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Jeûne musulman : la prière et ses bienfaits
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- Titre
- Jeûne musulman : la prière et ses bienfaits
- Créateur
- Didier Pascal Dogue
- Editeur
- La Nation
- Date
- 11 octobre 2007
- Résumé
- Le mois du jeûne musulman tire à sa fin. A Parakou, c'était la veillée d'armes. Combien de fois le musulman doit-il prier ? Quels bienfaits peut-on tirer de la prière ? Et qui doit lancer l'appel à la prière ? Quelles conditions faut-il remplir pour être imam ? Pour en savoir plus, nous avons approché deux personnes-ressources et un fidèle. Lisez plutôt.
- Page(s)
- 1
- 5
- Sujet
- Coran
- Formation des imams et des prêcheurs
- Karim Sobabè
- Mahomet
- Prière
- Ramadan
- Union Islamique du Bénin
- Détenteur des droits
- La Nation
- Langue
- Français
- Identifiant
- iwac-article-0003367
- contenu
-
Le mois du jeûne musulman tire à sa fin. A Parakou, c'était la veillée d'armes. Combien de fois le musulman doit-il prier ? Quels bienfaits peut-on tirer de la prière ? Et qui doit lancer l'appel à la prière ? Quelles conditions faut-il remplir pour être imam ? Pour en savoir plus, nous avons approché deux personnes-ressources et un fidèle. Lisez plutôt.
« Le bon musulman doit prier cinq fois par jour tel que l'a prescrit le Coran. Il n'empêche que l'on peut prier plus de cinq fois si tel est son choix ou si l'on est à la recherche de plus de bénédictions » a expliqué El hadj Karim Sobabè, secrétaire général à l'organisation de l'Union islamique nationale pour qui la prière a été légiférée par Dieu.
Chaque prière a un nom. « Celle de 6 h s'appelle « Salatfadle », celle de 14 h « Azafarou », celle de 16 h « Asr », celle de 19 h «Magalou » et enfin celle de 20 h « Ishaî », informe El hadj Abdoulaye Issa Kiré, imam de la grande mosquée de Yara Kinin. Aucun événement de quelque nature que ce soit ne doit influencer l'heure de prière. Même malade, il faut davantage prier, car ni la maladie, ni la mort n'affectent l'heure de la prière. Ainsi, le malade peut se coucher ou s'adosser à un mur pour prier, indique l'imam qui informe aussi qu'en temps de guerre, il faut beaucoup prier et tout faire pour s'organiser afin de le faire. Même en marchant en temps de guerre, on peut prier. Lorsque la mort surprend l'imam en pleine prière par exemple, quelqu'un s'occupe de lui et la prière continue. Dieu interdirait de regrouper les cinq prières en une seule et punirait celui qui s'y adonnerait.
El hadj Karim Sobabè précise qu'il est important de prier au bon moment, c'est-à-dire à l'heure indiquée. « Avant et après l'heure de prière, ce n'est pas bénéfique pour le fidèle ». C'est pourquoi le muezzin est prévu, l'homme qui doit veiller sur l'heure et appeler à la prière. L'orateur informe que partout le muezzin a existé. Bilaï est le premier muezzin d'origine éthiopienne et pour remplir cette fonction, il faut connaître le coran, avoir la volonté et la force de pouvoir se mettre au service des autres. Quel que soit le temps qu'il fait, le muezzin veille. Il doit donc aussi être endurant et en bonne santé. Il peut arriver que le muezzin tombe malade, ou s'absente, pour cas de force majeure. Dans cette hypothèse, l'imam ou quelqu'un d'autre prend la relève. L'appel à la prière signifie en français : « Au nom de Dieu le très miséricordieux et le Tout-Puissant... Dieu est grand. Venez prier ! Venez louer Allah. Venez prier comme l'a fait le prophète Mohamad. Allah est l'Unique que nous pouvons louer. C'est l'heure de la prière. C'est l'heure de rendre grâce. Allah est grand, et il est l'Unique. »
Quelques règles de la religion
A propos de la nomination de l'imam, El hadj Karim Sobabè avance qu'il s'agit d'un domaine vaste et complexe. La nomination obéit à des critères précis définis par le coran. Il existe un collège électoral pour choisir l'imam. Et il est possible qu'il y ait plusieurs candidats. Et pour être candidat, précise-t-il, il faut connaître parfaitement le coran, maîtriser le message qu'il véhicule et faire valoir l'excellence dans ses interventions, être d'un certain âge, car à un moment donné, il faudra faire preuve de sagesse pour régler les problèmes qui se posent à la communauté, les problèmes religieux notamment pour mettre en œuvre l'œuvre du prophète ; enfin, un dernier critère subsidiaire relatif à la sagesse, car on peut être âgé et ne pas pouvoir faire preuve de sagesse. Il y a cependant de jeunes imams qui font preuve de sagesse.
El hadj Abdoulaye Issa Kiré, imam de la grande mosquée de Yara Kinin confirme les propos de Karim Sobabè, au sujet des qualités du prétendant au peste d'imam: « Pour choisir un imam, il faut prendre celui qui connaît et maîtrise le Coran, qui a plus de connaissances et de sagesse. On les met à l'épreuve de la récitation du coran pour apprécier la maîtrise qu'ils en ont. » Et de poursuivre : « Lorsque tous les candidats sont au même niveau, c'est le plus beau et le plus présentable qui est choisi, ou encore celui dont la famille est plus étendue. Le vote permet parfois, en fin de compte, de départager les postulants arrivés à égalité dans la compétition. »
Après cette élection, on cherche celui qui peut lui suppléer, une personne disponible, capable d'accepter les conditions de la religion et celui dont la voix peut porter et toucher plus de personnes.
Pour Aminou Issiaka, tailleur brodeur, musulman fervent, « La prière a des bienfaits et de bonnes répercussions sur celui qui croit et qui s'y adonne, avec foi. Après mon apprentissage, je voulais du travail ; j'ai prié et je l'ai eu. Je voulais une machine, j'ai prié et j'en ai eu trois déjà. »
Ils sont nombreux, les Parakois qui se sont immergés dans la prière, tout le mois de jeûne musulman, et ils espèrent en recueillir diverses fortunes. Certaines activités ont été paralysées, pendant que d'autres ont connu un boom exceptionnel, notamment le commerce du pain, du sucre, et celui des fruits en général Celui de poulets, et bientôt aussi celui de moutons ont de beaux jours devant eux.