés persistants contre l'Islam, qu'il attribue à des communications tendancieuses ayant contribué à la crise ivoirienne. Il a enfin exhorté les journalistes musulmans à dissiper ces amalgames et à promouvoir une image juste de leur religion.
- Sujet
- Parti Démocratique de Côte d'Ivoire
-
Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques
- Aboubacar Fofana
- Économie
- Développement
- Crise
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0010695
- contenu
-
Un devoir de mémoire et de vérité. C'est à cela que s'est attelé hier, le guide suprême de la communauté musulmane, le Cheick Boikary Fofana président de Conseil Supérieur de Imams (COSIM).
Invité par l'Association des Journalistes et Communicateurs Musulmans de Côte d'Ivoire (AJCOMCI), qui procédait au lancement de ses activités au Palais de la Culture de Treichville, avec pour thème "Promotion de l'Islam, l'apport des musulmans", l'Imam Fofana n'a pas manqué de relever « l'important apport de la communauté musulmane dans le développement de l'Economie ivoirienne ». S'appuyant sur des faits historiques, il a déclaré que " La Côte d'Ivoire, dans la première carte réalisée par le colon en 1893, commençait au nord et s'arrêtait à Bouaké ". « Le sud était déclaré zone non contrôlée.
Il a fallu envoyer des nordistes pour pacifier cette zone. L'Islam a fait son entrée en Côte d'Ivoire par le Nord au 11ème siècle. Toutes les villes ivoiriennes, à l'exception de Toumodi et Tiasalé qui étaient des comptoirs de trafic d'esclaves, ont été fondées par les Dioula musulmans. « Nous sommes les fondateurs de la Côte d'Ivoire et on doit en être fiers », a instruit le président du COSIM. A titre d'exemple, l'Imam Fofana a indiqué que la plupart des premiers Secrétaires du PDCI étaient des Dioula musulmans, de même que la majeur partie des cadres présents au gouvernement ont tous bénéficié de l'assistance des musulmans.
Au vu de tous ces faits, le guide religieux s'est donc posé la question de savoir comment une religion, pratiquée par des populations depuis 11siècles a pu être l'objet de beaucoup de préjugés. «On fait comme si l'Islam était quelque chose de nouveau en Côte d'Ivoire. L'Islam a été l'objet de beaucoup de communications tendancieuses. Et les musulmans n'ont pas communiqué sur leur religion pour effacer cette image néfaste qu'on lui a collée », a-t-il commenté.
Allant plus loin dans son analyse, le président du COSIM a déclaré que la communication tendancieuse était à la base de la crise ivoirienne. « Un pays stable, comme la Côte d'Ivoire, a perdu ses repères. Un peuple pacifique comme le peuple ivoirien est devenu violent, voire méchant à cause des mauvaises communications », a fustigé l'homme de Dieu. Boikary Fofana a exhorté les journalistes et communicateurs musulmans à s'engager pour la dissipation de tous ces amalgames et de ces frayeurs inculqués dans l'esprit des Ivoiriens.
