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Titre
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Organisation du Hadj 2004 : les encadreurs défient le ministre des Cultes
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Date
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15 décembre 2003
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DescriptionAI
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Le Syndicat national des encadreurs autonomes du Hadj de Côte d'Ivoire (Syneahci) s'oppose fermement aux conditions d'organisation du Hadj 2004 définies par le ministère des Cultes. Il conteste notamment le montant de 1,5 million de FCFA exigé des pèlerins, jugé excessif, et l'absence de concertation préalable. Le Syneahci réclame la libéralisation de l'organisation du Hadj pour privilégier l'aspect spirituel sur les considérations commerciales.
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nombre de pages
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1
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Identifiant
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iwac-article-0010346
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Droits
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contenu
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Organisation du Hadj 2004
Les encadreurs défient le ministre des Cultes
Le Hadj 2004, c'est pour bientôt. Le compte à rebours a commencé. Le gouvernement, les pèlerins, les associations et syndicats s'activent pour honorer ce grand rendez-vous spirituel... mais aussi d'affaires. Il y a quelques jours, le ministère des Cultes a défini les conditions à remplir par les candidats pèlerins, dont le versement de la somme d'un million cinq cent mille Fcfa dans une banque de la place. Des dispositions que rejette en bloc, le Syndicat national des encadreurs autonomes du Hadj de Côte d'Ivoire (Syneahci).
L'on s'achemine vers un bras de fer entre le ministère des Cultes et les candidats au pèlerinage à la Mecque en 2004. Le ministre des Cultes, Désiré Gnonkonté, a pris un certain nombre de dispositions qui ne satisfont pas les encadreurs autonomes du Hadj en Côte d'Ivoire, regroupés au sein de leur syndicat (Syneahci). Le président de ce syndicat, El Hadj Fofana Bema, a animé une conférence de presse vendredi dernier à Abidjan-Plateau où il a rejeté en bloc les dispositions prises par la tutelle. Il s'agit, entre autres, du choix par le ministère des Cultes, d'une seule compagnie aérienne pour assurer le transport des pèlerins ivoiriens, d'une seule et unique banque où le dépôt de tous les fonds des candidats pèlerins se fera. Il s'agit également de la création d'un fond spécial "pour la préparation du Hadj 2005", alimenté par un prélèvement de 50 000F sur la somme de 1 500 000 F que chaque pèlerin doit déposer et qui prend en compte le billet d'avion et l'hébergement de tous les pèlerins ivoiriens.
El Hadj Bema Fofana et ses syndiqués dénoncent ces décisions prises sans leur consentement. «On ne peut pas faire le Hadj sans les démarcheurs, ils sont importants dans le système organisationnel du voyage, par conséquent, ils doivent être contactés, avisés de toutes les décisions les concernant», souligne El Hadj Bema. Il trouve aussi excessive, la somme de 1,5 million de Fcfa que le ministère exige à chaque prétendant au pèlerinage. «On n'a jamais payé une telle somme. Et puis, nous sommes en période de crise, c'est trop nous demander. On peut faire le Hadj avec 900 000 Fcfa», a-t-il ajouté. C'est pourquoi, le Syneahci veut que le ministère libéralise l'organisation du Hadj.
En clair, les encadreurs veulent s'affranchir de la tutelle des associations qui foisonnent dans le secteur et qui "s'adonnent au business". «Le pèlerinage est le 5e pilier de l'islam, il y a certes du business autour, mais il ne faudrait pas que les affaires noient l'aspect spirituel qui est, du reste, le plus important», explique le président du Syneahci. Aussi, en vue d'une meilleure organisation du Hadj, "nous souhaiterions que toutes les dispositions soient prises dans la concertation de tous les opérateurs concernés, en s'inspirant des expériences passées et en réservant à chacun, la place qu'il occupe», propose le conférencier.
Il est à souhaiter que les différentes parties s'accordent sur l'essentiel, pour permettre aux futurs Hadj et Adja de voyager en toute quiétude.
Le président El Hadj Fofana Bema et le ministre Désiré Gnonkonté peinent à accorder leurs violons sur les conditions d'organisation du Hadj 2004.
GERMAINE BONI
Le Jour Plus
Frédérick Madore
