Article
Assassinat manqué de 5 imams : des jeunes musulmans en colère
- Titre
- Assassinat manqué de 5 imams : des jeunes musulmans en colère
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Abou Traoré
- Editeur
-
Le Jour Plus
- Date
- 24 février 2004
- nombre de pages
- 1
- Sujet
- Coordination des Organisations de Jeunesse Musulmane en Côte d'Ivoire
- Amicale des Anciens de l'AEEMCI
- Salif Traoré
- Assassinat d'imams
-
Association des Élèves et Étudiants Musulmans de Côte d'Ivoire
-
Association des Jeunes Musulmans de Côte d'Ivoire
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0010362
- contenu
-
# Assassinat manqué de 5 imams Des jeunes musulmans en colère
L'assassinat manqué de 5 imams et le lendemain de la Tabaski jour déclaré non férié par les autorités suscitent la grosse colère des organisations de jeunesses musulmanes (AEEMCI, 3A, AJMCI). Pour elles, il est temps que les traitements entre les confessions religieuses soient "équilibrés".
Les organisations de jeunesses musulmanes digèrent mal que le lendemain de la Tabaski soit déclaré non férié par les autorités. «Combien sont les fêtes profanes et relatives aux autres confessions religieuses pour lesquelles nous avons des jours fériés et même des congés scolaires. Nous demandons que les traitements soient équilibrés. Ce qui est primordial pour nous, c'est d'exiger la justice et l'équité», s'est indigné samedi 21 février dernier, Salif Traoré, porte-parole du collectif des organisations de jeunesse, musulmanes, au cours d'un point de presse à la mosquée de la Riviéra II Abidjan. Après un rappel des manifestations de mécontentement des étudiants et élèves musulmans de Tanda et
Bondoukou, le lundi 2 février
La jeunesse musulmane unanime : "Il faut que le traitement des confessions religieuses soit équilibré".
dénonçant la mesure des autorités sur le sujet, le conférencier se veut sentencieux. «Quoi de plus normal que les jeunes réclament un seul jour férié lié à un événement islamique (...), la lecture qu'ont faite les autorités du décret 96205 du 7 mars 1996 relatif à ce sujet nous rend perplexes». Il en tire la conclusion suivante : «Nous avons compris que nous devons rompre avec cette tradition de mutisme qui voudrait qu'on laisse tout aller».
Il se dit conforté de cette "nécessité" avec la tentative d'assassinat de 5 imams le 10 février dernier à AbidjanCocody. «L'assassinat manqué de nos imams est un exemple palpable. Il met à l'ordre du
jour la banalisation des injustices subies par la communauté musulmane de Côte d'Ivoire. Et aujourd'hui, il est temps de mettre fin à toute forme de provocation», indique M. Traoré. Le collectif exige par conséquent qu'une enquête soit ouverte et menée à terme, en vue de démasquer les auteurs et les commanditaires de cet assassinat manqué. Tout en réaffirmant leur "soutien indéfectible" aux imams, les jeunes musulmans invitent leurs coreligionnaires à ne pas céder à la provocation et à s'inscrire résolument dans le processus de réconciliation en cours.
ABOU TRACRÉ