Article
Nuit du Maouloud vendredi dernier : l'amalgame politique religieux dénoncé
- Titre
- Nuit du Maouloud vendredi dernier : l'amalgame politique religieux dénoncé
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Seydou Silué
- Editeur
-
Le Jour Plus
- Date
- 4 mai 2004
- DescriptionAI
- Lors de la Nuit du Maouloud, les dignitaires musulmans, menés par le président du Conseil national islamique El Hadj Idriss Koudous, ont fermement dénoncé l'amalgame entre politique et religion, exhortant les fidèles à privilégier leur foi et à rester unis. La communauté musulmane a également appelé tous les Ivoiriens à la réconciliation, au pardon et à la construction d'une nation fraternelle, un message soutenu par le ministre des Cultes qui a imploré la fin des violences.
- nombre de pages
- 1
- Sujet
- Idriss Koudouss Koné
- Mahomet
- Désiré Gnonkonté
- Hamed Bakayoko
- Conseil National Islamique
- Forum des confessions religieuses
- Mawlid
- Politique
- Division
- Unité
- Pluralisme religieux
- Pardon
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0010331
- contenu
-
Nuit du Maouloud vendredi dernier
L'amalgame politique religieux dénoncé
L'amalgame entre la politique et la religion a été fermement dénoncé vendredi dernier lors de la nuit du Maoulid, par les dignitaires religieux musulmans avec à leur tête le président du Conseil national islamique (CNI), El Hadj Idriss Koudous.
La célébration de l'anniversaire de la naissance du prophète Mohamed ou Maoulid du vendredi 30 avril au samedi 1er Mai a servi de tribune au président du Conseil national islamique, Idriss Koudous Koné à la grande mosquée de la Riviera d'inviter les fidèles musulmans à faire la différence entre l'islam et la politique. Le guide spirituel a recommandé aux musulmans de rester cramponnés au câble d'Allah et ne pas être divisés. “ Cramponnez-vous tous ensemble au câble d'Allah et ne soyez pas divisés. Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable et interdit le blamâche. Ne soyez pas comme ceux qui se sont divisés et se sont unis à disputer ”, a conseillé l'imam Koudous.
Selon l'orateur, malheureusement ces propos divins semblent nous laisser indifférents, car certains musulmans préfèrent encore leur appartenance politique et tribale à celle qui les identifie à leur communauté de foi à la nation. “A ceux-ci, les imams demandent solennellement de se ressaisir à l'occasion de ce Maoulid 1425 de l'hégire ”, a-t-il invité. L'imam Koudous exhorte toutes les confessions religieuses à rebâtir la Côte d'Ivoire fraternelle, solidaire, hospitalière, transcendant toutes les particularités religieuses, ethniques et politiques.
“Nous devons préférer le pardon à la vengeance, taire nos rancoeurs, penser au bien pour enfin arriver à cette idéale coexistence ”, argumente Koudous.
Aux politiques, l'Imam leur a rappelé que la finalité de la politique est de construire une société à visage humain. Pour lui, cette préoccupation se situe aux antipodes des crimes politiques auxquels on assiste en Côte d'Ivoire depuis 10 ans.
Le ministre des Cultes, Désiré Gnonkonté, a demandé aux guides religieux de prier Dieu pour que le sang arrête de couler. “ Prier pour que l'humanisme du prophète envahisse notre pays. Faites en sorte que cette cérémonie soit la célébration de l'amour, de la tolérance et du pardon ”, a presque supplié le ministre.
A cette cérémonie, l'on a noté la présence du Premier ministre Seydou E. Diarra, le ministre de l'Administration territoriale, le colonel Issa Diakité, celui des Nouvelles technologies de l'information et de la Communication, Hamed Bakayoko et du forum des confessions religieuses.
La communauté musulmane à l'occasion du Maoulid à invité les Ivoiriens à enterrer la hache de guerre.
SEYDOU SILUÉ

