Article
Pèlerinage à la Mecque - édition 1998 : de nouvelles dispositions pour une bonne organisation du Hadj
- en
- fr
- Hierarchies
-
Bénin
- Articles de journaux (1880 items)
- 24h au Bénin (131 items)
- Agence Bénin Presse
- Banouto (43 items)
- Bénin Intelligent (42 items)
- Boulevard des Infos (48 items)
- Daho-Express (53 items)
- Ehuzu (165 items)
- Fraternité (134 items)
- L'Evénement Précis (64 items)
- La Nation (854 items)
- La Nouvelle Tribune (71 items)
- Le Matinal (85 items)
- Les Pharaons
- Matin Libre (190 items)
- Publications islamiques (133 items)
- ASSALAM (11 items)
- Islam Hebdo (122 items)
- Documents divers (Bénin) (2 items)
- Photographies (Bénin) (12 items)
- Références (Bénin) (92 items)
- Articles de journaux (1880 items)
- Titre
- Pèlerinage à la Mecque - édition 1998 : de nouvelles dispositions pour une bonne organisation du Hadj
- Créateur
- Hubert O. Akponikpe
- Editeur
- La Nation
- Date
- 13 février 1998
- Résumé
-
Quelles dispositions prendre et quelle organisation mettre en place pour assurer un succès total au pèlerinage à la Mecque, édition 1998?
C’est à cette réflexion que M. Kamarou Fassassi, ministre des Travaux Publics et des Transports a convié hier matin les organisateurs du Hadj, les compagnies aériennes opérant au Bénin, certains ministères et quelques-uns de ses collaborateurs intéressés par le dossier. - Page(s)
- 1
- 4
- Détenteur des droits
- La Nation
- Langue
- Français
- Identifiant
- iwac-article-0003293
- contenu
-
Quelles dispositions prendre et quelle organisation mettre en place pour assurer un succès total au pèlerinage à la Mecque, édition 1998?
C’est à cette réflexion que M. Kamarou Fassassi, ministre des Travaux Publics et des Transports a convié hier matin les organisateurs du Hadj, les compagnies aériennes opérant au Bénin, certains ministères et quelques-uns de ses collaborateurs intéressés par le dossier.
Il était 10 h 27 mn quand le ministre Fassassi fit son entrée dans cette salle de conférence du Port Autonome de Cotonou, accompagné de certains de ses collaborateurs concernés par le Hadj édition 1998.
Après avoir présenté ses excuses à l’assistance pour le léger retard accusé, le ministre Kamarou Fassassi est allé droit au but: il s’agira de formuler des critiques sur ce qui a été fait l’année dernière. En d'autres termes, étudier ensemble les voies et moyens à mettre en œuvre pour que le pèlerinage de cette année soit une réussite. Ensuite, il sera question de voir ce qu’il y a lieu de faire pour que les prix n’augmentent pas.
Prenant le premier la parole, le représentant de la Direction de l’Aéronautique Civile fera le point des structures conviées à cette rencontre avant de parler des dispositions qui avaient été prises l’année dernière dans ce cadre. Il parlera du circuit défini aux pèlerins, de l’achat des bâches et des urinoirs aménagés à l’aéroport pour les besoins de la cause, et débouchera sur les difficultés qu’ils ont rencontrées dans l’organisation dudit pèlerinage. En gros, dira-t-il, il s’est agi de difficultés d’ordre financier, une seule des nombreuses Associations de convoyage des pèlerins s’étant acquittée de sa quote-part.
A cette rencontre d’hier, il était apparu clairement que tout le monde ne voyait pas la nécessité de prévoir des bâches. Mais les défenseurs de cette cause ont été vite mis en minorité.
Puisqu’en définitive, le ministre Kamarou Fassassi épousera le point de vue de la majorité, pour dire que mieux vaut prévoir des bâches pour pouvoir en disposer en cas de nécessité.
Le moins qu’on puisse dire est que, dans l’ensemble, les organisateurs du pèlerinage aux lieux saints de l’Islam, se sont dits très satisfaits des prestations du MISAT, en ce qui concerne l’édition de l’année dernière. Mais ceci ne les a nullement empêché de déplorer voire fustiger la rudesse avec laquelle certains de leurs courtiers ont été traités par les Agents des Forces de sécurité publique, chaque fois que, par inadvertance, ils ont eu maille à partir avec eux.
D’aucuns plaideront pour qu’on aménage non seulement des urinoirs mais aussi des toilettes à l’aéroport, vu le temps fou que pèlerins et accompagnateurs sont parfois amenés à y passer avant le décollage des aéronefs.
Le commissaire Alé Abassi, directeur de l’immigration qui représentait le MISAT à cette rencontre, a demandé à ce que les organisateurs de pèlerinage soient suffisamment mis au courant de ce qu’ils ont à faire.
S’agissant de la délivrance des titres spéciaux de voyage, il a déploré que certaines personnes que les organisateurs leur présentent comme étant des Béninois, ne le sont en réalité pas. Ce qui pose le problème de responsabilité en cas de la survenance d’un malheur. «Chaque pays a son quota et il n’est pas question qu’on aille chercher des étrangers pour leur faire obtenir des titres de voyage béninois» a-t-il insisté.
Le représentant de la Douane a souhaité que les colis de chaque groupe de pèlerins soient mis sur une même palette, pour faciliter les choses.
Mais, le souci majeur du ministre des Travaux Publics et des Transports a été de veiller à ce que les prix pratiqués n’augmentent pas. Et pour ce faire, il a demandé aux compagnies aériennes présentes à cette réunion à savoir: Air Afrique, Cameroon Airlines, Bénin Air-Express, Trans-Air et autres Nigeria Airways, de faire des efforts dans ce sens.
Aussi, les organisateurs ont parlé des royalties qui s’élèvent à quelque 100.000 F CFA par pèlerin alors que des pays comme le Tchad payent dix fois moins par pèlerin. Ils ont également demandé qu’on revoit à la baisse les différentes taxes qu’ils paient au niveau de l’ASECNA et qui s’élèveraient à au moins 6.400 F CFA par tête.
Ceci est d’autant plus important qu’un voyage aux lieux saints de l’Islam tourne autour de 800.000 F CFA par pèlerin.
Pour montrer la bonne foi de sa compagnie dans ce dossier, le représentant d’Air Afrique à cette séance de travail a dit que chaque année, il fait un peu plus pour diminuer le tarif appliqué aux pèlerins béninois. La preuve, a-t-il fait remarquer, est qu’il y a près de 100.000 F CFA de différence entre ce que paie le pèlerin nigérien et le pèlerin béninois. Ce qui, avouons-le, n’est pas rien!
Mais ceci étant, le vrai problème, le problème qui devra nous préoccuper tous, est celui de la crédibilité de notre pays, qui serait sérieusement entamée là-bas, au point que le ministre saoudien du pèlerinage écrive récemment au chef de la diplomatie béninoise, pour se plaindre du comportement des organisateurs béninois du Hadj.
A en croire le document dont lecture a été fait hier à cette réunion par les représentants du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, il a été constaté l’absence des responsables d’encadrement depuis l’arrivée des pèlerins jusqu’à leur départ.
S’agissant de l’édition-1997, le document parle de l’arrivée d'un nombre plus important de pèlerins que ce qui a été prévu au niveau des établissements Tawafas. Encore que précise le ministre saoudien du pèlerinage, ce nombre n’a pas été déclaré à temps aux différents services du pèlerinage à la Mecque. Ce qui a entraîné une perturbation au niveau de l’organisation des moyens de transports nécessaires et de logements sur les lieux des sanctuaires.
Ajoutée à ceci, la non-légalisation des contrats de logement des pèlerins.
A preuve, l’année dernière, la délégation du Hadj de notre pays n'a présenté que cinq contrats de bail pour un effectif de 212 pèlerins, alors que le nombre réel de pèlerins ayant fait le déplacement était de 1.666.
Dans sa correspondance, le ministre saoudien du pèlerinage a clairement souligné le manque de coordination, de suivi et de communication avec l'établissement des prestations de services pour faciliter le séjour de nos pèlerins là-bas.
A la lumière de ce qui précède, il est de bon ton que nous coordonnions nos activités avec les établissements Tawafas des pays africains non arabophones à la Mecque et à Médine afin d’éviter que nos pèlerins ne soient exposés à des déconvenues découlant du non-respect des observations susmentionnées et permettre ainsi le bon déroulement du Hadj, dans la quiétude et toutes les commodités possibles. Le ministre Kamarou Fassassi a promis de s’y employer. Car, «il faut que notre pays soit mieux coté» a-t-il conclu.