Article
Hadj 2005 : l'organisation pratique piétine toujours
- Titre
- Hadj 2005 : l'organisation pratique piétine toujours
- Type
- Article de presse
- Créateur
- José S. Koudou
- Editeur
-
Le Jour Plus
- Date
- 6 décembre 2004
- DescriptionAI
- L'organisation du Hadj 2005 en Côte d'Ivoire rencontre de sérieuses difficultés malgré des inscriptions anticipées. Des dissensions persistent entre les 29 associations agréées, notamment sur le choix du transport et de l'hébergement, certaines privilégiant le profit au détriment des pèlerins. Cette situation risque de reproduire les problèmes passés, comme l'abandon de pèlerins. Il est conseillé aux inscrits de vérifier le dépôt de leur argent et l'enregistrement de leur dossier au ministère.
- pages
- 7
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
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Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0010527
- contenu
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Hadj 2005
L'organisation pratique piétine toujours
Les inscriptions pour le pèlerinage à la Mecque (Hadj) édition 2005 ont démarré très tôt cette année sur toute l'étendue du territoire national. Le faisant, le ministère des cultes veut éviter les erreurs du passé. Malheureusement, sur le terrain, les choses marquent le pas.
Dissensions, absence de consensus sur les moyens de transport et l'hébergement en terre sainte, pèlerins ivoiriens dispersés à la Mecque, certains abandonnés à l'aéroport d'Abidjan, affairisme rampant des associations... La coupe de la mauvaise organisation est pleine. De cette même manière, l'organisation du Hadj, édition 2005 tarde toujours à prendre son envol. Tiraillé par les difficultés de toutes sortes, le Hadj 2005 risque de connaître les mêmes déboires que par le passé. De fait, passées à 29 au lieu de 13, les associations agréées (provisoirement) pour l'organisation du Hadj 2005 peinent à accorder leurs violons. Le large délai à elles accordé par le ministère des cultes en lançant très tôt les inscriptions semble ne pas avoir porté. En effet, selon M. Abourahim Binaté, conseiller technique au ministère des cultes, chargé des affaires musulmanes, les associations constituées en commission travaillent ensemble depuis cinq (5) mois.
Une pléthore d'associations
S'agissant des deux problèmes clés qui concernent le transport (aérien) et l'hébergement en terre sainte un consensus venait d'être fait autour d'une compagnie de transport par les 29 associations en attendant de choisir le site d'hébergement des pèlerins. Mais, selon M. Binaté, des voix d'associations viennent de se lever pour remettre en cause ce choix. Selon ces réfractaires au choix effectué, Le coût du transport de cette compagnie est cher. Et pour cela, ils suspendent leur participation. Une situation qui n'est pas faite selon M. Binaté pour faciliter les choses. M. Binaté déplore pareille attitude. Car pour lui le pèlerinage (Hadj) étant un pilier obligatoire de l'islam (le 5e), il est malheureux que des associations se transforment en affairistes.
La recherche du gain
Selon le conseiller technique chargé des affaires musulmanes, le fait que les associations développent autour du Hadj des affaires et n'ont d'yeux que pour leurs intérêts au détriment du pèlerin est regrettable. " Certains, affirment-ils, attendent à la dernière minute ; puis s'insurgent contre la décision commune pour prétendre voler de leurs propres ailes. Privilégiant du coup leurs propres intérêts par rapport à celui du pèlerin”. Il est également connu qu'à l'approche du Hadj, plusieurs associations se créent, poussent de partout non sans prétendre offrir leurs services aux pèlerins musulmans. La suite, on la connaît. Après s'être sérieusement rempli les poches, celles-ci sont incapables d'honorer leurs engagements vis-à-vis des pèlerins. La situation de plusieurs centaines de pèlerins abandonnés à l'aéroport international Félix Houphouët Boigny d'Abidjan est encore fraîche dans les mémoires. Le ministre Désiré Gnonkonté des cultes croyait si bien faire en lançant tôt l'édition 2005. Mais le constat sur le terrain et les querelles entre associations ne permettent pas d'être optimiste. Néanmoins, conseille M. Binaté, pendant qu'il est encore temps, chaque pèlerin inscrit dans une quelconque association doit dès maintenant chercher à vérifier si son argent est effectivement déposé sur un compte à la banque et son dossier enregistré au ministère des cultes. À noter que la date limite d'inscription est prévue le 15 décembre prochain. Les premiers pèlerins quitteront Abidjan dès le 25 du même mois.
JOSÉ S. KOUDOU
