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Profanation de tombes à Sakété : accusé, l'Imam demande pardon
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- Titre
- Profanation de tombes à Sakété : accusé, l'Imam demande pardon
- Créateur
- Valentin Sovide
- Editeur
- La Nation
- Date
- 3 juin 2002
- Résumé
- Pendant quelques jours, les morts du cimetière musulman de Sakété ont, peut-on dire, un « sommeil » agité. Le 23 mai dernier, un événement insolite s'est produit dans la petite ville de Sakété, Le cimetière musulman a été le théâtre d'une scène macabre. Des tombes ont été profanées...
- Page(s)
- 2
- Sujet
- Daniel Tawéma
- Joseph Gnonlonfoun
- Mathieu Kérékou
- Rivalités et tensions imams
- Taofic Akadiri
- Intégrisme
- Terrorisme
- Radicalisation
- Couverture spatiale
- Sakété
- Détenteur des droits
- La Nation
- Langue
- Français
- Identifiant
- iwac-article-0003339
- contenu
-
Pendant quelques jours, les morts du cimetière musulman de Sakété ont, peut-on dire, un « sommeil » agité. Le 23 mai dernier, un événement insolite s'est produit dans la petite ville de Sakété, Le cimetière musulman a été le théâtre d'une scène macabre. Des tombes ont été profanées...
Des cadavres en putréfaction sont déterrés. Les morts ne reposent plus en paix. Les auteurs de ces actes délictueux sont vite identifiés et très bien connus. Ils se réclament d’une certaine aile dure de l’islam à Sakété. Le chef de file se trouve être - gardez votre souffle ! - l’Imam Central de Sakété, El Hadj Taofic Akadiri.
En sa qualité d’Imam de Sakété, Taofic Akadiri a pris la résolution depuis quelque temps, à en croire ses fidèles, de prêcher pour un Islam dur et radical comme c’est le cas ailleurs. Il serait allé jusqu’à prêcher en faveur de la profanation de tombes. C’est ainsi que certaines personnes se sont constituées en groupes pour mettre en application les idées « diaboliques » de l’Imam Akadiri.
Conséquences.: le cimetière musulman de Sakété est saccagé. C’est la panique et la stupéfaction générale à Sakété.
Les autorités locales et les forces de l’ordre sont alertées. Une alerte maximum dans la ville de Sakété pour mettre la main sur les « Islamistes » pilleurs des tombes. Une alerte payante, puisque les gendarme ont pu mettre le grappin sur une bande de sept personnes.
Parmi ces personnes, se trouvent l’instigateur et l’un de ses fils. Après les enquêtes, 4 personnes ont été libérées. Les 3 restantes ont été présentées au procureur de la République et inculpées. L’Imam de Sakété, son fils et une troisième personne sont tous inculpés. Mais, peu après, l’Imam devait bénéficier d’une liberté provisoire. Les deux autres, poursuivis avec mandat de dépôt, sont jetés en prison. Ainsi, ils méditeront sur leurs actes ignobles du 23 mai dernier.
Le vendredi dernier, le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation. Daniel Tawéma et le ministre de la Justice et de la Législation, garde des Sceaux, Joseph Gnonlonfoun se sont rendus à Sakété pour rencontrer la communauté musulmane de la ville. Etait également présent, l'Imam Taofic Akadiri, le principal mis en cause. Prenant la parole pour s’expliquer sur ces actes ignobles dignes d'un intégrisme aveugle, l'Imam Taofic Akadiri n’a rien trouvé d'autre que de se fondre en excuses en pardon. Au grand étonnement de tous, l’Imam, sans aucune explication, déclare qu’il reconnaît avoir offensé et qu’il le regrette. « Aidez-moi à régler ce problème dans la paix », demandera-t-il aux ministres pour terminer. Les deux ministres ont été à Sakété sur instruction du chef de l'Etat, le président Mathieu Kérékou. Ils ont mis en garde contre tout acte d'intégrisme dans la localité. Pour le ministre Daniel Tawéma, le religieux doit respecter les lois de la République. Mieux, ajoute-il, un Imam est un homme de paix ou doit être un homme de paix et non instigateur d’actes de vandalisme.
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