Article
Hadj 2004 : 7 pèlerins décèdent à la Mecque
- Titre
- Hadj 2004 : 7 pèlerins décèdent à la Mecque
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Seydou Silué
- Editeur
-
Le Jour Plus
- Date
- 23 juin 2004
- DescriptionAI
- Le bilan du Hadj 2004, qui a eu lieu en mars, a été dressé à Abidjan par les organisateurs et le ministère des Cultes. Des "erreurs et insuffisances" ont été relevées, mais justifiées comme des "premiers pas". Il a été assuré que les pèlerins n'ayant pas pu effectuer le voyage seront remboursés de leurs fonds.
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
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Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0010609
- contenu
-
Hadj 2004
7 pèlerins décèdent à la Mecque
Les organisateurs du Hadj 2004 et le ministère des Cultes ont dressé hier à Abidjan, le bilan du pèlerinage à la Mecque, qui a eu lieu en mars dernier.
Le bilan du Hadj n'a pas rencontré l'assentiment de tous les acteurs.
"Le travail a été difficile, parce que nous étions à une phase d'expérimentation. Les moyens ont fait défaut par moments. Une situation qui a contraint le commissariat du Hadj à reporter le voyage. Notre arrivée tardive et l'insuffisance d'encadreurs ont été à la base des difficultés d'accueil des pèlerins. Elles ont rendu le pèlerinage triste, mais riche en expériences. Sans être parfaits, nous avons fait ce que nous avons pu". C'est en ces termes que le commissaire du Hadj, Soualio Konaté, a dressé le bilan du Hadj 2004 qui a eu lieu en mars dernier à l'hôtel du district au Plateau.
Selon M. Konaté, le pèlerinage a coûté 2 milliards 481 millions 286 000 Fcfa. Toutefois, il a déploré le décès de 7 des 1 836 pèlerins ayant effectué le voyage en lieu saint. En dépit de ces difficultés, le commissaire s'est réjoui des acquis au cours de ce voyage. "Toutes les associations agréées ont travaillé pour la première fois de manière collégiale. Elles ont habité le même bâtiment. C'est aussi la première fois que les autorités saoudiennes adressent un courrier de félicitations aux autorités ivoiriennes, pour la bonne organisation", s'est réjoui, M. Konaté. Malgré ce bilan, certains responsables d'association, à l'image de Harissou Fofana, ont exprimé leur mécontentement vis-à-vis des organisateurs. Pour le responsable d'Al Coran, il faut libéraliser l'organisation du Hadj comme par le passé. "Aujourd'hui, les pèlerins sont en train de déchanter. A cause de la mauvaise organisation. Il y a eu beaucoup d'irrégularités. Le ministre semble devenir un démarcheur, au lieu d'assurer sa fonction", accuse M. Fofana. Avant de réclamer une commission d'enquête sur l'utilisation des fonds du pèlerinage. Le président d'Al Coran promet d'éclairer, sur cette question, l'opinion nationale au cours d'un point de presse, preuves à l'appui.
La plupart des associations ont soutenu la politique du ministère des Cultes pour rapprocher de plus en plus les associations sœurs. Mais, elles ont réclamé de meilleures conditions d'accueil. "Il faut informatiser l'identification des pèlerins. Acquérir deux ambulances et régler le problème des badges des voyageurs", a exigé Ibrahima Doumbia de la Oumat islamique.
Le ministre des Cultes, Désiré Gnonkonté a, pour sa part, indiqué que la nouvelle expérience a été laborieuse et enrichissante. "Nous avons fait le bon choix. Nous avons fait ce que nous avons pu ensemble. Ces erreurs et insuffisances sont à mettre à l'actif des premiers pas", soutient-il. M. Gnonkonté a tenu à répondre au président d'Al Coran. "Quand on a apporté que trois pèlerins, on n'a pas le droit de prendre la parole", a-t-il lancé. Il a rassuré que toutes les dispositions sont prises pour que ceux qui n'ont pu effectuer le voyage rentrent en possession de leurs fonds.
S. SILUÉ
