Article
Dialogue islamo-chrétien : la commission épiscopale avoue son échec
- Titre
- Dialogue islamo-chrétien : la commission épiscopale avoue son échec
- Type
- Article de presse
- Créateur
- José S. Koudou
- Editeur
-
Le Jour Plus
- Date
- 21 octobre 2004
- DescriptionAI
- L'Abbé Siméon Atsin, secrétaire général de la commission épiscopale de relations avec les non-chrétiens, a déclaré que le dialogue islamo-chrétien est un échec et est au point mort. Il attribue cet échec au manque de moyens financiers et à une tension historique persistante entre les communautés catholique et musulmane. Malgré cela, il souligne l'importance du dialogue pour la non-violence et la paix, espérant une amélioration des relations interconfessionnelles.
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0010520
- contenu
-
# Dialogue islamo-chrétien
## la commission épiscopale avoue son échec
Le secrétaire général de la commission épiscopale de relations avec les non-chrétiens, notamment avec les musulmans, l'Abbé Siméon Atsin a animé hier mercredi 20 octobre une conférence aux II Plateaux sur le dialogue islamo-chrétien.
66Le dialogue islamo-chrétien a pris un coup de froid depuis quelques temps. Tout est au point mort, l'horizon semble être bouché. Pour être plus clair, le dialogue entre les musulmans et lès Chrétiens est un échec ". Tel est l'aveu de taille émis hier mercredi 20 octobre par l'Abbé Siméon Atsin, secrétaire général de la commission épiscopale de relations avec les non-chrétiens, notamment avec les musulmans. Au cours d'une conférence qu'il a animé au centre pour la promotion de la non-violence et de la culture démocratique (CNVD) aux II Plateaux. Sur le thème : "le dialogue islamo-chrétien : bilan et perspectives". En effet, selon l'Abbé Siméon Atsin, curé de la Paroisse St Augustin d'Aboboté et secrétaire général de la
Commission, le bilan de sa structure est négatif. Au regard des objectifs qu'elle s'était assignée. Notamment, la relation avec les non-chrétiens et le dialogue avec les musulmans. Selon lui, plusieurs raisons expliquent cet échec. À savoir l'absence de moyens financiers pour faire certaines démarches et la vive tension entre les deux communautés religieuses (catholique et musulmans) née de la conception historique. "Les Catholiques considéraient que l'islam n'était pas une bonne religion et que tous ceux qui enseignaient cette religion étaient des farceurs. Voire, il y avait une certaine hostilité entre la religion catholique et musulmane a til fait remarquer". Il a fallu plusieurs années après pour que des rapprochements aient lieu avec la religion
musulmane et les autres religions non chrétiennes tels le bouddhisme, le judaïsme, le hindouisme, etc. grâce à la mouvance Vatican II. "Pendant longtemps, entre chrétiens et musulmans, ce n'était pas le grand amour. Même le mariage entre musulman et Chrétien catholique posait problème ; mais, ce que nous demandons aux hommes, c'est de s'aimer, de se rapprocher. Le reste appartient à Dieu. Le dialogue peut contribuer à la non-violence et au retour de la paix dans notre pays. Nous y croyons ", indique-t-il. Avant de souhaiter que le forum des confessions religieuses voit aussi de ce côté-là afin de permettre que la relation chrétiens-musulmans s'améliore.
JOSÉ S. KOUDOU