Article
Enseignement confessionnel islamique : les enseignants en lutte contre l'informel
- Titre
- Enseignement confessionnel islamique : les enseignants en lutte contre l'informel
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Ferdinand Yao
- Editeur
-
Le Jour Plus
- Date
- 29 mars 2005
- DescriptionAI
- L'Association Musulmane du Personnel de l'Enseignement en Côte d'Ivoire (AMPECI) a organisé un séminaire pour réformer l'enseignement confessionnel islamique, visant à le sortir de l'informel et de la précarité. L'objectif est de moderniser ces écoles en améliorant les conditions d'apprentissage, en élargissant le programme au-delà du Coran pour inclure l'enseignement général, et en professionnalisant leur gestion. Cela permettrait aux élèves d'être compétitifs sur le marché de l'emploi et de s'intégrer pleinement dans la société, tout en respectant les lois de la République.
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0010551
- contenu
-
# Enseignement confessionnel islamique les enseignants en lutte contre l'informel
## Sortir l'école confessionnelle islamique de l'informel. C'est le sens du séminaire organisé par L'association musulmane du personnel de l'enseignement en Côte d'Ivoire (l'AMPECI) le dimanche dernier au Lycée Moderne d'Abobo.
Owattara Ladji président de l'AMPECI :
" l'école confessionnelle islamique doit être réorganisée"
Lassociation musulmane du personnel de l'enseignement en Côte d'Ivoire (AMPECI) est à pied d'œuvre pour réorganiser l'école confessionnelle islamique. Car le constat qu'elle en a fait n'est pas reluisant. Des élèves entassés dans des classes de fortune dépourvues de tout matériel pédagogique, un maître aux allures de gourou, une formation qui se limite à l'apprentissage du Saint Coran et qui n'offre pas de possibilités d'insertion socio-profes-
sionnelle. Bref une gestion traditionnelle qui confine l'école confessionnelle islamique dans la précarité. Pour sortir de cette situation, l'AMPECI a organisé un séminaire le dimanche 27 mars à l'Amphithéâtre de l'Université d'Abobo-Adjamé sise dans l'enceinte du Lycée Moderne d'Abobo. Deux conférences ont meublé cette journée. "La vision de l'AMPECI pour l'Islam en Côte d'Ivoire", animée par le professeur Cissé Abdoul Karim. Et "La problématique de
l'école confessionnelle islamique", prononcée par le professeur Fadiga Kanvaly. Le second orateur a fixé plusieurs défis à l'école confessionnelle islamique si elle veut être moderne. Ce sont les défis de la conformité aux lois de la République ; du déploiement sur toute l'étendue du territoire national, de l'ouverture ; de la professionnalisation de la gestion humaine et financière. Sur ce point, le professeur Fadiga Kanvaly a estimé qu'"on ne peut pas gérer un établissement confessionnel comme si on gérait une médersa où il y a un maître qui plastronne sur l'école". Le conférencier a en outre mis l'accent sur l'adéquation formationemploi qui doit guider cette école : « Il ne suffit pas de former des musulmans, mais il faut assurer leur intégration dans la société ». C'est pourquoi il a souhaité qu'à l'aspect religieux s'ajoute le programme enseigné dans toutes les autres écoles. Afin que les élèves qui sortent des écoles confessionnelles islamiques « soient opérationnels dans tous les secteurs et compétitifs sur le marché national et international de l'emploi ». Ce séminaire de l'AMPECI était placé sous l'autorité spirituelle du COSIM, sous la présidence du CNI et sous le parrainage de M. Fama Touré PDG de société.
FERDINAND YAO