Article
Filière bétail. Face aux menaces sur la Tabaski : le District d'Abidjan rassure les consommateurs
- Titre
- Filière bétail. Face aux menaces sur la Tabaski : le District d'Abidjan rassure les consommateurs
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Loïc Dessou
- Editeur
-
Le Jour Plus
- Date
- 12 décembre 2006
- DescriptionAI
- Le District d'Abidjan, par la voix du Dr. Méité Zoumana, rassure les populations concernant l'approvisionnement en bétail pour la Tabaski, démentant les menaces de pénurie. Il clarifie que les prétendues nouvelles taxes sont en réalité une cotisation professionnelle instituée par un décret présidentiel de 2006 au profit du FIRCA, et non une imposition du district. Le district agit comme relais de l'État, et la Confédération des filières bétail et viande assurera le ravitaillement, attribuant les troubles annoncés à des intermédiaires malveillants.
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Contributeur
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Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0010441
- contenu
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Filière bétail : face aux menaces sur la Tabaski
Le District d'Abidjan rassure les consommateurs
Suite au mouvement de débrayage annoncé récemment par les opérateurs de la filière lors d'une rencontre avec la presse, le Docteur Méïté Zoumana sous-directeur de l'Hygiène au district d'Abidjan, accusé d'être à la base de leur mécontentement a tenu à faire la lumière sur l'organisation de la prochaine fête.
A l'issue de la sortie de Moussa Koné Losseni, président de l'Union ouest-africaine des chargeurs et convoyeurs de bétail et de marchandises dans laquelle il annonçait des menaces sur la fête de Tabaski, le Directeur de l'abattoir est monté au créneau pour rassurer les populations. Selon le Docteur Méïté, il n'y a absolument rien qui puisse entraver l'organisation de la Tabaski.
Au dire du représentant du district, les taxes, qui seraient imposées aux opérateurs de la filière par la Confédération avec la complicité du district par le biais du directeur de l'abattoir, ne peuvent pas constituer une raison de soulèvement. Dans la mesure où, selon lui, les mêmes taxes demeurent en l'état. Seulement, poursuit-il, depuis le 07 juin 2006, le président de la République a signé en Conseil des ministres, un décret portant le N°2006-113 pour instituer une cotisation professionnelle sur les bovins, ovins et caprins sur pied destinés à la vente, au profit du Fonds Inter-Professionnel pour la recherche et le Conseil Agricole (Firca) pour la période quinquennale 2006-2010. Puis un autre n°2006-14 portant institution d'une cotisation professionnelle sur le porc destiné à l'abattage au profit du Firca. Il s'en est suivi une attestation destinée au ministère de la production animale et des ressources halieutiques et au ministère délégué auprès du Premier ministre chargé de l'Economie et des Finances.
« Pour pouvoir informer donc la communauté, il m'a été demandé de m'impliquer dans la rencontre entre le Firca et ceux-ci. C'est ce que j'ai fait » dira-t-il. Le district n'est donc pas l'auteur de cette décision. C'est une décision de l'Etat. Et les taxes habituelles qui sont de 1500 F/bœuf et 1000 F/mouton pour le moment demeurent.
D'ailleurs, poursuit-il « il a été constaté depuis lors, que la Confédération des filières bétail et viande des huit pays membres de l'Uemoa est la seule qui fait réellement l'importation de bétail. Ils sont les partenaires de la Sitarail qui leur loue les Wagons et sont donc les seuls capables de nous donner les vrais chiffres sur les animaux qui arrivent en Côte d'Ivoire ». Il en veut pour preuve les recettes du district qui sont passées de 300.000 F/mois à 3 millions aujourd'hui. « Comment pourrais-je donc me mettre contre une structure que reconnaissent les autorités de mon pays et dont le siège se trouve de surcroît en Côte d'Ivoire?” S'interroge-t-il. Il indique de ce fait que les opérateurs qui veulent que les troubles surviennent dans la filière bétail ne sont pas réellement de vrais opérateurs de cette filière. Ce sont juste des intermédiaires qui, volontairement se mettent au service de certains commerçants dont-ils disent “défendre les droits”.
Le directeur de l'abattoir de Port-Bouët, tient cependant à rassurer tous les Ivoiriens qu'aucune menace ne plane sur la prochaine fête de la Tabaski. Dans la mesure où la Confédération fera son travail de ravitaillement du marché à bétail comme le lui ont demandé les autorités de ce pays. Aussi, précise-t-il que le Firca n'a aucunement décidé de racketter les opérateurs économiques comme certains responsables d'associations tiennent à le faire croire. Tout le monde doit être d'abord d'accord. Ce n'est guère une imposition. Aucun montant n'est encore fixé. A preuve. Le district ne fait que son travail de relais entre l'Etat et les acteurs de la filière. Nous ne saurons donc accepter que des individus de mauvais aloi s'évertuent à accuser des autorités sans fondement, conclura-t-il.
LOÏC DESSOU

