Conflit entre musulmans et roscruciens : "Nous sommes opposés à toutes formes de violence" déclare le Grand conseiller de la Rose Croix
Skip to downloads and alternative formats
Media Viewer
Conflit entre musulmans et roscruciens : "Nous sommes opposés à toutes formes de violence" déclare le Grand conseiller de la Rose Croix
- Titre
- Conflit entre musulmans et roscruciens : "Nous sommes opposés à toutes formes de violence" déclare le Grand conseiller de la Rose Croix
- Type
- Article de presse
- Créateur
- Mory-Frey Touré
- Editeur
-
Le Jour
- Date
- 17 octobre 1996
- nombre de pages
- 1
- Sujet
- Construction mosquée
- Langue
- Français
- Contributeur
-
Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0010262
- Droits
-
- contenu
-
# Conflit entre musulmans et rosicruciens
## "Nous sommes opposés à toutes formes de violence"
## déclare le Grand conseiller de la Rose Croix
M. Yoha Koné, Grand conseiller de la Rose-Croix Amorc nous a reçu, le 15 octobre dernier au siège de son mouvement situé au quartier du Lycée technique d'Abidjan. Pendant plus d'une heure d'horloge, il s'est prononcé sur le litige foncier qui oppose Sa confrérie aux Musulmans. (Cf le Jour n ${ }^{\circ} 517, d u$ lundi 14 octobre 1996). Il nous a exprimé sa volonté et sa détermination de tout mettre en cuvre pour éviter l'affrontement.
Pour les besoins de notre enquête sur le litige foncier qui oppose les Rosicruciens et les Musulmans dela cité du Lycée technique d'Abidjan communauté musulmane a mis à notre disposition, des documents officiels du ministère de la Construction et de l'Urbanisme : Conservation de la propriété et des droits fonciers, cadastre, etc. le 15 octobre dernier il n'en fut pas de même au siège de la Rose-Croix, où M. Yoha Koné, Grand conseiller nous a reçu pendant plus d'une heure d'horloge. D'entrée, M. le Grand conseiller qui était en compagnie de son secrétaire, M. Laurent-Pierre Ogo, a regretté que l'Imam Mahmoud Samassi, dans son sermon du vendredi dernier, ait dérapé. «Je vous
Le domaine de la Rose-Croix : «Nous y sommes depuis vingt deux ans» dit le Grand Conseiller. (Ph. Luc Gnago)
apprends que je viens de séjourner dans la ville historique de Djenné (au Mali), j'ai été accueilli à bras ouverts par les Imams de cette merveilleuse cité. Il n'en aurait pas été ainsi si je nourrissais une quelconque rancœur contre les musulmans. J'entretiens des relations amicales avec le conseil des sages de la communauté musulmane du Lycée technique». Parlant de la philosophie de son mouvement, le Grand conseiller a déclaré que l'Ordre de la Rose-Croix Amorc diffuse des paroles mystiques, «desquelles jaillissent la lumière». Il dit être farouchement opposé à toute forme de violence ou de. débordement, qui serait de nature à jeter le discrédit sur les deux communautés. «Au Rendez-vous de la Paix avec la communauté musulmane du Lycée technique, les Rosicruciens viendront avec de l'eau, tandis que les Musulmans se présenteront avec de la date et du miel. L'eau, la date et le miel symbolisent la paix des cœurs et des esprits, la réconciliation...» M. le Grand conseiller de l'Ordre de la Rose-Croix reconnaît que les leaders des deux communautés ont d'énormes responsabilités dans la liquidation de ce «conflit fratricide».
Tout le long de l'entretien que nous avons eu avec M. Yoha Koné,
la question de la «pancarte qui dissse» est restée posée. Voici ce que dit, en substance, le Grand conseiller : «Après que nous ayons planté cette pancarte sur la portion de terre que la Rose-Croix considère comme sa propriété, les esprits se sont échauffés du côté de la communauté musulmane. Nous avons dû arrêter momentanément les travaux pour l'édification d'un musée et d'un centre culturel, au bénéfice de la Rose-Croix». Question : La pancarte dressée sur le terrain que la communauté musulmane du Lycée considère également comme sa propriété, va-t-elle disparaître un jour? Réponse du grand conseiller «On n’a pas besoin forcément d'enlever cette pancarte pour faire la paix. Depuis vingt-deux ans, la Rose-Croix demeure en ces lieux. Depuis quarante ans que nous sommes implantés en Côte d'Ivoire, nous n'avons eu de problème ni avec la communauté musulmane, ni avec les autres confessions religieuses du pays. Tous les jours, de 12 h 05 mn à 12h20mn, nous nous recueillons. Cette séance de recueillement nous amène à prier pour l'union et pour la paix en Côte d'Ivoire, et partout dans le monde...»
MORY-FREY TOURE
